La concentration - Introduction

Résumé

Apprenez des techniques pratiques pour améliorer et maintenir la concentration qui est essentielles pour l'apprentissage à tout âge. Découvrez comment l'environnement, l'alimentation, et des exercices spécifiques peuvent optimiser l'attention.

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Apprenez des techniques pratiques pour améliorer et maintenir la concentration qui est essentielles pour l'apprentissage à tout âge. Découvrez comment l'environnement, l'alimentation, et des exercices spécifiques peuvent optimiser l'attention.

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Transcription

[00:00:00] Comme je vous l’ai indiqué précédemment, la concentration, en fait, c’est une grande qualité d’attention que l’on parvient à maintenir sur une plus longue période de temps. C’est comme s’il se produisait une magie et puis que tout l’environnement disparaît pour qu’on soit totalement absorbé, focalisé par l’objet de notre étude, la lecture, le film, peu importe ce que l’on fait.

On dirait que c’est un état qui est très facile à aller chercher pour certaines personnes, par exemple en jouant à des jeux vidéo. Pour d’autres personnes, c’est un état facile à atteindre en lisant un bon roman, mais c’est plus difficile pour certaines personnes d’atteindre cet état-là quand on veut étudier quelque chose. Déjà, quand c’est quelque chose qui plaît, ce n’est pas si pire, mais parfois, quand c’est quelque chose que l’on n’a pas trop envie de réviser, ça devient très difficile.

Cette situation-là fait que l’on devient doublement perdant. En aimant moins la matière, c’est plus [00:01:00] difficile de se concentrer et si c’est plus difficile de se concentrer, on apprend beaucoup moins bien et on entre dans un cercle vicieux où on va avoir l’impression rapidement qu’on n’y arrive juste pas, qu’on ne sera jamais capable de se concentrer.

Alors, comment fait-on pour réussir à se concentrer? Il y a plusieurs éléments à ce niveau-là. Il y a les conditions de départ. Il y a les actions à faire au moment où on en a besoin, et il y a aussi des exercices qui vont permettre d’améliorer de façon générale dans la vie entière le niveau de concentration.

À travers le prochain « mindmap », on va aller faire un voyage au coeur de la concentration pour en découvrir tous les tenants et aboutissants, mais surtout pour aller chercher vraiment des trucs pratiques pour arriver à se concentrer optimalement. et Ça peu importe l’âge. Ça, peu importe l’âge, c’est fondamental parce que même si on a quatre-vingt-quinze ans et puis qu’une amie nous [00:02:00] indique comment se rendre chez elle à pied, il faut être concentré. Il faut être concentré pour pouvoir écouter ce qu’elle dit, comprendre, le retenir, et l’exécuter. On n’a pas le choix. Alors c’est vraiment quelque chose que l’on doit enseigner à faire aux enfants le plus tôt possible dans leur vie.

Et puis après ça, améliorer ce niveau de concentration, le faire durer de plus en plus longtemps. Chez les jeunes enfants, c’est quelque chose de très difficile, même chez les ados. Alors on doit avoir plusieurs trucs. Il y a des jeunes pour qui c’est carrément un cauchemar. Je pense par exemple aux jeunes qui ont des déficits d’attention et d’hyperactivité. Se concentrer pour eux, ce n’est pas une sinécure, c’est quelque chose de complexe. C’est pour ça que vous n’avez pas le choix; si vous travaillez comme coach d’apprentissage, vous devez avoir mille et un trucs dans votre sac et avoir vraiment des outils faciles à utiliser, très très simples pour chaque situation.

[00:03:00] On va faire un grand voyage au coeur de la concentration pour comprendre ce qu’il faut faire exactement pour obtenir la meilleure concentration possible.

Mais juste avant cela, j’aimerais vous expliquer de façon très vulgarisée, très simple et plutôt grossière, mais quand même très exacte scientifiquement parlant ce qu’il se passe, comment on devient concentré, ce qui fait que dans notre cerveau ou dans notre corps, on obtienne une bonne concentration. En fait, il y a un messager chimique, une des lettres de l’alphabet du cerveau, parce que nos petits neurones, nos petites cellules nerveuses communiquent ensemble toute la journée.

