[00:00:00] L'outil par excellence pour vous donner une vision globale sur : comment ça marche maintenir l'attention? Je vous invite à regarder la carte ici, le "mindmap" sur maintenir l'attention. Comme vous voyez, ça ressemble furieusement au "mindmap" où on orientait l'attention. Maintenant, il s'agit de maintenir le cap tout au long du cours.
On a encore les choses fondamentales ici avec les vagues. Donc s'assurer que la voix, des fois elle est plus faible, des fois elle est plus forte, très très efficace pour donner du rythme et moduler l'attention. Faire des sourires, des clins d'œil, donner une petite tape sur l'épaule à l'enfant ou à l'apprenant. Que ce soit un enfant ou un adulte, une petite tape sur l'épaule, c'est toujours gagnant. Ça va aider justement à maintenir l'attention.
Dans les vagues aussi, évidemment : le mouvement. Bouger! Des fois, juste interrompre la leçon, de dire : "OK", faites-le maintenant vous-même, "on prend une grande inspiration [00:01:00] en gonflant, gonflant, gonflant le ventre, les poumons gonflés, on expire"; "OK, tout le monde debout!", par exemple, ça, c'est une excellente façon de faire une transition qui va faire en sorte qu'on va aller rechercher l'attention parce qu'on demande aux gens de faire quelque chose de manière physique, de s'impliquer.
Quand on parle du mouvement, il s'agit du mouvement de l'enseignant, du coach. Donc il peut se lever, s'asseoir, bouger, marcher, aller de long en large, jeter un ballon vers le haut, peu importe, mais ces mouvements à lui, à la fois statiques, donc tout le non verbal, mais aussi de façon dynamique à travers la classe.
Une autre façon, de maintenir l'attention, c'est de faire justement en sorte que les étudiants eux-mêmes fassent des mouvements. Donc qu'ils bougent.
Vous allez voir que tout au long du cours, il y a souvent un arrêt qui va être fait, et de dire : "maintenant, c'est le temps d'un repos [00:02:00] actif!" Et c'est là-dessus qu'on va embarquer. Alors on revient ici, comme vous voyez, une des façons de marquer le tempo et de faire en sorte que le rythme soit bon et qu'on maintienne l'attention, bien le premier élément, c'est de faire des pauses.
Quand on parle de faire des pauses, on a l'impression que ça doit être super long, mais non. Dès qu'on a une pause qui dure plus que trois minutes, le risque est que, justement, le cerveau décroche carrément, que notre rythme cérébral optimal, le beau rythme alpha avec les longueurs d'onde associées à la concentration "pouf" qu'il disparaisse.
Donc quand on parle de faire des pauses, en fait, ce sont des minipauses. Il y a des minipauses puis de grandes pauses. Quand ça fait une heure et demie, c'est le temps de faire une grande pause, une vraie coupure, une demi-heure où les gens sont libres. Quand on parle de pauses sur ce "mindmap", on parle de minipauses, c'est-à-dire des pauses entre quarante-cinq secondes et trois minutes.
C'est vraiment ça qui [00:03:00] est optimal. Quarante-cinq secondes, ce n'est vraiment pas très long, mais c'est amplement suffisant pour vraiment récupérer un niveau d'attention élevé, garder cette qualité d'attention là qu'on a. C'est très court, c'est très rapide, mais il faut le faire relativement souvent : avec des enfants très jeunes, au sept à dix minutes, avec des adultes, autour des quinze minutes et ça, c'est vraiment vraiment important.
Et ce sont des petites pauses où on donne peu d'instructions, où on va juste faire relaxer le cerveau. Vous êtes en train de m'écouter, vous faites travailler énormément votre cortex préfrontal, la partie du cerveau où l'activité est maximale quand on écoute, quand on fait attention à quelque chose, quand on est concentré, quand on veut comprendre, quand on veut apprendre.
