Apprenez des techniques éprouvées pour améliorer la concentration grâce à des ancrages, des postures correctes et des exercices respiratoires. Découvrez comment ces méthodes simples peuvent transformer la capacité à rester concentré et à être efficace.
Apprenez des techniques éprouvées pour améliorer la concentration grâce à des ancrages, des postures correctes et des exercices respiratoires. Découvrez comment ces méthodes simples peuvent transformer la capacité à rester concentré et à être efficace.
[00:00:00] Pour certaines personnes, se concentrer quand ils font une activité qu'ils aiment c'est tellement, tellement simple et facile. Par exemple, pour moi, quand je lis, j'ai juste à prendre le livre, à tourner la première page, ça prend moins d'une seconde et je suis complètement concentrée. Pourquoi? Parce que pour moi, la lecture fait office si on veut "d'ancrage", c'est-à-dire que quand je fais une série de mouvements, cela m'amène dans un état très particulier. C'est ça un ancrage. C'est une séquence qui amène à un état spécifique.
Quand je lis, juste le fait de choisir le livre, de m'installer, de m'asseoir, d'ouvrir le livre, on dirait que ça prépare mon cerveau à être absorbé complètement et à filtrer tout ce qui n'est pas ce que je suis en train de faire.
Pour certaines personnes, c'est ce que ça fait quand ils se mettent à cuisiner. Pour d'autres, ça va être quand ils font un [00:01:00] certain sport. Alors le fait de répéter une activité de façon très régulière, que cette activité-là nécessite un état de concentration qu'on est parvenu, avec le temps à atteindre, fait en sorte que par la suite, dès que l'on amorce les premiers gestes pour effectuer cette activité-là, l'état se produit comme par magie.
Quand on veut se concentrer sur quelque chose à mémoriser, à apprendre par exemple, ou que l'on veut se concentrer sur ce que l'enseignant dit, il est possible d'installer une espèce d'ancrage.
Le docteur Pavlov avait fait ça avec des animaux. Ce qu'il faisait, c'est que juste avant de donner de la nourriture à des chiens, il sonnait une cloche, il attendait quelques secondes, puis il leur donnait la nourriture. Après plusieurs jours, ce que cela a produit comme effet, c'est qu'il avait juste à sonner une cloche et tout de suite, les chiens se mettaient à baver. Leurs enzymes digestifs étaient en [00:02:00] production intense juste parce qu'ils avaient entendu le stimuli. Ça, c'est un ancrage. Mais il est possible de faire un ancrage pour devenir concentré très, très, très rapidement. Quand on veut installer ce type d'ancrage comme coach, comme enseignant, comme parent, il est évident qu'il va falloir répéter une certaine procédure, puis idéalement toujours la même. Tant qu'à faire cela, pourquoi ne pas adopter une procédure qui est associée à quelque chose qui va aider, en soit à la concentration? De cette manière-là, j'ai comme un double effet, ce qui rend cela beaucoup plus efficace.
Alors pour avoir ce double effet-là, évidemment, on va toujours procéder de la même manière, avec les mêmes gestes et les mêmes mouvements. Mais tant qu'à faire, on va utiliser la posture du corps pour amener le cerveau à se concentrer très très, très rapidement. Pour installer cet ancrage-là, c'est [00:03:00] assez simple, il faut simplement le répéter très régulièrement.
C'est-à-dire que si vous répétez, vous demandez à un ou des étudiants d'adopter une certaine posture avant de leur demander d'être concentrés, bien très, très rapidement, juste le fait d'adopter la posture va faire en sorte que le cerveau va se mettre en état. On s'entend qu'il s'agit de quelque chose de vraiment génial pour un enseignant, parce qu'il a juste à dire quelques paroles, puis "clac, clac, clac!", on dirait que tout s'enchaîne et en plus, il attire l'attention.
Alors ça mobilise, ça oriente. Puis ça permet le maintien de l'attention jusqu'à ce que la concentration arrive. Alors quelle est cette posture magique?
Le premier élément, ce que je vous suggère de faire, parce qu'il y a plein de postures d'écoute qui sont possibles d'adopter, des postures de concentration. La première règle, est que la colonne vertébrale doit être [00:04:00] vraiment droite et bien alignée. Vous allez me demander : "pourquoi c'est important?"
