Engagement cognitif - Les poisons à éviter

Résumé

Pour une mémorisation efficace, évitez de réinventer la roue et reposez-vous sur des techniques validées scientifiquement comme la courbe d'Ebbinghaus et les flashcards de Leitner. Évitez le multitasking, les distractions, et les situations de double tâche. Assurez-vous d'un environnement optimal et limitez le temps passé devant les écrans.

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Pour une mémorisation efficace, évitez de réinventer la roue et reposez-vous sur des techniques validées scientifiquement comme la courbe d'Ebbinghaus et les flashcards de Leitner. Évitez le multitasking, les distractions, et les situations de double tâche. Assurez-vous d'un environnement optimal et limitez le temps passé devant les écrans.

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Transcription

[00:00:00] Comment mieux mémoriser: relativement simple, et surtout, ce qu'il ne faut pas faire pour mieux mémoriser, cela aussi, c'est très important. Alors je veux m'assurer que ce soit vraiment bien compris.

Donc pour mieux mémoriser, premier élément, ne réinventez pas la roue. Ce que je veux dire par là, c'est que la mémoire, c'est quelque chose qui a été étudié vraiment, vraiment solidement pendant des années par des milliers de scientifiques. C'est quelque chose que l'on connaît. Les méthodes de mémorisation, elles aussi, ont été validées par électroencéphalographie. On les a comparées, elles ont été testées, donc la science connaît quand même beaucoup de choses à ce niveau-là.

Donc ne réinventez pas la roue :à quelle vitesse faut-il se rappeler pour être optimal, la courbe d'Ebbinghaus nous le dit, les méthodes des flashcards de Leitner c'est excellent. Il faut comprendre avant de mémoriser. Tous ces éléments-là sont valides, alors ne réinventez pas la roue. [00:01:00] Assurez-vous que vous avez bien compris ce qu'il faut pour mémoriser et c'est tout simple après ça.

Très important. Ne faites rien! Le cerveau, pour pouvoir créer de nouvelles connexions neuronales, a besoin de repos. C'est pour cela que cette courbe de l'oubli est intéressante. Se dire "je vais revoir les mêmes flashcards, les mêmes choses que je veux mémoriser dix fois, dans la même journée", ça ne sert à rien.

C'est une perte de temps monumentale. Je comprends les gens qui vont attendre jusqu'à la dernière minute pour essayer d'avaler tout rond toute l'information, pour la vomir sur leur copie le lendemain matin. Au niveau de la mémoire à long terme, ça donne des résultats médiocres, aussi médiocres pratiquement que de refaire la mémorisation dix fois dans la même journée. Alors fiez-vous à la science puis continuer sur le même chemin. On sait que ça marche. [00:02:00] Pourquoi prendre plus de temps que nécessaire pour réussir à accomplir une tâche?

On peut vraiment, pour une fois, se reposer sur quelque chose de solide. Puis la science, au niveau de la mémoire, on peut s'y fier, c'est quelque chose de solide. Ce n'est pas dit qu'il n'y aura pas de nouvelles découvertes, mais on en connaît quand même beaucoup.

Ensuite, c'est la porte de l'engagement. Quand on est paresseux, on n'a pas envie, on n'est pas motivé. Il va falloir travailler sur cette motivation-là, parce que c'est tellement facile de procrastiner, de remettre à plus tard. C'est un des éléments que j'adore d'ailleurs avec les flashcards, même si ça ne nous tente pas, même si on n'a pas envie de mémoriser, on se dit "ok". Souvent je disais à mon enfant "ok, on va en faire cinq. Puis après ça, si vraiment tu as zéro envie, on s'arrêtera là". Généralement, sinon tout le temps, je pense que ce n'est jamais arrivé que l'on ne continue pas. Une fois qu'on a commencé, on est dedans. On va se rendre au fond du sac. On [00:03:00] veut vider le sac et c'est ce qui fait que c'est un outil aussi motivant. Le premier pas ne coûte rien! Le premier pas, c'est une carte, deux cartes, cela se fait en trois secondes. Une fois qu'on est parti, cela se fait extrêmement facilement. Mais le grand ennemi, la paresse, la procrastination, fait qu'il faut se trouver des astuces pour se mettre en mouvement. Savoir agir, être capable de commencer. Souvent, il ne faut pas y penser.

C'est pareil comme si vous avez décidé de commencer à faire de l'exercice. Si vous vous dites "OK aujourd'hui, il faut que je m'entraîne", Vous dire qu'il va falloir que je trouve mes souliers, que je trouve mon linge il faudra bien que je fasse la lessive, il fait froid, mon manteau, ok, il me faut mon sac de sport, il faut que je me rende là… C'est tellement pénible qu'on n'ira pas. Il faut juste partir et ne pas y penser et ramasser son sac. Il ne faut pas trop réfléchir parce que plus on réfléchit, plus on tend à procrastiner, plus on est paresseux, moins on apprend.

Le multitasking, c'est faire plein de choses en même temps. Le cerveau est conçu pour faire une tâche à [00:04:00] la fois. On peut faire plus qu'une tâche à la fois tant que la seconde tâche est automatisée. Donc, c'est pour cela que, par exemple, quand on joue, on peut bien apprendre parce que la mécanique du jeu, si elle est automatisée, l'apprentissage peut se faire sur une chose spécifiquement.

Encore là, il y a des bémols. Le cerveau est fait pour faire une affaire . Mais c'est sûr que si on fait deux choses à la fois, c'est certain que je ne suis pas à un niveau optimal d'efficacité. Quand on veut mémoriser, tant qu'à faire, autant être à un niveau optimal d'efficacité.