Comment vont-ils communiquer? De deux façons. Faire des impulsions électriques et aussi lancer des molécules chimiques qui sont un peu l’équivalent de nos lettres. En effet, ces molécules envoient des messages comme quand on utilise les lettres pour parler. Les messages électriques sont plus des messages d’urgence, c’est comme si on criait ou [00:04:00] qu’une alarme se mettait à sonner. La communication est composée de ces deux éléments-là. Mais le principal, celui qu’on utilise au quotidien quand on veut apprendre quelque chose, c’est vraiment un messager chimique. Son nom? Il s’appelle acétylcholine. Je suis d’accord, c’est un petit peu un nom à coucher dehors, mais c’est une lettre d’alphabet du cerveau très importante. On appelle ça un neurotransmetteur. Et sans l’ acétylcholine, il est très très très, très difficile de se concentrer. On peut parvenir à savoir si quelqu’un a un bon niveau d’ acétylcholine en observant entre autres les ondes alpha émises par son cerveau. Quand quelqu’un va aller chez le neurologue, chez un médecin pour regarder comment cela se passe dans son cerveau, il va prendre des mesures avec un appareil qui s’appelle un électroencéphalogramme qui va vraiment permettre d’avoir l’état électrique du cerveau.

Et cet état électrique [00:05:00] là est intimement lié à son état physique. Donc en observant le patron des ondes alpha à un moment donné chez quelqu’un, on peut savoir s’il est vraiment concentré ou s’il ne l’est pas du tout -auquel cas, il y a très très peu d’ondes alpha. Alors quel est l’objectif? En se concentrant, de façon très scientifique et pragmatique, l’objectif est de faire monter le niveau de l’acétylcholine et d’éliminer les éléments qui font en sorte que ce niveau-là est très bas ou devient très faible.

Comment procède-t-on ?? Comme je vous ai dit, on va passer à travers trois éléments généraux. Le premier, c’est l’état physique de base. Si vous venez voir sur le mind map, c’est vraiment ça ici. L’état physique optimal, c’est un tout petit coeur et c’est marqué « état physique de base », c’est tout petit. La santé, la forme physique, ça n’a l’air de rien sur ce grand mind map, mais c’est quelque chose de [00:06:00] fondamental, d’essentiel.

Parfois, vous allez être avec un apprenant qui n’arrive pas à se concentrer. Avant même d’essayer de proposer des outils, il faut dans un premier temps s’assurer que ses besoins de base sont remplis. Cela arrive très très souvent chez les enfants super jeunes, assez souvent chez les enfants, très souvent chez les ados -chez les adultes peut-être un peu moins souvent mais ça leur arrive aussi, de ne pas constater pourquoi ils n’arrivent pas à être concentrés.

Les premiers éléments qui sont à étudier et les premières questions qui sont à poser pour s’assurer que oui, ce dont il a besoin est un outil. C’est vraiment de ça qu’il a besoin, et non de répondre à un besoin physiologique de base. sont de savoir si la personne a mal, est -ce qu’elle est malade? Est -ce qu’elle a un inconfort physique? Chez les très jeunes [00:07:00] enfants, juste avoir envie d’aller aux toilettes -parfois ils ne réalisent pas qu’ils ont envie d’aller aux toilettes, fait qu’ils ne sont plus capables de se concentrer. Ils n’y pensent juste pas. On est obligé de leur demander. Un peu plus vieux, au primaire, évidemment, s’ils ont envie d’aller aux toilettes, ils seront capables de le dire, mais ils ne se rendront peut-être pas compte que leur langue est tellement sèche qu’on pourrait craquer une allumette dessus et qu’en étant déshydraté, il n’est plus possible de se concentrer. Le niveau d’acétylcholine est médiocre et on n’y arrive plus. Il faut boire de l’eau. Puis souvent, les enfants sont mal hydratés. Ils vont boire des jus mais ne boivent pas assez d’eau alors que c’est quelque chose d’essentiel.

Il y a aussi l’alimentation. Est -ce qu’ils ont bien mangé il est certain que beaucoup d’entre vous ont le syndrome du « deux heures de l’après -midi ». Le syndrome du spaghetti italien. Si vous avez mangé une grosse assiette de pâtes pour dîner, les chances sont que vers quatorze heures, vous n’arriverez pas du tout à vous concentrer. [00:08:00] Pourquoi? Parce que simplement, votre niveau de glycémie va monter en flèche, puis POUF! Il s’est effondré. Et avec une hypoglycémie, il est très difficile de se concentrer. Même phénomène si on oublie de manger ou si on n’a pas mangé de façon adéquate.

