Découvrez comment préparer une leçon de langue étrangère pour des étudiants de 16 ans et plus. Utilisez des vidéos YouTube pour capter l'attention, des anecdotes pour orienter, des jeux interactifs pour l'engagement, des ardoises pour la rétroaction, et des improvisations pour la consolidation des connaissances.
Découvrez comment préparer une leçon de langue étrangère pour des étudiants de 16 ans et plus. Utilisez des vidéos YouTube pour capter l'attention, des anecdotes pour orienter, des jeux interactifs pour l'engagement, des ardoises pour la rétroaction, et des improvisations pour la consolidation des connaissances.
[00:00:00] Tous les outils que je vous ai présentés fonctionnent pour à peu près n'importe quelle situation, que l'on soit dans des situations duelles ou en groupe, peu importe l'âge. Pour vous donner une idée maintenant de la manière dont je vais procéder ou un exemple que je peux vous donner. Avec des étudiants plus vieux, c'est-à-dire seize ans et plus, donc ils sont au collège, à l'université, ou des adultes parce qu'on voit des étudiants, peu importe notre âge -en tout cas, moi, je me considère encore comme étudiante dans les domaines où je travaille encore. Je vais vous montrer comment implanter cela avec une langue étrangère par exemple.
Alors vous êtes prêts?
Première partie, évidemment, comme à l'habitude, l'attention. Donc comment vais-je attirer l'attention, Et cela, dans les langues étrangères?
J'adore ça, Vive YouTube! Il y a des vidéos absolument fantastiques sur You Tube, entre autres. Si je vais enseigner par exemple l'anglais, écouter [00:01:00] différents accents d'anglais. Alors ce sont des imitateurs qui vont imiter dix accents différents comme provocation. Là, c'est absolument phénoménal. En plus, ils vont souvent répéter à peu près la même chose et les étudiants vont être à même de décoder. La plupart de ces vidéos sont sous-titrées. Comme provocation, pour un cours de langue, je suis vraiment fière de mon coup quand j'ai réussi à trouver quelque chose d'original comme cela pour mon cours. Et quand on pratique, qu'on cherche des provocations, il devient très facile d'en trouver, d'être créatif parce que c'est comme notre cerveau.
Nous apprenons nous-mêmes comment le faire, et on a toujours des idées de plus en plus excitantes pour les jeunes. Ensuite, une fois que j'ai fait une provocation, je vais raconter une anecdote. Probablement que si je suis un tuteur de langue, un enseignant professeur, un coach, j'ai probablement des anecdotes à raconter sur le moment où moi, j'ai appris la langue, sur d'autres étudiants qui ont fait des choses. C'est [00:02:00] toujours extraordinaire de créer le lien avec l'étudiant. Évidemment, je vais choisir une anecdote qui a trait à la matière de la journée de façon idéale -parce qu'on est "orienter l'attention". Donc je veux faire converger l'attention de l'étudiant ou des étudiants vers le sujet de la leçon. Finalement pour maintenir tout au long de la journée ou si je vois que c'est un peu léthargique, je peux utiliser une technique de maintien de l'attention dès le départ pour mettre un peu d'énergie. Sinon je vais la réutiliser régulièrement tout au long du cours. Je peux déjà me faire un petit pull de possibilités où je peux tout simplement avoir la liste des différents repos actifs avec leurs fonctions qui sont regroupées par catégorie. Comme cela, il devient très facile de choisir.
Alors aujourd'hui, j'ai pris la respiration de feu parce que c'est une technique respiratoire qui énergise, qui augmente la [00:03:00] concentration. Je sais que je voulais faire mémoriser, alors très important.
Ensuite pour l'engagement, je peux leur faire faire au niveau de l'engagement cognitif. un mind map collectif. Je peux les mettre en équipe de trois, en équipe de quatre et je vais leur demander en équipe de quatre de me créer un mind map pour une situation qui a trait à la leçon d'aujourd'hui.
Alors par exemple, si la leçon d'aujourd'hui c'est d'aller au dépanneur, faire des achats, le mind map se focalisera sur: "quelles sont les étapes? Quelles sont les possibilités?". Alors ils vont peut-être me faire une branche pour l'entrée, pour saluer la personne en entrant chez le dépanneur. Ensuite peut -être une branche quand ils arrivent à la caisse. Quelles interactions? Qu'est-ce qu'ils vont dire? Et une branche quand ils quittent le lieu, comment vont-ils dire au revoir? Après ça, ils peuvent mettre des mots -clés, des phrases, des situations pour pouvoir justement [00:04:00] vérifier et valider que le vocabulaire nécessaire est maîtrisé, et constater aussi ce qui ne l'est pas.
Alors avec un mind map comme ça, ce qui est intéressant en groupe est qu'ils constatent. "N'y a-t-il personne dans notre groupe de 4 qui sait comment demander une tablette de chocolat?". Cela va leur permettre, justement, de poser des questions. Je pourrai faire un retour sur l'activité pour que tout le monde en profite, pour que chacun puisse dire tel mot, telle phrase, telle façon de s'exprimer, je ne sais pas comment le dire. On va ainsi pouvoir aider collectivement à compléter le mind map au besoin.
