Apprenez à préparer une session de devoirs efficace en utilisant des stratégies d'attention, engagement, rétroaction, et consolidation. Découvrez des astuces pour maintenir l'intérêt de votre enfant, gérer les distractions et appliquer des techniques mnémotechniques pour faciliter l'apprentissage, réduire les conflits et améliorer les résultats scolaires.
Apprenez à préparer une session de devoirs efficace en utilisant des stratégies d'attention, engagement, rétroaction, et consolidation. Découvrez des astuces pour maintenir l'intérêt de votre enfant, gérer les distractions et appliquer des techniques mnémotechniques pour faciliter l'apprentissage, réduire les conflits et améliorer les résultats scolaires.
[00:00:00] Il y a plein de gens qui se diront : " c'est bien beau tout cela, c'est vraiment génial. Mais moi, la seule personne que je vais coacher dans ma vie, c'est mon enfant quand il est obligé de faire ses devoirs à table le soir". Alors comment préparer une période comme celle-là? Parce que oui, je prépare même des périodes de devoirs.
Mon plus vieux fait du déficit d'attention et d'hyperactivité. Si vous avez des enfants qui ont des troubles d'apprentissage, vous comprenez ce que j'ai vécu avec lui probablement. Mais en préparant les devoirs, je vous garantis que c'est beaucoup plus efficace. Il y a beaucoup moins de pleurs et de grincements de dents, de chicane, d'obstination.
En effet, cela marche excessivement bien. Le principe est exactement le même si j'avais préparé mon cours en amont. Comme il s'agit de mon propre enfant, je vais m'assurer, avant d'attirer son attention, que l'atmosphère est bonne. Et je vais m'assurer [00:01:00] aussi que cette période est très, très bien encadrée. Il n'y a pas de possibilité de chialage, de larmoiement et compagnie et comme on l'a vu dans le cours précédemment, si cela arrive souvent, je vais vraiment l'encadrer avec des conséquences à la clé. Des conséquences: généralement, c'est ce que j'utilisais.
Si la bienveillance , le positivisme et l'encouragement ne fonctionnent pas très bien, quand on voit que l'enfant n'y met pas du sien et qu'il résiste, qu'il ne veut pas, qu'il fait exprès pour qu'il y ait des conflits, que ce soit long pour essayer de faire l'évitement, et ne pas faire ses devoirs, à un moment donné, un des quatre piliers , un des quatre leviers de la motivation est la "conséquence". Je vais implanter des conséquences. Comme je l'ai dit précédemment, je vais toujours les nommer à l'avance. Je vais toujours donner un seul et unique avertissement par jour. Et puis après ça, la conséquence sera implantée.
Les [00:02:00] conséquences que vous choisissez -dans le cas des devoirs, ce sont toujours des conséquences qui vont aider l'enfant pour qu'il fasse mieux ses devoirs, donc limiter le temps d'écran, que ce soit la télévision, les jeux vidéos et compagnie. Il peut y avoir des pertes en heures de temps d'écran le soir ou en fin de semaine -soit dit en passant, on veut les minimiser parce qu'ils sont une réelle problématique. Aller se coucher plus tôt, par exemple est très efficace tant que l'on est systématique et que l'on n'y déroge pas. L'enfant, à un moment donné, le sait. Il va perdre ses privilèges qui sont importants pour lui. Alors il va s'y mettre.
De toute façon, il sait qu'il n'a pas le choix, alors c'est important de bien encadrer ce moment-là. Pour moi, il sera d'autant plus facile de l'accompagner.
Pour les devoirs, aujourd'hui, je vais vous présenter les "mots dictés". Cela aurait pu être des tables de multiplication, ça aurait pu être d'autres choses. Mais l'orthographe est une matière très fréquente en devoir. Donc pour débuter, j'aime bien faire cela. Débuter les devoirs en [00:03:00] faisant des métaphores, du storytelling, raconter une histoire, une anecdote, une histoire rigolote. C'est très facile à faire et très simple. Vous pouvez raconter des anecdotes de votre jeunesse, de votre enfance, comment c'était dans votre classe ou parler des amis d'école. Peu importe. Mais cela crée un lien dès le départ. Idéalement, il est assez fun d'avoir une histoire qui ressemble un peu à une histoire de l'enfant. Par exemple, des gens qui n'aimaient pas faire leurs devoirs, ou au contraire, qu'ils les ont hyper bien faits, et que cela les a amenés quelque part sur internet, il y a plein d'idées. Maintenant, même avec l'intelligence artificielle, on peut demander une suggestion d' une petite histoire pour amuser notre enfant par rapport à des devoirs ou des dictées. Vous allez voir, c'est vraiment merveilleux, ça marche très bien l'ordinateur. L'intelligence artificielle va vous générer de belles petites histoires.