Alors les enfants qui vont manger un toast de pays blanc avec du Nutella le matin pour déjeuner et qui ne sont pas concentrés à dix heures, probablement qu’il y a une certaine relation avec ce qu’ils ont mangé pour déjeuner.

Il est très important d’éliminer les douleurs physiques, d’éliminer les problèmes alimentaires, juste les suggérer. Au moins, le nommer et questionner, surtout si on voit que cet état-là est récurrent. Il faut comprendre puis aider l’apprenant à comprendre pourquoi il est dans cet état -là. Chez les personnes âgées ou les personnes qui commencent à développer des problèmes cognitifs, c’est quelque chose qui arrive aussi très souvent. Ils ne sont plus capables de se concentrer. Ils pensent que c’est parce que le cerveau ne marche plus, mais s’ils répondent à leurs besoins de base, s’ils mangent bien, [00:09:00] s’hydratent bien, s’ils prennent un bon bol d’air, et bien soudainement, leur état va s’améliorer par magie.

Voilà pourquoi cela est aussi important.

Autre élément sur lequel je vais revenir un peu plus tard: le sommeil. Si vous manquez de sommeil, vous allez avoir des problèmes immenses à mémoriser, mais vous allez aussi éprouver des difficultés épouvantables à vous concentrer. En fait, le manque de sommeil est un des ennemis épouvantables de la concentration. Alors c’est bien important. Puis des fois, juste faire une petite sieste éclair pendant quinze minutes, suffit à pouvoir retrouver un bon niveau de concentration.

Un autre élément: ce qui est juste dans l’environnement de base. Y a-t-il assez d’oxygène? En Allemagne par exemple, une pratique extraordinaire: très, très régulièrement, à peu près chaque heure, que ce soit dans les écoles, que ce soit dans les entreprises, que ce soit à la maison, qu’il fasse [00:10:00] 30° ou qu’il fasse -20°, ils vont ouvrir toutes les fenêtres pour prendre un grand bol d’air pour mieux respirer. Oui, ce n’est pas très agréable parce qu’ils doivent geler. Puis moi je suis très frileuse, je n’aimerais pas forcément. Mais oui, pour le cerveau, c’est essentiel, c’est nécessaire. Alors si on voit que plusieurs personnes en même temps ne sont pas concentrées, peut-être qu’il y a une relation avec le niveau de dioxyde de carbone et d’oxygène dans la pièce. Cela vaut la peine d’ouvrir les fenêtres.

Un autre élément aussi, c’est qu’à un moment donné, sans bouger, le corps devient inerte, inconfortable. Il y a des raideurs musculaires qui vont se produire. Puis je veux dire que la circulation ne se fait pas de façon adéquate. Le fait d’être immobile pendant une longue période de temps peut nuire à la concentration.

Alors tout ça, ce sont des éléments, avant même de parler d’outils, de trucs etc., ce sont des éléments vraiment de base, qui sont fondamentaux, qui doivent être éliminés dès le [00:11:00] départ. C’est la seule manière qui va nous permettre ensuite d’identifier ce qui ne va pas, pourquoi la personne n’est pas concentrée, comment je peux l’aider, quels outils je peux lui donner.

Voilà la première question à se poser. Après ça, le reste va arriver facilement.

Il y a un outil que je trouve extraordinaire pour s’assurer justement que l’on porte des actions par exemple, en l’occurrence, sur la concentration, et pour vérifier tous les éléments, tous les aspects. L’outil s’appelle le « cube de la santé ».

Un cube comporte évidemment six facettes. Ces six facettes sont cruciales parce que ce sont six éléments qui permettent de conserver la santé ou de la retrouver si on a un problème majeur. Quand il s’agit de concentration, c’est de la santé mentale. Cela fait partie de la santé en général. Quand on est peu concentré, il y a probablement quelque chose qu’on peut faire à l’intérieur de ces six facettes du cube de la santé. [00:12:00]

Alors quelles sont ces fameuses facettes?

Je vous amène vers le mind map. Le cube n’est pas décrit, mais je vais vous pointer du doigt tous les éléments du cube de la santé.

Alors ici, j’ai dessiné un petit cube pour symboliser mon cube de la santé. Vous allez voir qu’il se retrouve partout, mais je veux pouvoir vous donner un référentiel efficace.

J’adore ce référentiel.