Parce qu'en fait, autour de la colonne vertébrale, on a plus de dix-huit kilomètres de filages électriques qui représentent une grosse partie du système nerveux central.
C'est par le biais de ces fils qui transportent l'électricité que l'on réussit à percevoir de l'extérieur des stimuli par nos sens, puis que le cerveau reçoit l'information pour pouvoir réagir en fonction de la nature de l'objet, et renvoyer le signal électrique pour que le corps puisse agir. Quand on est tout effondré sur soi-même, qu'on est tout croche, l'électricité ne circule pas de façon optimale. Donc en adoptant une position bien droite, physiologiquement, on installe des conditions optimales pour pouvoir faire en sorte que [00:05:00] le cerveau soit vraiment concentré, à l'écoute, puis vraiment dans un état optimal. Si vous voulez instaurer une posture d'écoute, expliquer cela à vos apprenants, dites -leur que tout ce qu'il y a à faire, c'est de s'imaginer qu'il y a un petit fil, comme une marionnette, au-dessus de la tête et qu'on le tire. Et cela va aligner toute la colonne vertébrale. Qu'on le fasse debout, assis ou même dans une posture à genoux, comme certains méditants vont le faire, en posture du lotus si vous voulez, cela ne change rien, c'est vraiment la posture idéale.
C'est pour cela d'ailleurs que la plupart des écoles ou des voies de méditation instaure comme première étape d'aligner la colonne vertébrale. Une fois que cela est fait, la deuxième étape, c'est d'ouvrir les épaules et de mettre le menton bien droit, que le corps se mette en position d'ouverture et de force. En fait, c'est une [00:06:00] position de puissance, de pouvoir. On sent qu'on va être capable de conquérir le monde et cela nous amène dans un état psychologique qui est optimal pour se sentir en confiance, savoir que l'on va être capable, puis faire monter le niveau d'énergie. Là encore, le cerveau va produire certaines longueurs d'onde et fabriquer certains neurotransmetteurs qui vont aider à se concentrer.
Après ça, idéalement, on va prendre une grande inspiration. Le simple fait d'exécuter ces trois éléments: je mets ma colonne droite, j'imagine que j'ai un fil qui tire pour l'aligner encore plus, j'ouvre les épaules, je lève le menton et je prends un grand bol d'oxygène, va me plonger dans un état de concentration.
Au début, cela peut ne pas être très long comme état, mais il faut simplement le [00:07:00] réactiver. Alors quand un enseignant, par exemple, donne la théorie -vraiment le consistant, ou qu'un coach est en train de donner des conseils, s'il veut vraiment être bien écouté, c'est une bonne idée de demander à tout le monde ou à l'élève devant nous de produire cette séquence.
À force de recréer la séquence et de la reproduire, il va y avoir un effet d'ancrage qui va se produire. Puis la posture d'écoute va instantanément déclencher une série d'effets au niveau neurologique qui vont optimiser l'état pour apprendre le plus efficacement possible. Puis là, le rôle du professeur, du parent, du coach, est simplement d'observer qu'à un moment donné, quand il voit que tout doucement, mine de rien, il a un effondrement sur soi-même, il peut réactiver la posture d'écoute. C'est pour cela qu'on peut même en faire un repos actif parce qu'on peut arrêter, prendre une minute pour, et adopter une posture d'écoute.
Et après [00:08:00] ça, c'est comme si le cerveau était tout frais, qu'il était prêt à réabsorber les prochaines informations et les apprendre de la manière la plus efficace possible.
Cette posture-là, comme on le voit :se mettre droit, monter le menton, mettre les épaules vers l'arrière, créer un ancrage, le fait de justement faire une séquence en trois temps à savoir aligner la colonne, tirer, imaginer que la tête monte, ouvrir les épaules et finalement faire prendre un grand bol d'air… On pourrait même combiner cela avec des techniques respiratoires par exemple.
Comme vous avez vu précédemment, la technique triangulaire à polarité positive, c'est-à-dire où l'on garde la respiration à 8 temps en gardant les poumons remplis, permet de créer un taux d'oxygénation qui, vraiment, prépare comme un sportif qui se réchauffe, ou s'étire avant une performance.