Mais à un moment donné, ça sature. Ça devient épuisé ce cortex préfrontal là. Et c'est là qu'on a besoin de se reposer. Quand on va [00:04:00] prendre des pauses, des repos comme ça, nous, on les appelle les repos actifs. Ils sont actifs parce qu'on fait travailler le cerveau. La seule différence, c'est qu'on change de zone cérébrale.
On cesse de solliciter le cortex préfrontal et on va aller solliciter d'autres parties du cerveau : des parties du cerveau qui vont concerner les sens, des parties du cerveau qui vont concerner le mouvement, le rythme, la verbalisation, les chansons. D'autres parties du cerveau, tout simplement. Alors c'est à ça que servent les repos actifs.
Je prends une minipause qui va me maintenir dans un état où je ne suis pas complètement sortie de ce que j'écoute. Donc ça va être facile de remettre mon attention maximale d'un coup, mais suffisant pour dire : "mon cortex préfrontal vient de prendre une petite pause et ça lui fait un bien fou".
Tant qu'à faire ça, [00:05:00] pourquoi ne pas faire en sorte que, en plus de reposer le cortex préfrontal, bien ça peut être très intéressant en même temps d'oxygéner le cerveau, en même temps s'étirer, délasser les muscles, pour que le corps redevienne super confortable. Alors c'est le temps justement de faire en sorte que non seulement notre partie du cerveau sollicitée prend une petite pause, mais qu'en plus le corps lui en sorte gagnant.
C'est donc le temps où on peut prendre un peu d'eau. Si on a faim, manger un petit mini quelque chose, mais on ne parle pas d'une grosse collation. Un petit carré de chocolat noir par exemple, mais quelque chose de très rapide si on sent une baisse de glycémie; prendre une gorgée ou deux d'eau. Mais le repos actif en tant que tel, on en a plein à vous proposer.
Évidemment dans ce cours de base ci, je n'aurai pas énormément de temps pour passer à travers les quelque trente repos actifs qu'on a à vous proposer, mais je vais quand même vous donner une [00:06:00] idée des principales catégories de repos actifs. Parce que tous les repos actifs ne sont pas pareils. En fait, pour moi un repos actif, c'est un peu comme la petite baguette d'un chef d'orchestre.
C'est un peu ça pour moi les repos actifs, je les utilise pour justement faire relâcher le cortex préfrontal, puis récupérer l'attention pour la maintenir un autre dix à quinze minutes. Mais en plus de ça, j'ai d'autres intentions cachées. Parfois mon intention cachée : je vois que mes étudiants ou mon étudiant sont léthargiques, je veux le "réénergiser". Parfois mon intention cachée, c'est que je vois que la concentration est vraiment très faible : "rebooster" la concentration. Et oui, il y a plein de repos actifs spécifiquement pour ça! Quand ça manque d'énergie, que tout le monde a l'air complètement amorphe, j'ai besoin de redonner du tonus, de redonner du mouvement, [00:07:00] de "réénergiser" le groupe. Bien là, je vais aller choisir des repos actifs spécifiquement pour ça. Des fois, je veux que ça soit plus créatif ou favoriser le travail d'équipe.
Alors on a catégorisé les repos actifs en fonction de leur utilité. Et le tout est d'aller chercher simplement dans la bonne catégorie, selon ce que vous désirez faire avec les enfants, tout simplement, ou les apprenants.
Parce que bon, on parle souvent, quand on parle d'apprentissage, d'enfants, mais on apprend toute notre vie. Les adultes apprennent, peuvent apprendre des langues étrangères, un nouveau métier, de nouvelles compétences. Les personnes âgées apprennent, tout le monde apprend. Un être humain ça apprend, donc tout le monde a besoin de repos actif.
Ceux qui ne sont pas habitués d'en faire, ils se disent : "oui, mais moi j'ai des gens super âgés, ils n'embarqueront pas dans mes affaires!" Erreur! Si vous le proposez avec un sourire, avec beaucoup d'enthousiasme, puis vous donnez l'exemple vous-mêmes, soyez assuré que tout le monde va suivre parce qu'ils en ont besoin, parce que ça fait du bien, [00:08:00] parce qu'ils savent eux-mêmes que leur attention est plus maximale.