Alors la première facette du cube de la santé, c’est l’environnement. Qu’y a-t-il autour de moi? L’environnement, c’est tout ce qui est lumière, bruit. Est -ce que c’est un environnement qui est récent? Est -ce qu’il est oppressant, est -ce qu’il est bordélique? Alors souvent, cet environnement-là va avoir un impact direct sur notre capacité à se concentrer.

Deuxième facette du cube de la santé, c’est tout ce qui a trait à l’alimentation. L’alimentation, c’est tout ce qu’on mange et tout ce qu’on boit, principalement, évidemment, de l’eau. C’est ce qu’on suggère [00:13:00] de consommer pour être bien concentré.

Alors au niveau de l’alimentation, pour avoir un bon niveau d’acétylcholine., comme je l’ai dit précédemment, idéalement, on va éviter de manger des éléments trop sucrés.

Donc riz blanc, pain blanc, pâtisseries industrielles, les aliments ultra transformés… Cela nuit énormément à la concentration et puis évidemment, la déshydratation aussi. Alors pour être concentré à son maximum, on va aller chercher des aliments qui ont le moins d’hydrate de carbone possible, qui ont des bons gras et qui ont des protéines comme le poisson, les légumes, les fruits -extraordinaires. Dans les fruits, il y a du sucre dedans, mais ils sont bien équilibrés avec des fibres et toutes sortes de nutriments qui en font des super bons outils pour se concentrer. Les légumineuses aussi sont extraordinaires pour la concentration. Alors si vous avez de la misère à maintenir un bon taux de sucre, que l’alimentation joue beaucoup sur votre niveau de concentration, gardez-vous sept ou huit [00:14:00] amandes près de vous, c’est idéal. C’est très bon pour la production d’acétylcholine. Ça normalise le taux de sucre et ça vous assure un équilibre au niveau de votre glycémie. Toujours, toujours, toujours, avoir un verre d’eau évidemment, à côté de vous.

Ensuite, dans la même section, il y a tout ce qui est supplément. Les suppléments alimentaires, sont utiles par exemple pour quelqu’un qui ne consomme aucun poisson gras. Les oméga 3-6-9 sont excellents pour maintenir la concentration, alors cela peut devenir des alternatives intéressantes.

Troisième facette du cube de la santé, je l’ai abordé brièvement, mais ce sont les exercices physiques. On ne peut pas être concentré si on n’a pas un cerveau bien oxygéné et des muscles bien irrigués et bien oxygénés eux aussi. Alors c’est quelque chose qui est fondamental. Puis en augmentant le niveau d’exercice physique, bien souvent par ricochet, on va vraiment améliorer le niveau de concentration.

Quatrième facette du cube de la santé: l’esprit. [00:15:00] Tout ce qui a ici, tout ce qui est en lien avec un état mental optimal, au stress, aux échecs passés qui pourraient venir me nuire, à la clarté de l’esprit ou au contraire, à l’accumulation de problèmes qui m’empêchent de me concentrer. Ce sont tous des éléments essentiels. Il y a plein de façons d’amener l’esprit à être mieux concentré. On va avoir des outils en fonction de cela. Mais ces outils vont beaucoup, beaucoup, au niveau de la concentration, travailler sur cette facette de l’esprit.

Ensuite, la cinquième facette : les techniques corporelles. Cela peut être de faire des massages, utiliser des couleurs, respirer de certaines manières, utiliser des petits jeux. Tout ça, ce sont des techniques qui vont permettre de stimuler mon cerveau, de stimuler mon corps. Certaines huiles essentielles, certaines odeurs vont aider. Alors [00:16:00] ce sont des atouts vraiment précieux et très utiles.

Et finalement la dernière facette et non la moindre, j’en ai parlé, ce sont les suppléments. Alors ce sont six éléments, six facettes du cube de la santé. Six choses sur lesquelles on peut avoir vraiment un pouvoir, une façon d’améliorer la concentration.

Vous pourrez faire imprimer parce qu’ au terme de ce chapitre, vous pourrez faire imprimer tous les outils à travers les six facettes de la santé qui peuvent contribuer à aider le niveau de concentration.

Pour ceux que ça intéresse, ça va vraiment vous donner de bons outils. Quelle nourriture exactement puis-je utiliser? Quels exercices physiques sont les plus efficaces? C’est ce qui va vous être fourni dans cette fiche.