Ensuite, orienter l'attention. Généralement, avant de donner les consignes pour les devoirs, j'invite mon enfant à adopter une posture [00:04:00] d'écoute, c'est-à-dire à se mettre bien droit, s'imaginer qu'il y a un fil qui tire sa tête vers le haut, lever le menton, ouvrir le corps, cela va simplement faciliter le travail ultérieurement, il va être dans une posture optimale pour pouvoir travailler correctement. Ensuite pour maintenir l'attention tout le long, ma façon de faire, c'est d'y aller vraiment avec la méthode des sabliers. Je vais un peu utiliser la méthode Pomodoro que vous avez vue dans la consolidation -vous pouvez y revenir si vous le désirez, et je vais répartir le temps selon le temps de concentration effective de mon enfant. Alors si on estime ce temps à sept minutes à peu près, je vais toujours mettre dix secondes de plus pour augmenter ce temps-là et pour atteindre le Graal de quinze minutes éventuellement. Mais je vais toujours commencer à son niveau puis pour augmenter ce niveau-là, augmenter l'empreinte de la concentration, je vais augmenter à chaque fois mais de façon tellement subtile , que le jeune [00:05:00] ne s'en aperçoit pas, tout simplement. Je vais régler le temps avec un système de sablier.
Cela peut être le minuteur d'un téléphone par exemple. Peu importe l'outil, ça fait le travail! Toutefois, j'aime bien le sablier parce qu'on voit le temps s'écouler. Avec le sablier, je vais dire "ok, première tâche, sept minutes top chrono, après cela, un repos actif mais en attitude ninja, vraiment ultra concentré. Trois deux un, GO!" Et il part.
C'est vraiment une façon efficace de maintenir l'attention et je vais refaire ça à chaque période, en variant les repos actifs que je vais généralement faire avec lui -pour m'assurer qu'il le fasse réellement.
Ensuite l'engagement. Alors par exemple, pour les mots dictés, je vais lui dire "OK, on va passer toutes les modalités ensemble pour chacun des mots. Tu vas m'expliquer ton "truc" pour te souvenir de son orthographe". Et s'il n'y a pas de "truc", je vais aider l'enfant à trouver des astuces mnémotechniques, des "trucs" de [00:06:00] visualisation où on dessine quelque chose sur le mot exemple. Si je veux me souvenir que dans "échelle", il y a deux "L", je peux tracer des barreaux entre les deux ailes de l'échelle. Cela permet à l'enfant d'ancrer beaucoup plus facilement dans son cerveau l'information. Je vais aussi lui faire épeler les mots, par exemple, en sept minutes chrono, en tournant en rond autour d'une table . Cela pourrait se faire de long en large, le long d'un corridor. Cela pourrait se faire à l'extérieur, mais il va devoir, à haute voix, épeler les mots en tournant justement, puis en implantant les trucs qu'on a trouvés ensemble lors de l'engagement cognitif.
Bon, tous les éléments de rythme, de verbalisation, du pourquoi je tourne, on a vu cela en profondeur dans le cours et c'est une façon phénoménale d'apprendre l'orthographe des mots.
Ensuite au niveau de la rétroaction, je veux à la fois valider que [00:07:00] l'enfant maîtrise ces mots et je veux aussi pouvoir commenter, voir le niveau maîtrisé, si l'on a besoin d'en faire plus ou moins pour arriver à faire cela avec les mots dictés.
Ma méthode par excellence, c'est d'écrire chaque mot sur un carton, de le lever, et simplement, l'élève, l'enfant va les épeler, va les tracer en même temps dans les airs, les yeux fermés comme si on les traçait en lettres de feu. Si je vois que le mot n'est pas bien maîtrisé, alors je ne lui montrerai pas les cartons tout de suite, je vais lui nommer le mot.
Par exemple le mot "chat", il va devoir carrément me l'épeler les yeux fermés. Cela lui permettra de mieux visualiser. C H A T. Il va le faire . Si moi je vois qu'il a fait une erreur, et c'est ça la rétroaction, je vais pouvoir lui montrer le carton "chat", on va revoir comment on pourrait s'en souvenir en faisant des dessins, une visualisation, en [00:08:00] se donnant un truc mnémotechnique et simplement je vais le mettre sous la pile pour y revenir pendant la même journée jusqu'à tant que chaque mot soit connu.
Maintenant qu'on a épelé dans les airs, on arrive à la dernière étape: la consolidation. J'aime bien faire des concours d'orthographe. Pour y arriver, vous pouvez prendre des mots plus difficiles que ceux de vos enfants ou donner les mots sur lesquels il y a le plus de difficultés. Vous devez épeler en même temps que lui, alors c'est chacun votre tour. Vous pouvez avoir un jeton si vous gagnez, lui deux. Les jetons servent juste à faire naître un plaisir là-dedans, puis aussi à avoir une rétroaction continue, c'est-à-dire que cela est visible, quand j'ai un jeton, cela signifie que j'ai réussi et c'est très motivant pour l'enfant. On peut donc travailler sur deux listes de mots différentes. On peut travailler sur les mêmes mots que l'enfant. C'est génial, ça consolide.
Si vous travaillez sur les mêmes mots que l'enfant, dites- lui "je vais faire des erreurs parfois, si tu vois [00:09:00] que j'ai fait une erreur, tu gagnes deux jetons au lieu d'un!". Cela rend la chose encore plus intéressante, puis cela va vraiment consolider l'acquis.
Alors comme vous le voyez, implanter tous les outils que je vous ai donnés quand on travaille seuls avec son enfant, c'est hyper facile.
Ce processus-là, vous auriez aussi pu le faire dans un contexte de tutorat ou de coaching éducationnel quand vous travaillez en relation duelle, que ce soit avec un enfant ou un adulte, cela fonctionne tout aussi bien.
Alors voilà pour les devoirs.