C'est un peu le même principe, mais cette fois-là, pour le cerveau, [00:09:00] les fondements de la concentration -comme je vous en ai parlé initialement, reposent au départ sur un état physique et mental qui est confortable.
S'il y a un inconfort majeur, il est très difficile d'atteindre un état de concentration parce qu'on est distrait par d'autres choses. Mais une fois que cet état est là, on l'a constaté, ça va. Il n'y a pas de problème majeur.
Il y a des façons extraordinaires, des techniques qui peuvent aider, provoquer une concentration quasi instantanée.
Alors si vous revenez sur le mind map, une fois qu'on a cet état physique qui est correct, qui ne provoque pas toutes sortes de problématiques, on peut utiliser des repos actifs. On en a déjà parlé pour maintenir l'attention. Mais à travers ces repos actifs -là, il y en a qui vont être plus spécifiques à la concentration. Il y a des repos actifs -comme discuté précédemment, qui vont servir à calmer [00:10:00] ou à augmenter le niveau d'énergie qui est plutôt bas ou à préparer un travail en équipe. Mais il y a des repos actifs qui sont vraiment directement associés à l'amélioration de la concentration.
Comme j'en ai parlé sur le mind map précédant, les fidgets ou les objets qu'on peut manipuler de manière à réduire l'énergie ou le stress nerveux du corps pour que toute l'énergie puisse être concentrée dans le cerveau, sont des outils qui peuvent être extraordinaires. Si on n'a pas de fidget à disposition, n'importe quel objet, comme le moindre trombone peut faire l'affaire.
Il est certain que quand il y a plusieurs étudiants réunis ensemble, on va privilégier des fidgets et des objets qui ne font pas de bruit évidemment, et que l'on peut vraiment manipuler sans avoir à s'en occuper de façon répétitive, de manière à réduire l'énergie nerveuse, l'attention physiologique, de manière [00:11:00] à ce que tous puissent être au niveau de la concentration.
J'adore à ce niveau-là tout ce qui est cordelette, la pâte à modeler, c'est vraiment extraordinaire. Il y a de la pâte à modeler traditionnelle pour certains, et pour d'autres personnes, j'ai remarqué qu'ils vendent des espèces de pâte à modeler pour que les personnes plus âgées qui ont des problèmes d'arthrite, d'arthrose, entre autres, puissent la manipuler. Elle est très très très rigide et très, très dure, de manière à améliorer la flexibilité de leurs articulations.
Ça, ce n'est pas vraiment de la pâte à modeler, mais je vous dirai que c'est la chose la plus efficace pour des enfants qui ont vraiment besoin de manipuler parce que c'est très rigide et que ça ne s'effrite pas, ça ne fait pas de grumeaux. C'est donc très pratique dans un environnement scolaire.
Alors peu importe ce que la personne va utiliser, l'important c'est qu'elle aime la sensation, la texture, et que cela puisse être manipulé de façon automatique sans que [00:12:00] la tête n'entre réellement en jeu.
Voici une autre série d'outils pour vraiment faire amener la concentration à un autre niveau. Cette série d'outils là, je vais à nouveau en parler quand on va parler de la mémorisation parce qu'elle fait un double effet. Elle augmente la concentration de façon spectaculaire, mais elle va aussi augmenter la vitesse de mémorisation de façon spectaculaire. Une pierre deux coups. C'est pour cela qu'encore une fois, ces outils pourraient être utilisés comme des repos actifs pour augmenter le niveau de concentration et de mémorisation en même temps.
Pour atteindre au niveau de concentration, le corps est un outil très très utile.
Quand j'ai parlé du fait qu'on avait plein de filages électriques autour de la colonne vertébrale, c'est probablement associé au fait qu'il y a certaines façons de se tenir -comme évoqué [00:13:00] précédemment, qui vont optimiser la concentration. Il faut aussi savoir que certains mouvements qui vont utiliser cette caractéristique d'être vraiment bien aligné vont apporter un autre niveau de concentration.
Les recherches scientifiques ont démontré que les bébés bercés, peu importe si c'est une chaise berçante ou d'un côté à l'autre, ont en moyenne un quotient intellectuel d'une dizaine de points plus élevé qu'un bébé non bercé. C'est très surprenant comme une information. J'ai donc creusé le sujet pour tenter de comprendre pourquoi, comment, ce qu'il se passe.