En attendant, on va revenir à nos moutons et découvrir des « trucs » qui sont hypers efficaces pour monter le niveau de [00:17:00] concentration, aussi des « trucs » sur le champ, et aussi des « trucs » qui vont vraiment permettre d’améliorer le niveau de façon globale dans l’ensemble de sa vie.

Ça, c’est hyper important chez les plus jeunes et chez les plus vieux, les deux extrêmes. Pourquoi? Parce que quand on est très très très jeune, le cerveau est en pleine explosion. Il est en maturation, les connexions neurologiques se créent ou s’éliminent à toute vitesse dépendamment de l’âge, parce qu’à l’adolescence on se spécialise. Mais très jeune, ces connexions-là vont se créer à toute vitesse et l’enfant ne sait pas se concentrer. Il n’a pas appris, il ne sait même pas ce que c’est. Il faut l’accompagner, et c’est là que les « trucs » deviennent hyper importants. Ensuite, quand on prend de l’âge, disons après l’âge vénérable de trente-cinq, quarante ans, on n’est pas dans la vieillesse extrême. Mais déjà, il faut travailler la concentration pour parvenir à la maintenir à un niveau [00:18:00] maximal. Non, la concentration n’est pas un muscle mais comme un muscle, il faut l’entraîner pour la maintenir. C’est le même principe que le système musculaire du corps. Quand on est très jeune, on n’est pas très musclé. À l’adolescence, avec les hormones et tout le reste, on peut parvenir à avoir une meilleure masse musculaire. On peut la conserver jusqu’à la fin de nos jours. Mais si on vieillit, et si on arrête de faire de l’exercice, la musculature, on va la perdre plus rapidement. Et en plus de ça, plus on est vieux, plus il va être difficile de récupérer de la concentration.

C’est exactement le même phénomène.

On doit faire de la gym du cerveau, on doit faire des exercices pour justement parvenir à conserver une concentration phénoménale. Et puis il y a des gens à quatre-vingt-dix ans, quatre-vingt-quinze ans, ils enseignent encore, ils sont alertes, c’est phénoménal. Mais comment font-ils?

Ils s’entraînent. Ils font des choses qui [00:19:00] vont continuer à alimenter leur capacité à se concentrer de façon efficace. Alors c’est quelque chose qu’on doit faire tous les jours, qu’on doit répéter, qu’on doit s’exercer. La bonne nouvelle, est- ce qu’on doit faire ça longtemps sans perdre deux heures par jour à faire des exercices de concentration?

Pas du tout en fait. Ce n’est même pas souhaitable pour pouvoir maintenir et garder une bonne concentration. Généralement, un ou deux exercices de cinq minutes suffisent chaque jour. La clé ici, c’est la régularité et non pas d’en faire beaucoup d’un coup. Puis, ne plus rien faire de la semaine, ça, ça n’aide aucunement à la concentration.

Alors utilisez des petits exercices de concentration, des exercices de mémoire qui peuvent devenir de fabuleux exercices de concentration dans certains cas. Cela vaut la peine de les utiliser et puis surtout, évidemment, de les connaître. Finalement, quand on est plus [00:20:00] concentré soi-même, je veux dire, peu importe qu’on soit des coachs d’enseignement, que l’on enseigne etc., cela ne veut pas dire que nous, on a une concentration optimale, 100% du temps. Alors soi-même, il faut utiliser ces outils-là, les pratiquer. Dans ce cas-là, ce qui est génial, c’est que je vous invite fortement à tester chacun des outils que je vais vous proposer sur vous-même.

D’abord, pour avoir les effets, évidemment, il y a des outils que vous n’aimerez pas, que d’autres vont adorer, et des outils que vous adorez, que d’autres n’aimeront pas. C’est pour ça qu’on a besoin de tester plusieurs pour savoir ceux qui nous font le plus de bien, celui qui fonctionne le mieux, et celui qui est le plus agréable.

Si on veut que ce soit agréable, qu’on veuille être motivé à faire des exercices de concentration, il faut y trouver du plaisir. Évidemment, chacun n’a pas le plaisir de la même façon. C’est pour ça qu’il faut expérimenter et explorer en en faisant vous-même. Mais après cela, quand vous allez accompagner des étudiants, en [00:21:00] trouvant son profil :  » c’est un petit fusil qui bouge beaucoup, je pense donc que tel ou tel exercice serait vraiment plus efficace pour lui », en les maîtrisant bien, il deviendra très facile de trouver le bon exercice pour le bon élève au bon moment.