Alors, on peut initialement, expliquer que c'est pour redynamiser l'attention, mais très rapidement on n'a plus besoin de le spécifier, tout le monde les attend. Puis, même quand on les oublie, comme enseignant, comme coach, ne faites-vous-en pas, vos élèves vont vous le dire.
Parce que quand ils s'aperçoivent de la différence que ça fait au niveau de la qualité d'écoute, ils vont le faire spontanément, ils vont le demander spontanément parce qu'ils savent qu'ils en ont besoin. Et ça, c'est pertinent aussi pour les devoirs, par exemple. L'enfant, quand il déconcentre après dix minutes de devoirs et qu'il n'est plus capable : un repos actif et "pop" il est reparti pour un autre dix minutes sans problème. Alors quand lui découvre que cet outil-là est puissant, il va l'utiliser encore et encore et c'est ça qui est vraiment magique.
Alors voilà, vous êtes curieux? Je vais vous donner quelques repos actifs en rafale et vous allez en découvrir tout au long de la formation.
Je vais maintenant vous présenter quelques-uns de mes [00:09:00] meilleurs repos actifs, ceux que j'utilise depuis des années, qui sont faciles à insérer et que tout le monde apprécie. Alors vous allez déjà en avoir suffisamment pour pouvoir les utiliser au quotidien. Vous allez voir aussi, comme je l'ai dit précédemment que dans le courant du cours, vous allez voir apparaître des moments de repos actif.
Regardez comment ça se produit exactement en classe pour avoir une idée de comment l'animer. Comme je vous l'ai communiqué, il y en a beaucoup, beaucoup des repos actifs : on va vraiment les approfondir un à un dans le cours de quatre jours, le gros cours de coaching.
C'est quand même une amorce, on ouvre un nouveau terrain! Alors le premier, parce que si j'en avais juste un à enseigner, c'est probablement lui que je proposerais dès le départ. C'est un repos actif où on va utiliser la respiration.
L'objectif de ce repos actif, c'est d'augmenter le niveau de concentration, tout simplement. Ces bénéfices : c'est qu'il va permettre l'augmentation de la circulation sanguine [00:10:00] périphérique. Ça veut dire que le cerveau va être mieux irrigué en sang, et quand un cerveau mieux irrigué en sang, bien il est mieux oxygéné. Ça va donner un peu d'énergie, mais de l'énergie bien concentrée.
Alors le rythme respiratoire que je vous propose, c'est le rythme de base. Il y en a plusieurs, et encore là, je peux vraiment passer plein de temps à expliquer chacun, ce que je vais faire ultérieurement dans un autre cours, mais l'exercice par excellence au niveau respiratoire, c'est ce que j'appelle la respiration triangulaire à polarité négative. Alors c'est un triangle dont la partie la plus longue est en haut. En fait, c'est pour aider à visualiser le type de respiration qu'on veut faire.
Je vous invite à le faire avec moi, comme ça vous allez comprendre comment ça fonctionne. Et puis vous allez voir aussi l'effet que ça fait au niveau du maintien et puis de la récupération de l'attention. C'est vraiment génial.
Alors pour commencer, on va vider les poumons. Ensuite on va inspirer et en huit temps, on va s'assurer que les [00:11:00] poumons sont pleins, pleins, pleins, pleins, pleins au huitième temps. Ensuite, pendant encore huit temps, on garde les poumons pleins d'air et ensuite pendant huit temps, on vide tout simplement les poumons. Vous allez voir, c'est génial, ça fait vraiment un effet notable au niveau de la concentration.