En fait, ce que j'ai compris, c'est qu'à l'intérieur de la colonne vertébrale, il y a un liquide -le liquide céphalo -rachidien, qui circule. Il monte et il descend toute la journée. Le fait de se balancer va accroître ce mouvement-là et ce mouvement-là est associé [00:14:00] à la mémoire et la capacité cérébrale à mémoriser.
Peu importe que l'on ait été bercé ou non. Il y a tellement de facteurs qui ont un impact sur le quotient intellectuel que ce dernier en est un parmi tant d'autres. Mais ce qui est très intéressant là-dedans, c'est que quand on reproduit le mouvement de bercement que ce soit en avant en arrière, que ce soit de gauche à droite, que l'on soit assis, que l'on soit debout ou même un mouvement comme certaines prosternations que certains religieux vont faire, cela accroît la capacité de mémorisation de façon spectaculaire.
Le mouvement répétitif lui-même pourrait avoir un impact et avoir un effet instantané sur la concentration. C'est-à-dire que si, par exemple, je me balance mais plus rapidement, je vais me retrouver dans ma zone, dans un état de concentration maximale, parce que c'est un mouvement répétitif qui, à un moment donné, se fait automatiquement.
Je n'ai plus [00:15:00] besoin de m'en préoccuper. On dirait que le corps le fait lui-même. Comme je l'ai dit précédemment, il y a beaucoup de religieux qui ont compris cela il y a des centaines, sinon même des milliers d'années. Par exemple, les juifs hassidiques, quand ils vont mémoriser la Torah, ils vont vraiment faire cela. Ils vont parler, ils vont dire verbalement -parce que cela va accroître la mémorisation et on le verra plus tard, mais en plus, ils vont se balancer en même temps, parce que cela améliore vraiment les capacités. Cela accélère le processus de façon formidable. Essayez- ça et surtout, conseillez à vos élèves de tenter le coup. Dites-leur "balancez-vous! Balancez-vous debout, mettez-vous debout pendant les cinq prochaines minutes. Prenez le texte et lisez-le en vous balançant ou lisez-le dans une chaise berçante ou balancez-vous de gauche à droite". Mais demandez-leur de tester. Vous allez voir, essayez-le vous-même , cela en vaut vraiment la peine. Ça change tout. [00:16:00] Que ce soit au niveau de la mémorisation quand je suis en train de lire, au niveau de concentration dans lequel ce balancement m'amène, mais au niveau de la rapidité de la mémorisation.
Si ce n'est pas un texte, par exemple, mais que ce sont des mots de vocabulaire que je dois apprendre à épeler ou une langue étrangère, je dois vraiment mémoriser le mot dans ma langue, le mot dans la langue étrangère, et que j'ai une série à apprendre… Cela change tout . On dirait qu'on rentre dans la zone presque instantanément. Quand on est dans cette zone, ultra concentré, le temps n'existe plus. On ne se rend pas compte que l'on vient de passer une heure en ligne à mémoriser. Le taux de rétention est vraiment augmenté de façon impressionnante. La seule façon de constater si vous aimez cet outil ou à quel point il est efficace, c'est de le tester, de le tenter le plus rapidement possible.
Mettez-vous au défi. Dès que vous avez écouté ce bout de vidéo-là, essayez de [00:17:00] le tenter vous-même. Vous allez voir que non seulement c'est efficace, mais que c'est vraiment beaucoup plus fun, beaucoup plus agréable que d'apprendre de façon statique. Et encore une fois, la sagesse corporelle est phénoménale.
Combien de fois ai-je, avec mes enfants, entendu plein de professeurs leur dire "arrête de te balancer sur ta chaise, tu vas te briser les jambes ou tu vas tomber, tu vas te blesser!". Mais le corps veut naturellement se balancer. Quand on mémorise, il ne faut pas l'empêcher de le faire. À un moment donné, à force de l'empêcher ou qu'on nous dire d'arrêter, on arrête, mais c'est contre- productif. Le corps a sa sagesse qu'il faudrait écouter.
On se retrouve sur le mind map. J'ai parlé ici de se balancer. Là, on a une balançoire, c'est clair, mais ça peut être autant un hamac, qu' une chaise berçante que le simple fait de se balancer soi-même assis ou [00:18:00] couché. Cela fait parfaitement le travail.