Pour ce qui est de l'engagement physique, je proposerai probablement une activité, par exemple, où je fais voter les étudiants alors dépendamment de leur vote d'aller se positionner sur un des quatre murs.
Alors je vais leur dire par exemple sur le premier mur vous ne voulez interagir [00:05:00] qu'avec la caisse en disant le moins de mots possibles. Sur le second mur, vous aimez interagir, mais en jasant avec la personne qui va vous recevoir .Sur le mur à droite, vous essayez de parler avec n'importe qui de présent avant même d'arriver à la caisse. Ou le dernier mur, si vous essayez de faire l'invisible et dans la mesure du possible, de juste ouvrir la bouche. Alors évidemment, si les étudiants sont assez avancés, je vais tout dire dans la langue que j'enseigne.
Sinon je vais nommer des mots-clés ou je vais étiqueter chacun des murs avec des mots-clés que je veux valider ou que je désire enseigner. Ensuite, chaque étudiant va, physiquement, aller se positionner sur le mur en fonction de sa vision de la réponse. Et après cela, on peut faire une petite activité où chaque enfant, chaque étudiant se justifie et en même temps, une pierre, deux coups, cela crée un lien entre les étudiants qui apprennent à mieux connaître. Puis moi-même, je peux me déplacer vers un mur, ça me [00:06:00] permet de voter, donc de m'ouvrir aussi un peu aux étudiants.
Alors ce serait un exemple d'une activité de vote que je peux faire dans la période d'engagement.
Ensuite la rétroaction. Une manière de donner une rétroaction efficace est d'utiliser les ardoises. Oui, le terme "ardoise" est vieux, mais n'importe quel outil qui marche avec des feutres effaçables ou tout simplement des feuilles de brouillon sur lesquelles ils vont pouvoir écrire fonctionne.
L'idée, c'est qu'ils vont écrire la réponse et la lever au-dessus de leur tête. Cela me permet de voir les réponses des autres étudiants, moi, de valider spontanément quel étudiant a compris ou n'a pas compris, d'adapter le niveau de mes questions en fonction de leur compréhension. Ensuite, il n'y a pas de permanence, on efface et on reprend.
Alors je pourrais faire carrément un examen comme cela, une dictée comme cela. On a vu plein de façons de pouvoir procéder de cette manière. Alors c'est généralement quelque chose de beaucoup plus ludique [00:07:00] qu'un petit éclair, par exemple. Et moi, cela me donne le même résultat. J'ai une bonne rétroaction sur le niveau de mes étudiants et eux individuellement, ont une excellente rétroaction au fur et à mesure parce qu'ils constatent tout de suite s'ils ont la connaissance, s'ils ne l'ont pas, s'ils font des erreurs.
Mais moi je vais enseigner, je vais demander ce que cela révèle, de justifier, et pouvoir donner à travers cela ma théorie évidemment.
Dernière étape: la consolidation.
Dans une langue étrangère, pour l'acquisition d'une langue étrangère, une bonne façon de faire de la consolidation, c'est de faire de l'improvisation.
Comme vous avez vu sur mon billet, l'idée, c'est d'aller acheter un litre de lait. Quand j'ai construit mon cours, j'ai imaginé que je donnais un cours d'anglais. Alors en Angleterre, ce sont des pintes de lait, au Québec, on dit souvent des pintes de lait, en France, dans le reste de la sphère francophone, c'est plutôt un litre de lait.
Mais l'idée est la même. On crée une interaction, on fait une mise en situation, et on fait un jeu. Alors moi, je suis le caissier, l'autre est mon [00:08:00] client. Et on va effectuer la transaction. Si on est amené à manipuler de l'argent, on va pouvoir donner la monnaie et cela reproduit une situation de la vie réelle. On fait en sorte que je puisse constater ou non, si mes étudiants ont assez profondément acquis le vocabulaire et les outils que je leur ai donnés pour pouvoir réellement avoir une interaction spontanée, non codifiée, improvisée, c'est toujours gagnant. Tout le monde aime faire ça. On peut les faire deux par deux. On peut faire ça en groupe. Il y a mille et une façons de le faire, cela dépend du groupe. Comme vous avez pu le constater, tous ces éléments-là peuvent être faits un à un avec les étudiants, c'est aussi rigolo et aussi drôle.
Puis les étudiants, même pour des quizz, de faire cela sur une ardoise avant leurs examens à choix de réponses fonctionne aussi. Alors toutes ces techniques peuvent fonctionner en coaching individuel mais fonctionnent aussi bien en classe, peu importe l'âge. Puis là, évidemment je suis avec des étudiants de seize ans et plus, [00:09:00] mais il n'y a pas grand-chose qui m' empêche de faire à peu près la même chose à des étudiants de dix ans par exemple.
Alors voilà le type de préparation que j'aurais fait pour ce cas-là!