Idéalement, je vous invite à faire ça debout, c'est toujours mieux. En plus, ça permet de délasser le corps, surtout si on passe beaucoup de temps assis. Alors je dis huit temps, et non pas huit secondes parce qu'il y a certaines personnes qui ont de la misère à maintenir un cycle de huit secondes, c'est trop pour eux, ils n'ont pas assez de capacité pulmonaire. Au niveau des sports aérobiques, ils en font peut-être moins et puis ils ne peuvent respirer si longtemps que ça. Si vous êtes capable d'y aller à huit secondes, c'est la manière traditionnelle de le faire, mais ça va fonctionner aussi bien en huit temps plus rapides. On va y aller tous ensemble : on vide les poumons, on inspire huit temps, [00:12:00] on retient, poumon plein (trois, quatre, cinq, six, sept et huit) et on vide. Et je vide mes poumons complètement et je recommence tout de suite.
Et voilà, aussi simple que ça. Ça prend trois à cinq cycles seulement pour considérer que c'est un repos actif qui a donné tous ses bénéfices. Une fois que vous avez fait ça, vous allez voir que quand vous allez reprendre, si vous faites juste un arrêt sur image et que vous regardez comment vous vous sentez. Si vous ne l'avez pas fait au complet : arrêtez la caméra, faites-le trois à cinq fois et vous allez voir, on dirait que la tête est plus légère, on se sent plus reposé et plus alerte. C'est exactement ça l'effet qui est désiré et qui est [00:13:00] espéré.
La mémoire, c'est toute une bébite. On va venir en parler de façon plus approfondie dans le prochain module. La mémoire a une particularité très intéressante qui fait que même si on sait, avec la mémoire, qu'on peut conserver l'attention entre cinq et quinze minutes dépendamment de l'âge et de l'individu, même à l'intérieur de ce temps-là, l'attention n'est pas maximale.
Le cerveau fait qu'on va toujours plus retenir les deux premières minutes d'une leçon, les deux dernières, et s'il y avait quelque chose d'émotif, de surprenant, d'impressionnant, une provocation, par exemple, au milieu, on va retenir le deux minutes autour de cet élément-là. Donc ça veut dire que ce qui est le plus important, ce que vous voulez répéter ou mettre en valeur, assurez-vous de le faire juste avant le repos actif et, ou, juste après le repos actif, c'est le temps où vraiment tout va imprimer beaucoup [00:14:00] plus efficacement. Alors ça, c'était un exemple de repos actif pour augmenter la concentration.
Le deuxième type de repos actif que je veux vous présenter aujourd'hui, c'est celui pour "réénergiser". Et lui, il est vraiment, vraiment important. Évidemment, vous allez le choisir en fonction de votre clientèle. Si dans votre clientèle vous avez des gens en situation de handicap qui ont tous plus de quatre-vingts ans, vous n'allez probablement pas choisir le même repos actif pour énergiser que si vous êtes devant une classe d'enfants de sept ans, ça paraît bien évident. Avec les enfants, ça paraît clair, on peut leur faire faire à peu près n'importe quoi.
Un repos actif pour énergiser, il faut faire travailler et les muscles et le cardio. Donc qu'il y ait un élément aérobique, hyper important, on respire plus rapidement et un élément un peu musculaire où le corps bouge. Par exemple, un que j'adore parce que même quarante-cinq secondes, c'est incroyablement [00:15:00] efficace : ce sont les fameux "jumping jack". Pourquoi? Parce que c'est rigolo, c'est sympathique, tout le monde aime ça. Ça ne dure pas longtemps, mais en quarante-cinq secondes de "jumping jack" intenses, je vous passe un papier que ça fait le travail et qu'après ça on se rassoit, qu'on est content de relaxer un petit peu, mais l'esprit est totalement claire. C'est comme si on s'était défoulé. Alors en classe, c'est merveilleux.
On pourrait remplacer ça si j'ai des jeunes qui sont très très en forme et qui ont beaucoup de défis de déficit de l'attention, d'hyperactivité, qui ont besoin de bouger. Bien je vais peut-être les remplacer par des "burpees". Alors des "burpees", vous allez pouvoir le voir, on fait sauter les jeunes, ils descendent vers le sol, ils font un "push-up" puis ils remontent, ils sautent, ils claquent des mains. C'est très très dynamique et très exigeant physiquement. Ce qui fait que quarante-cinq secondes, une minute de "burpees", tout le monde va être défoulé à merveille.