Ensuite : toucher et frotter..
Pourquoi? Bien étrangement, ce n'est pas un savoir qui est très populaire en Amérique du Nord ou en Europe, mais dans les pays asiatiques ce savoir est enseigné dès la jeunesse. C'est- à- dire que dans la vision indienne, chinoise ou dans les autres médecines orientales, il est dit que chaque partie du corps va agir sous forme de réflexe avec une autre partie du corps. Comme si mon cerveau, mon corps, était représenté dans l'oreille ou dans les mains. Il y a toute une médecine qui s'est développée autour de ce qui s'appelle la réflexologie, entre autres.
Il y en a d' autres. Ce qui est intéressant là-dedans c'est que pour eux, il y a certains points qui augmentent la concentration de façon spectaculaire. Que l'on y croit ou que l'on n'y croit [00:19:00] pas, ces points-là- de la même façon que naturellement pour apprendre les enfants vont se balancer, sont aussi stimulés par les enfants et les adultes pour se concentrer sans forcément savoir ce qu'ils font.
Quels sont ces points magiques? Je vais vous donner les principaux.
Le premier point est juste ici sous le menton. En fait quand on réfléchit, on se frotte le menton comme cela. On est en train d'activer la concentration. Quand on rencontre des scientifiques asiatiques, des neurologues asiatiques, je n'ai pas été valider et contre- vérifier leurs affirmations, mais ils soutiennent qu'ils ont fait des publications et qu'ils ont fait des études avec des électroencéphalogrammes. Suite à cela, ils ont effectivement vu une réponse neurologique sur les neurotransmetteurs comme l'acétylcholine. Donc naturellement, c'est un geste que l'on va faire.
Un autre juste ici, entre la lèvre supérieure et le nez, juste ici. Stimuler le point soit comme [00:20:00] ça, soit comme ça. Il y a beaucoup de gens qui vont le faire comme ça. C'est un autre mouvement qui est très répétitif et qui serait efficace pour augmenter le niveau de concentration. Même si on le fait consciemment, vous pouvez le tester et voir si cela fonctionne pour vous et le faire de façon plus consciente.
D'autres points très efficaces : à ce niveau-là, ce serait le bout des doigts. Ce serait probablement pour cela que certains fidgets sont si efficaces. En médecine chinoise ou en médecine coréenne, il est dit que le cerveau en fait, est stimulé quand on touche le bout des doigts. Le fait de les frotter, de les stimuler, va aider, va contribuer à améliorer la concentration.
On peut aller voir en Chine, ou même dans les quartiers chinois, dans la plupart des grandes villes du monde, vous allez voir des espèces de massages à doigts qui sont vraiment conçus pour cela. Ici, on pense que se [00:21:00] frotter les mains est juste "cool", que cela fait du bien. Mais l'intention première de ces outils-là va bien au-delà de ça. Donc n'hésitez pas à stimuler ces points-là.
Le dernier dont je veux vous parler se situe au niveau des lobes d'oreilles. C'est encore un autre point que l'on va stimuler sans s'en apercevoir quand on a besoin d'essayer de trouver une information.
Un autre geste que l'on va faire, c'est de tourner les pouces comme ça. Vous avez sûrement déjà vu des gens qui se tournent les pouces. On est encore dans un mouvement répétitif. Cela peut servir d'ancrage pour se mettre soi-même dans un état de concentration plus élevé. Quand on les effleure, encore une fois, on est en train de stimuler ces ondes qui correspondent au cerveau.
L'important dans toutes ces techniques-là, c'est de trouver ce qui fonctionne pour vous. La seule façon de le savoir, c'est de le tester. Et de la même façon, quand vous [00:22:00] coachez des apprenants, vous pouvez leur proposer des méthodes pour leur demander si cette méthode-là fait sens pour eux. Même si on a la méthode la plus efficace sur la planète, si elle ne fait pas sens pour la personne, on ne va pas la lui donner. On va privilégier une autre méthode qui fait plus de sens pour elle tout simplement.
Alors le tout c'est d'essayer de tester et d'adopter ce qui fonctionne le mieux pour se mettre dans un état de concentration optimal.
