Découvrez comment passer de l'attention à l'engagement cognitif et physique dans l'apprentissage. Explorez des techniques efficaces pour maximiser la mémorisation et la compréhension chez les étudiants, enfants et adultes.
Découvrez comment passer de l'attention à l'engagement cognitif et physique dans l'apprentissage. Explorez des techniques efficaces pour maximiser la mémorisation et la compréhension chez les étudiants, enfants et adultes.
[00:00:00] Bon, alors c'est fait. Vous avez une bonne vision globale de la première porte de l'apprentissage selon les neurosciences, qui est la porte de l'attention. Alors évidemment, c'est une porte hyper importante parce que si on n'a pas vraiment captivé l'attention et bâtit une concentration, le reste ne sert pas à grand-chose.
Mais une fois que l'attention est bien présente, qu'est-ce qui arrive ensuite? On va revenir sur le mind map de départ, soit les quatre portes de l'apprentissage. Nous avions l'attention ici, nous arrivons à la seconde porte qui est celle de l'engagement. Cette porte-là, c'est vraiment la porte critique pour l'apprentissage, parce que c'est là que l'on va mémoriser.
C'est vraiment à ce moment-là que l'on va comprendre et mémoriser. Alors si on ne passe pas par là, il n'y a aucune matière qui est réellement assimilée. Faire en sorte [00:01:00] que les apprenants s'engagent est fondamental.
Mais que veut dire exactement "s'engager", puis, de quelle manière amène-t-on nos apprenants à le faire?
Voici ce qu'il en est. Dans un premier temps, il faut comprendre qu'il y a deux types d'engagement. L'engagement qui est plus physique et l'engagement cognitif. L'engagement cognitif, c'est tout ce qui se passe dans la tête, tandis que l'engagement physique, ce sont les cinq sens puis, évidemment, tout ce qui est mouvement. Ce que cela veut dire exactement, c'est que si je reste statique, qu'on m'emprisonne, qu'on m'immobilise et que je dois apprendre sans bouger et sans utiliser aucun sens, mes chances de réussir à bien mémoriser ou à bien comprendre sont extrêmement faibles -ou du moins je peux comprendre, bien mémoriser, mais beaucoup moins rapidement et efficacement que je pourrai le faire en m'engageant physiquement. C'est pour cela qu'il y a des gens qui se disent :"En fait, ce [00:02:00] n'est pas nécessaire. J'ai pensé toute ma vie sur les bancs d'école. Toute ma vie, j'ai étudié, je réussis hyper bien, j'ai toujours fait ça, assis sur une chaise sans bouger, parfait, ça se fait!". Mais est -ce que c'est vraiment la meilleure manière de procéder? Et surtout, est -ce que c'est la manière la plus efficace de procéder?
C'est quand on prend des étudiants qui ont passé des dizaines d'années sur les bancs d'école et qu'on leur fait tenter de faire ce qu'ils ont toujours fait mais en s'engageant physiquement ou sensoriellement de manière plus efficace, cela change tout et ils s'en rendent compte eux-mêmes. C'est impossible de savoir si l'on n'essaie pas. Ce sera un nouveau défi. Mettre en pratique, mettre en application vous-même sur quelque chose que vous voulez apprendre. Cet engagement-là va vous convaincre à quel point cela fait une différence majeure en plus, évidemment. Si on a des jeunes ou très jeunes, alors les enfants, les ados, ça a besoin [00:03:00] de bouger!
Pour eux, j'irai même plus loin en disant que oui, il y a beaucoup de jeunes filles qui ont besoin de bouger, mais chez les garçons, il y en a pour qui c'est viscéral, il n'y a rien à faire, ce serait inimaginable de leur permettre d'apprendre optimalement si vous ne les laissez pas bouger, et aussi bien canaliser ce mouvement-là pour que ce dernier aide à apprendre.
Les engagements physique et sensoriel sont la première forme d'engagement.