Si vous avez des gens qui ont besoin d'être plus statiques, et que vous désirez faire un repos actif pour énergiser, mais assis. Bien [00:16:00] évidemment, on peut utiliser les bras, on peut utiliser des étirements. Alors par exemple, dire : "OK, on met les bras en haut, on les met de chaque côté, on descend, on vient en avant, on revient sur les côtés et on redescend".
Là-dedans, j'ai deux avantages : encore une fois, je vais énergiser parce que je fais bouger les bras, mais en plus de ça, je donne des indications. Et les jeunes ou les apprenants doivent faire ce que je leur dis, ce qui est très très efficace quand je veux, après le repos actif, amorcer une nouvelle activité. C'est comme s'ils sont déjà entraînés à suivre les consignes. Alors si jamais vous avez un groupe qui a de la misère avec ça, c'est un repos actif qui est extraordinaire.
Ce que j'aime beaucoup faire aussi avec les personnes âgées et puis ils trouvent ça super drôle, c'est de faire carrément des coups de poing et de karaté : "OK, on y va!" Alors c'est simple, c'est facile, tout le monde peut faire ça. Évidemment, s'ils n'ont pas de problème, et puis toujours dire aux gens, surtout des adultes, surtout si vous voulez les faire bouger, leur faire faire un peu [00:17:00] d'exercice, de s'écouter, que s'ils ont des problèmes médicaux, qu'ils ne sont pas certains, vaut mieux s'abstenir, vaut mieux venir vous en parler où aller voir leur médecin. Peu importe, parce qu'il y a certaines personnes où juste des coups de poing, s'ils ont des problèmes majeurs à l'épaule par exemple, ça peut devenir problématique. C'est ça aussi, l'art de bien connaître ses étudiants, ses apprenants, pour s'assurer à ce niveau-là qu'il n'y a pas de problématique.
Tout ça pour dire que pour la plupart des coachs, des professeurs, ils disent : "quand les gens ne sont pas trop en forme, vaut mieux ne pas y aller trop fort". Mais essayez-le, vous seriez surpris. Dans la mesure où les gens n'ont pas de handicap spécifique, c'est génial pour tout le monde de bouger. Alors, simplement peut-être faire faire juste de la course sur place, c'est très très simple, mais très actif. C'était les repos actifs qui sont plus pour "réénergiser", pour redynamiser.
Un autre repos vraiment génial, mais cette fois-ci : quand il y a trop d'énervement et de fébrilité dans l'air. Quand c'est des jeunes, on peut encore une [00:18:00] fois y aller avec un repos actif qu'on utilisait pour dynamiser, mais en faire plus. Par exemple, vingt-cinq "push-up", très très efficace après ça pour calmer, mais en même temps quand ils sont trop survoltés, le fait de les faire travailler musculairement de façon plus intense, ça calme par le fait même. Alors dépendamment de votre groupe, vous verrez ce qui est le plus utile.