Alors vous êtes prêt? On embarque dans les « trucs » proprement dit.

Première série d’outils, c’est au tour de l’environnement.

Le premier élément, c’est la lumière.

Ça a l’air de quelque chose avec peu d’importance, mais ça a une importance capitale. En fait, pour parvenir à se concentrer, on doit se mettre dans un état où chacun des sens est dans un état optimal pour pouvoir apprendre, lire, se concentrer. Si la lumière est très très mauvaise, mémoriser ou se concentrer va être très difficile parce que toute la concentration va être sur le déchiffrement, par exemple des chiffres, des lettres et tout ce qu’on perd à déchiffrer, [00:22:00] on le perd neurologiquement pour apprendre ce qu’il y a à apprendre. On doit s’assurer que l’environnement autour de soi est optimal: donc une lumière adéquate. Idéalement, que ce soit en salle de classe, ou que ce soit chez soi, il est plus facile pour beaucoup de personnes de travailler avec des ampoules incandescentes. C’est de la lumière chaude, elle ne fatigue pas trop les yeux. Alors une lampe de table à ampoule incandescente, c’est vraiment l’idéal pour beaucoup de gens. Le fait que ce soit des néons, c’est épuisant, c’est fatiguant. Puis des fois, le simple fait d’ acheter un éclairage secondaire peut aider.

Ensuite de ça, il y a tout ce qui concerne le bruit. Il n’est pas écrit là-dessus, mais c’est là que cela devient très important. Parce que vous l’avez, vous aussi, ce mind map. Vous pouvez carrément mettre un petit crochet puis l’écrire, et ce tout au long. Je ne vous le dirai pas toujours, mais tout au long de mes indications, je vous encourage fortement à faire ça. Ça va grandement faciliter votre vie. Puis vous allez probablement avoir beaucoup plus de richesses [00:23:00] accumulées sur vos cartes comme « trucs futurs » à utiliser facilement.

Donc le bruit, c’est un ennemi épouvantable pour beaucoup de gens quand il s’agit de la concentration. Bien que y ait environ 20% des gens pour qui le fait de mettre beaucoup de bruit dans leurs oreilles -de la musique qu’ils connaissent très bien par exemple, peut améliorer de façon spectaculaire le niveau de concentration, ce n’est pas tout le monde. C’est beaucoup moins que la moyenne.

Mais pour ces gens-là pour qui c’est nécessaire, il y a beaucoup d’adolescents qui ont besoin de ça. Par contre, ce n’est pas n’importe quelle musique, ni n’importe comment. Il y a deux critères principaux, en fait, pour avoir une musique.

Si pour vous, avoir un bruit de fond important est un outil de concentration, il y a deux restrictions.

Première restriction: cette musique-là doit être très très très bien connue, donc le cerveau n’essaie pas de trouver la [00:24:00] suite, ou ne s’arrête pas sur certains passage parce qu’il la connaît parfaitement. C’est, dans ce cas, une espèce d’effet hypnotique.

Deuxième élément, la musique ne doit pas avoir de parole, même si ces paroles sont connues. Alors tout cela améliore la concentration. Même des études ont dit que dans certaines circonstances, par exemple, pour faire des mathématiques, la musique baroque serait extraordinaire. Du Pink Floyd, les versions pour orchestre symphonique, cela a été publié par des études scientifiques, dans des publications reconnues, comme quoi cela améliore le niveau de créativité. Alors oui la musique peut être positive, mais le bruit, généralement, est contre-productif. Que faire? Acheter des coquilles. Investir deux dollars dans les petits bouchons, cela est efficace. Ils coupent une trentaine de décibels et se trouvent en pharmacie.

Pour certaines personnes, ça a l’air niaiseux, mais ça change une vie. Ce n’est [00:25:00] pas la première chose à laquelle on pense quand on a de la misère à se concentrer , mais oui, ça fait la différence au monde. Et si parmi vos apprenants il y a des jeunes qui souffrent entre autres de déficit d’attention, c’est vraiment quelque chose qui peut vraiment faire toute la différence pour eux.