Alors l'ennemi par exemple, les notifications, il n'y a rien de pire. En regardant la façon dont le cerveau fonctionne, on voit que cela prend deux à trois minutes pour réussir à atteindre un certain niveau de base de concentration, et jusqu'à cinq minutes pour vraiment être bien concentré.

À chaque fois que l'on entend un "Ding!" de notification, de courriel, ou que sais-je, on vient de perdre cette concentration-là, [00:05:00] même si l'on ne va pas voir ce qui est écrit. Puis, pour revenir au même niveau, on reprend cinq minutes. Donc chaque "Ding!" nous coûte cinq minutes. Inutile de vous dire qu'en trente minutes , si vous avez eu trois "Ding!", vous venez pratiquement de doubler votre temps d'étude. C'est ridicule. Alors si vous décidez de mémoriser, assurez-vous de faire juste une tâche à la fois et de limiter, aussi, évidemment, les distractions.

Ensuite, diversifier les approches.

C'est génial les flashcards, mais on ne peut pas faire que cela et ce n'est pas un outil de compréhension. C'est un outil de mémorisation brut. Cependant, on peut mémoriser avec plein de types de jeux et l'on va approfondir toutes ces façons de consolider, d'utiliser la matière dans la quatrième porte de l'apprentissage qui est : la consolidation. Très important! On va le voir et revoir dans la porte de la rétroaction, mais on ne peut pas apprendre sans erreur.

Si à chaque fois que vous faites une [00:06:00] erreur, que vous êtes enragé contre vous-même, je veux dire, oubliez ça, vous n'y arriverez jamais. À chaque fois que vous faites une erreur, recadrer votre façon de voir. "Yes!", Vous venez d' apprendre quelque chose. Faites-le juste artificiellement, même si vous n'y croyez pas vous-même. Très rapidement, cela va tout de même porter ces résultats et vous allez finir par y croire, et vous allez devenir meilleur par la même occasion.

Donc les situations de double tâche, attention, on a "stop aux multitâches" et "éviter les situations de double tâche". Quelle est la distinction entre les deux?

Dans un premier temps, le cerveau aime cela: faire une chose à la fois, c'est comme ça qu'il est le plus performant. Donc, idéalement, quand on veut être efficace, on va se concentrer sur un seul élément en même temps. Par contre, il y a certaines tâches automatisées quand on parle des situations de "double tâche".

Les situations de double tâche, c'est quand je dois vraiment [00:07:00] faire un effort cognitif pour faire un élément A, et un effort cognitif pour faire un élément B. Par exemple, ce n'est pas vraiment une situation de multitâche si je suis en train de conduire et parler en même temps. Oui, il y a un élément multitâche, mais je ne suis pas en double tâche. C'est-à-dire que si ma conduite est automatisée et que parler est automatisé, mon cerveau ne disjoncte nulle part là-dedans. Par contre, si, par exemple, mon écriture n'est pas automatisée et que je dois tenter de mémoriser en écrivant, c'est peine perdue. Je suis dans une situation de double tâche.

Souvent, une des problématiques quand on évalue, quand on fait des examens, c'est justement cela. On se retrouve à évaluer des situations de double tâche pour, souvent, des jeunes qui ne sont pas capables de faire une double tâche.

Alors par exemple, si je dois faire une évaluation sur le niveau d'orthographe et que l'enfant [00:08:00] a beaucoup de misère à calligraphier et que je lui donne une dictée, je n'évalue pas seulement l'orthographe. Je suis en train de l'évaluer. Il doit calligraphier avant, cela va prendre toute sa charge mentale. Alors quel espace mental demeure pour faire une bonne orthographe? Il n'y en a plus. Donc je pourrai demander l'orthographe alors à l'oral par exemple .Dans un tel cas, je valide qu'il sait épeler le mot orthographiquement. Je ne suis pas en train d'évaluer s'il est capable de tracer, tout en validant l'orthographe en double tâche.

Alors, évitez à la fois le "plusieurs tâches en même temps", le multitasking, et évitez les doubles tâches, c'est-à-dire quand il y a deux tâches non-automatisées qui sont produites en même temps. Finalement, bien évidemment, limitez au maximum les écrans.

Le stress et l'ennui sont parmi les pires ennemis de l'apprentissage. Les études se multiplient. Les écrans sont une catastrophe pour [00:09:00] l'apprenant, et en plus, c'est excessivement passif. Il y a aussi un effet démotivant. C'est très important de limiter au maximum le temps passé devant les écrans. Pour des enfants du niveau primaire, on recommande un maximum absolu d'une heure par jour. C'est vraiment très, très, très, très, très peu, en particulier pendant les jours d'école. Il ne faut vraiment pas dépasser cela. Finalement, faire attention à tout ce dont on a parlé: que l'environnement soit adéquat, sans trop trop de bruit, pas trop de mouvement, que je me sente bien, que les besoins physiologiques aient été comblés et que je ne sois pas affamé, ou assoiffé ou épuisé, parce que là, apprendre devient un cauchemar.

C'était juste une petite révision de ce qu'il faut éviter, parce que oui, on peut s'engager. Mais si on fait cela, on va voir que l'engagement ne sert pas à grand-chose. Alors il faut vraiment s'assurer d'éviter ce qui est nocif et de s'engager en sautant directement à pieds joints , en mobilisant son [00:10:00] cerveau, son imagination et sa créativité, et sa capacité à visualiser.

Il faut rendre cela le plus fun possible, évidemment. Enfin, une des façons de rendre cela vraiment amusant, c'est de s'engager physiquement, et c'est l'objet du prochain module.

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