Un repos actif qui est spécifiquement là pour diminuer le niveau de fébrilité et d'énervement relatif, parce qu'il y a une tempête de neige, c'est la pleine lune, on est vendredi, ou que sais-je? c'est de faire le pantin. C'est quoi le pantin exactement? C'est simplement qu'on va lever les bras le plus haut possible, debout évidemment. Et on va se mettre droit, droit, droit comme une barre, comme si on voulait toucher le ciel. Alors la première étape, c'est vraiment de s'étirer pour essayer de toucher le ciel. Une fois que c'est fait, on va imaginer qu'on est un pantin et que quelqu'un a [00:19:00] coupé les cordes qui nous retenaient aux petits bouts de bois qui nous fait bouger. Qu'est-ce qui arrive dans ce temps-là? Tout doucement, on va tomber. Alors, on reste debout sur ses jambes bien tendues, et on va faire basculer le corps vers l'avant pour que les mains touchent le sol. Mais pas pour mesurer jusqu'à où je suis flexible et comment je peux toucher le sol, simplement pour laisser le corps relaxer, juste le laisser aller un peu partout. Alors, simplement donner une petite impulsion au niveau des hanches pour que la tête, les bras ballottent. Vous allez voir, c'est hyper confortable parce que comme la tête est vers le bas, ça relaxe tous les muscles du cou, des épaules, des mains, des bras, pour ceux qui ont des tensions quand ils vont écrire, et ensuite une fois qu'on a bien brassé vers le sol pendant une vingtaine de secondes, on va indiquer aux élèves de simplement remonter très, très, très lentement, comme s'ils déroulaient [00:20:00] lentement la colonne vertébrale, vertèbre par vertèbre, jusqu'à ce qu'ils soient revenus debout tout simplement. Alors vous avez pu le voir sur l'image, comment faire. Ce n'est vraiment pas quelque chose de compliqué, mais c'est d'une efficacité impressionnante. À utiliser quand il y a trop de tension et d'excitation dans l'air!
Une autre catégorie de repos actif : ce sont ceux qui aident à être en relation, à se mettre en relation avec les autres. C'est un type de repos actif que je vais souvent utiliser quand on va vouloir amorcer un travail d'équipe. Alors c'est très très simple, comment procéder, mais beaucoup plus difficile qu'il n'y en paraît et il y a un double effet! Il permet justement de se synchroniser avec l'autre, d'entrer en relation avec lui, puis de partager un rythme commun, mais en plus de ça, c'est un repos actif phénoménal pour les gens qui ont des troubles, comme [00:21:00] de la dyslexie, et ça fait en sorte aussi que c'est un repos actif extraordinaire pour changer d'une activité plus excitée à une activité plus calme ou changer de rythme tout simplement. Parce que ce repos actif va se baser sur des mouvements croisés.
Dans le cerveau, on a deux parties : on a deux hémisphères cérébraux. Entre les deux hémisphères cérébraux, il y a plein, plein, plein de câblages. Il y a plein de fils pour les relier. La partie gauche du cerveau est reliée au côté droit du corps et vice versa.
Alors quand on va faire des mouvements latéralisés, on va obliger le cerveau, l'énergie du savoir, à se déplacer d'un côté et de l'autre par le biais du réseau nerveux. Alors comment on va faire ça? Ça a l'air bien compliqué, mais c'est très simple. On peut le faire tout seul face à un mur, c'est très efficace, mais c'est encore bien plus le fun deux à deux. Vous allez voir, je vais probablement vous faire faire un petit voyage dans le temps. Vous allez retourner en [00:22:00] enfance parce que probablement que vous faisiez ça quand vous étiez jeune dans la cour de récréation.
Alors simplement, on va taper le dos des mains, ensuite on va taper les mains face à face. On tape les mains ensemble, on tape la main droite de la personne devant soi. On tape ensemble, on tape la main gauche de la personne en face de soi et on tape-tape. Donc ça fait : dos, face, tape, droite, tape, gauche, tape, tape. Si je le fais devant le mur, je le fais exactement comme ça, et puis je peux le faire dans le vide comme du "air guitar", c'est la même affaire! Donc ça fait : dos, face, tape, droite, tape, gauche, tape, tape.
Dos, face, tape, droite, tape, gauche, tape, tape. Si on a quelqu'un devant soi, évidemment, il fait les mêmes mouvements en même temps que nous. Et le tout, c'est quand on réussit à bien le faire, on va y aller en accélérant le plus possible, jusqu'à tant qu'on aille vraiment au maximum de la [00:23:00] vitesse possible à deux sans qu'on se trompe. Cet exercice-là, en changeant de rythme, parce qu'évidemment "dos-face" c'est une dynamique de mouvements croisés.