Donc la lumière, la luminosité, le bruit, l’ambiance générale. Et quand on est hyper stressé ou qu’on a un million de soucis à gérer, il devient extrêmement difficile de se concentrer. Pour cela, il faut trouver des façons de diminuer le niveau de stress de manière extrêmement rapide. Il y a plein de façons de procéder. Je vais vous en donner une qui est vraiment, pour moi, formidable, qui est extraordinaire pour diminuer drastiquement, rapidement le niveau d’anxiété et aussi le niveau de stress général. C’est une technique qui ne prend que [00:26:00] quelques secondes, donc qui s’enseigne, que tout le monde peut faire en même temps, qui prend peu de temps et qui donne surtout des résultats formidables.

Alors cette technique peut être utilisée quand on sent tout crush à l’intérieur, que l’on sent l’anxiété monter, par exemple, avant un examen. Extraordinaire et merveilleux, je l’appelle la paraphasie. Qu’est- ce que c’est exactement?

On va étudier un petit peu comment fonctionne la mémoire et le cerveau en général.

Il y a quelque chose qui doit vraiment être compris au niveau de la concentration, c’est que la concentration comme l’attention, c’est quelque chose qui va se dérouler dans le cortex préfrontal, juste ici dans le cerveau.

Et quand on a de l’anxiété, du stress, des soucis, que l’on ne va pas bien, les émotions vont juste à l’arrière du cerveau, dans une zone qui s’appelle l’amygdale. Il y a quelque chose de très spécial [00:27:00] au niveau du cerveau qui fait en sorte que l’amygdale ne peut pas être en activité intense en même temps que le cortex préfrontal.

Donc si j’essaie d’apprendre quelque chose avec mon cerveau et qu’en même temps j’ai trop de stress, des soucis, de l’anxiété, dans 100% des cas, ça disjoncte.

Il y en a un des deux qui saute. Devinez lequel… le cerveau. Le cortex préfrontal disjoncte pour se retrouver juste dans la plaine, l’endroit du cerveau où on gère les émotions.

On s’entend, c’est d’une évidence que l’on ne peut pas se concentrer dans de telles conditions. Alors quel est le « truc »? Le « truc », c’est d’inverser le processus et de faire disjoncter cette amygdale, de s’enlever de cette cet état stressant, de cet état d’anxiété, cet état [00:28:00] émotif qui est coûteux en termes d’énergie cérébrale. En effet, notre cerveau a tellement besoin d’énergie pour fonctionner, pour comprendre. C’est une des grandes évolutions qui a amené l’homme préhistorique à devenir un Homo Sapiens, un homme sage. C’est justement que son cerveau s’est mis à mobiliser beaucoup d’énergie dans le corps. Notre cerveau est le plus grand consommateur d’énergie et de sucre de tout le corps humain.

Alors si on veut que le cerveau fonctionne bien, idéalement, on veut tout mobiliser au niveau du cortex préfrontal et éliminer l’aspect plus émotif qui nous retient dans l’émotion, dans l’anxiété. Comment faire? Qu’est-ce que la paraphasie? C’est très simple. Le système disjoncte quand les deux sont utilisés, donc nous, on ne souhaite faire disjoncter que la partie émotive.

Donc que fait-on? On va ultra solliciter le cortex préfrontal. Comment fait-on cela? [00:29:00] Je vous l’explique. Puis après cela, ça sera à vous de jouer pour l’essayer.

Tout ce que vous avez à faire, c’est pointer cinq objets du doigt. Par contre, la complexité là-dedans, c’est que les objets que vous allez pointer, vous devrez les nommer à voix haute en même temps. Ça peut être en chuchotant s’il y a plein d’étudiants, mais le nommer sans que ce soit le bon mot. Si je pointe la main, je peux dire cheval. Si je pointe par exemple le plafond, je peux dire bateau. Si je pointe le sol ou mes lunettes, je vais dire crayon. C’est niaiseux, C’est simple. C’est facile. Vous avez raison. Et c’est ce qui fait la beauté extraordinaire de la technique, c’est que cette tâche, pour nous, est tellement évidente pointer du doigt des lunettes et dire un autre mot est une tâche qui coûte énormément de concentration pour le [00:30:00] cerveau. Tellement, qu’après trois ou quatre mots, il n’y a plus le choix. Il est obligé de dire « tout le monde à l’arrêt! On fait la grève, on va mobiliser toute l’attention au niveau du cortex préfrontal ». Donc automatiquement, la partie émotive se met au repos. Elle se tait. Et c’est ce que l’on veut aller chercher.

Alors comment procède-t-on?

Comme je vous l’ai dit, vous pointez, vous dites le mot le plus rapidement possible. Vous pointez quelque chose d’autre, vous dites un autre mot-clé.