La seconde est l'engagement mental ou cognitif. Alors, en quoi cela consiste exactement? Vous avez déjà vu cette magnifique image, c'est l'imagination. En fait, imaginer implique de l'engagement cognitif. En effet, si je lis un texte, si je regarde un texte de façon normale, ordinaire et qu'une fois fini, je le mets de côté, c'est terminé. Oui, c'est vrai, j'ai été dans une certaine forme d'engagement parce que mes yeux ont [00:04:00] survolé les lettres, ils ont lu. Mais est- ce que cela a été assimilé optimalement? Est-ce que l'enfant qui entend plein de leçons et qui lit plein de textes dans sa journée -c'est pareil pour l'adulte, aura réellement retenu une demi-heure après?
Parfois, le simple fait de fermer les yeux et d'imaginer la scène va tout changer. Il y a plein de techniques qui permettent de mobiliser autant la capacité de visualisation que l'imagination qui est encore plus riche. Et cela permet vraiment de s'engager mentalement, beaucoup plus efficacement, de diminuer le nombre de répétitions que l'on va faire pour retenir quelque chose.
Puis évidemment, la compréhension va être beaucoup plus approfondie. S'il y a une incompréhension, on va s'en rendre compte tout de suite en essayant de faire un film avec ce que l'on a lu ou entendu.
Ensuite, l'engagement, c'est aussi les émotions. Plus on utilise notre référentiel, notre bibliothèque d'émotions, plus notre [00:05:00] cerveau va retenir facilement, plus les informations vont s'imprimer profondément au niveau neurologique. Évidemment, je vais revenir sur cela en détail dans cette porte-là parce que l'on va le développer de long en large. Mais là, l'idée, c'est de formater votre cerveau, que vous ayez une idée globale.
Autre élément à faire: le chunking. Bon, je sais, c'est un anglicisme, je n'ai pas trouvé de mot aussi efficace. Le chunking c'est faire des paquets, c'est ramasser l'information en petits blocs. pour qu'au lieu d'avoir une centaine d'informations différentes à mémoriser, je n'en aie que dix blocs.
J'ai beaucoup moins à apprendre. Puis en plus, j'ai dû faire travailler mon cerveau pour créer des liens logiques afin de faire ces blocs. C'est vraiment un outil extraordinaire, essentiel. Il faut le connaître, le découvrir et on va vraiment l'approfondir.
Ensuite, [00:06:00] la répétition qui n'est pas assez souvent répétée. J'aurais pu le mettre deux -cent -cinquante- millions de fois. Une des clés de l'engagement cognitif, c'est la répétition. Plus on répète -à chaque fois que l'on va répéter la trace que l'on va laisser au niveau des cellules, au niveau neurologique dans notre cerveau, va devenir de plus en plus profonde.
Évidemment, si c'est la seule chose que l'on fait: répéter, répéter, répéter, on va pouvoir devoir oublier au minimum sept à douze fois l'information et s'en ressouvenir, la remémoriser, l'a répéter à nouveau, l'oublier à nouveau et effectuer ce cycle très, très, très souvent. Cela prend un temps fou. C'est pour cela qu'il faut savoir répéter intelligemment.
Quand on répète intelligemment, au lieu d'être obligé de répéter et oublier neuf à quinze fois -et douze à quinze selon les étudiants, puis plus ils sont jeunes, plus on a besoin de [00:07:00] répétition, puis plus on est vieux, plus on a besoin de répétition, on réduit cela de façon drastique. L'idée c'est simplement de répéter au bon moment. Nous verrons exactement ce que signifie "ce bon moment-là".
Ensuite, un autre élément intéressant encrypter. C'est d'ailleurs, au niveau de l'engagement cognitif, le premier élément que je vais développer. Que veut dire encrypter? Cela veut dire traduire dans un format qui va simplifier la mémorisation, le souvenir, tout simplement.