Mais après ça, je tape dans les mains, je vais à gauche, je tape à droite, mais là, je suis encore obligé de changer de rythme. Au lieu de faire ça comme ça super longtemps et que je n'ai pas besoin de penser à rien, mon cerveau fait son œuvre automatique. Bien non, cette séquence-là, elle oblige à se concentrer et c'est ça qui en fait un repos actif efficace.
Alors on se met face à la personne et on y va : dos, face, tape, droite, tape, gauche, tape, tape, dos, face, tape, droite, tape, gauche, tape, tape, et on va y aller de plus en plus vite. C'est efficace pour préparer aux travaux d'équipe parce que je n'ai pas le choix. Je ne peux pas aller plus vite que mon partenaire. Si je vais trop vite pour lui, il ne me suivra pas, on va échouer tous les deux. Ça permet de se synchroniser, ce qui fait que quand on arrive au travail d'équipe la glace est cassée, c'est tout de suite plus facile d'embarquer dans le travail d'équipe. Et, évidemment, c'est un repos actif qu'on peut faire n'importe quand, à n'importe quel [00:24:00] moment.
L'important, c'est vraiment de conserver une boîte de temps limité. Présentement, je travaille avec des enfants qui sont plus jeunes. Ils feraient bien dix minutes en ligne, mais s'ils en font dix minutes en ligne, c'est au détriment de la matière, par contre une minute en ligne ce n'est pas au détriment de la matière. Au contraire, ils vont juste retenir plus vite et pouvoir faire les exercices plus efficacement. Mais eux, ils en feraient beaucoup plus longtemps. Alors je leur mets un gros sablier devant la classe. Ils le font le temps d'un sablier comme ça, personne ne me demande aux dix secondes si c'est fini. Ils savent que même s'ils pleurent, ils chialent, ils font tous les temps, on ne refera pas une deuxième ronde, ils savent que c'est un temps de sablier et c'est tout.
C'est d'ailleurs un outil extraordinaire pour maintenir l'attention que d'utiliser une limite de temps. On devrait faire ça constamment parce que ça sécurise et ça permet aussi à l'étudiant de savoir inconsciemment : "est-ce que je suis dedans ou c'est trop long mon affaire ou c'est trop court?" Je vous encourage fortement, ça pourrait être un chronomètre, ça [00:25:00] pourrait être un sablier. Peu importe, à vous de choisir.
Pour ce qui est des autres repos actifs, vous allez en vivre! Faites-les, les exercices quand on va vous les proposer tout au long du cours, parce qu'en même temps vous allez les apprendre. Le plus rapidement possible si vous enseignez présentement, essayez-le, testez-le parce que le tester c'est l'adopter, vous ne reviendrez plus jamais en arrière quand vous allez voir à quel point ce quarante-cinq secondes-là est payant. Vous allez continuer à utiliser ça de façon régulière.
Tous les gens à qui j'enseigne depuis des années, quand ils commencent à y goûter, des fois, ils écoutent en cours, puis ils disent : "je ne l'ai pas fait, puis je suis revenu te voir en cours un mois plus tard et je me suis comme essayé, et puis mon Dieu, je ne comprends pas pourquoi je ne l'ai pas fait avant!" Ça change tout! Ça change tout au niveau des résultats, ça change tout au niveau de la dynamique, la qualité d'écoute est tellement meilleure.
Alors si vous avez le temps et la chance surtout de faire le cours de coaching de quatre jours, vous allez vraiment [00:26:00] approfondir les dizaines et les dizaines de repos actifs qu'on peut vous proposer pour justement avoir un plus grand coffre à outils.
Mais avec ce que je viens de vous donner là, c'est amplement suffisant. Puis avec un petit peu d'imagination, je n'ai aucun doute que vous allez pouvoir les varier et en proposer d'autres qui vous paraissent sympathiques à vos jeunes.
Alors, allez-y! Mettez-vous une petite note quelque part, la prochaine fois que vous faites des devoirs avec votre enfant, que vous enseignez à quelqu'un, que vous vous lancez dans une autre explication, essayez-le, vous allez voir, vous allez l'adopter!