Vous êtes prêt? Faites- le en même temps que moi. Je vais le faire en chuchotant.

Voilà. La prochaine fois que vous ressentez une émotion intense, que vous êtes anxieux, stressé, essayez -le. Vous allez voir, ça va changer votre vie à plein, plein, plein d’occasions. C’est aussi un [00:31:00] outil phénoménal. Ça peut même complètement être un repos actif. On fait une pierre deux coups. Si c’est un repos actif, on donne un break. Mais ce break permet à tout le monde de se concentrer super rapidement et efficacement. C’est génial. Vous pouvez dire : « pointez sept objets du doigt au lieu de cinq » par exemple. C’est hyper efficace. Il faut vraiment l’essayer dans un état où on est émotivement stressé pour pouvoir constater l’efficacité extraordinaire de cet outil-là.

Alors voilà pour cet outil concernant l’ambiance. Quand l’ambiance intérieure émotive est inadéquate ou que l’environnement est stressant, c’est vraiment un outil extraordinaire. Puis l’environnement stressant, oui, a un effet sur la concentration et cela est prouvé scientifiquement à l’électroencéphalogramme.

On voit super bien qu’à certaines occasions, le niveau des zones alpha chute, donc l’acétylcholine chute. C’est le cas quand on travaille dans un environnement bordélique. Surprenant, n’est- ce [00:32:00] pas? Alors quand on veut travailler de façon concentrée, idéalement, on va épurer le plus possible autour de soi tout ce qui va être en rapport avec le lieu de travail.

Si vous venez sur le mind map, c’est la petite table. Ici, cela renvoie aux installations. Sur ma petite table, il n’y a rien dessus. Mais c’est ce que je veux dire par le lieu. Le lieu doit être zen, doit être dénudé de distraction. Il s’agit vraiment de quelque chose constaté par les gens qui ont eu des difficultés. Combien de profs à qui je parle, aux parents qui disent : »je ne comprends pas. Tous les soirs, c’est la guerre. Mon enfant doit faire ses devoirs, mais il n’est pas capable de se concentrer, c’est épouvantable ». Ce que je leur demande, c’est : « OK. Où est-il? Dans la cuisine? Mais que voit-il? Son petit frère de trois ans qui court en tapant sur des casseroles. Sa mère qui est en train de préparer à manger ». Il voit plein de choses qui bougent, qui sont en mouvement, qui font [00:33:00] en plus du bruit. Oubliez cela. Il ne peut pas se concentrer. Vaut mieux le mettre devant un mur blanc sur une table où il n’y a rien, et avec des coquilles. Là, ce sera le paradis. Il sera beaucoup plus facile pour lui de se concentrer. On peut mettre une affiche magnifique d’une oeuvre d’art ou un dessin, cela ajoute une bonne ambiance.

On le connaît, on l’a déjà vu, il ne bouge pas, il n’y a pas de problème. Mais essayez vraiment de rendre les choses le plus ordonnées possible, de minimiser le mouvement. Cela aide infiniment et on le voit immédiatement. En quelques secondes, le cerveau change complètement de façon de procéder quand on ajoute ou que l’on élimine du bruit et du mouvement.

Le lieu est vraiment un élément critique. Si l’on revient au mind map, on avait nos installations, la lumière, le bruit, tous les éléments du cube de santé, l’ambiance en général. Il y a par exemple des ambiances où il va être plus facile d’apprendre. Généralement, [00:34:00] on va apprendre plus facilement avec un niveau d’ondes alpha et donc d’acétylcholine plus élevé dans un environnement avec des couleurs chaudes.

Cela peut être dans une ambiance où il y a du jaune, de l’orange, du rouge. Cela va aider à maintenir la concentration puis à maintenir un haut niveau d’activité intellectuelle. Si l’environnement est bleu, ou vert, généralement, cela a plus un effet calmant et ce n’est pas nécessairement bénéfique au niveau de l’acétylcholine.

Alors voilà, en général, la base concernant les éléments qui sont plus environnementaux, les facteurs externes qui vont favoriser la concentration. L’état externe va souvent se refléter -comme c’est le cas quand c’est stressant, dans l’état intérieur.

Si cela est juste relié à l’état intérieur parce que l’on a quitté l’environnement stressant, et que c’est comme si cet état nous habitait encore, il faut tout de suite s’en occuper.

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