Pour terminer dans ce sujet-là, ici, on a un dernier élément qui peut aider: se pencher en avant.
C'est bizarre, oui. Se pencher en avant, oui, comme quand vous voulez toucher vos orteils avec vos pieds pour vous étirer.
Le fait de se pencher en avant, et de parler une vingtaine de secondes, fait en sorte justement que l'on va détendre toute la chaîne musculaire de part et d'autre de la colonne vertébrale, et donc détendre les muscles du cou, détendre les muscles de la colonne vertébrale. [00:23:00] Déjà, j'ai une contribution. Je vais éliminer les tensions qui m'empêchent de plonger dans une concentration hyper intense. En plus de cela, évidemment, je vais encore une fois m'aligner, revenir droit et aider le système nerveux. L'autre avantage c'est qu'évidemment, comme la tête va être plus basse que le coeur, le sang va se retrouver au niveau de la tête. Le cerveau va voir un boost d'irrigation, un boost d'oxygénation. Quand on va remonter, c'est comme si on venait juste de se en repos actif. J'ai parlé plus tôt du pantin, et c'est exactement ça. On se baisse, on bouge, on bouge, on bouge, on bouge et tout doucement, on déroule la colonne pour remonter. La seule différence, c'est qu'il faut laisser la tête plus basse que le coeur pendant une période d'au minimum vingt secondes pour avoir le petit effet fort agréable. Et cet effet- là, au [00:24:00] niveau de la concentration, on peut l'observer pendant environ une dizaine de minutes. Cette autre astuce utilise encore une fois le corps pour atteindre un excellent niveau de concentration.
Je vous ai beaucoup parlé de tout ce qui concerne l'état physique car c'est quelque chose d'hyper important quand on parle de la concentration, l'état physique peut venir saboter tout effort pour être concentré. Mais une fois que l'état physique est réglé, évidemment, on peut travailler sur l'état mental -autant l'état émotif, psychologique, que l'état mental en général.
Bien évidemment, si on parle de concentration, le cerveau est associé c'est certain. Comme je vous l'ai mentionné plus haut, précédemment, le fait de dormir, de se reposer, d'avoir une quantité adéquate de sommeil est fondamental pour être en mesure de se concentrer. Le cerveau épuisé n'arrive pas à se concentrer, point. C'est tout. On peut faire une sieste pour régler ça, mais c'est quelque chose [00:25:00] qui est vraiment une base.
Le deuxième élément qui est probablement l'élément le plus haut et le plus important pour atteindre la concentration -autant que si j'ai de la douleur, je ne peux pas me concentrer, les émotions qui m'habitent.
Si je suis sous le joug d'une émotion intense ou même d'intensité modérée, la concentration va devenir réellement problématique. Une émotion prend toute la place. Précédemment, je vous ai expliqué qu'on ne peut pas apprendre, réfléchir, utiliser la partie du cortex préfrontal du cerveau en même temps que l'amygdale -autrement dit le siège des émotions.
C'est un fait indéniable. Dès qu'il y a trop d'émotions, même des émotions extraordinaires, cela nuit à la concentration. Vous allez peut-être me dire "Wow, les moteurs! Mais l'émotion imprime le [00:26:00] souvenir dans la mémoire.". Oui, on peut utiliser l'émotion pour accroître l'efficacité d'une mémorisation, mais en général, une émotion qu'on éprouve parce qu'on a pleuré le matin, parce qu'on est super énervé, parce que demain, ce sont les grandes vacances de Noël et que l' on part en avion, puis qu'on est vraiment excité, très, très, très joyeux… ce ne sont pas des émotions qui vont contribuer à l'état de concentration.
Pour être concentré de façon optimale sur une période assez longue et imprimer un élément très rapidement pour que le cerveau s'en souvienne d'un coup, je vais pouvoir utiliser l'émotion. Mais si je veux me concentrer sur une période de vingt minutes pour apprendre quelque chose, là je me tire une balle dans le pied si mon niveau émotif est très élevé. Alors comment faire pour [00:27:00] parvenir à remettre tout cela à plat? Quand l'émotion est intense, comment faire pour la gérer exactement?
Il y a plusieurs façons de procéder. On va retrouver parmi les repos actifs des manières efficaces d'utiliser l'émotion. Quand je vous ai parlé de la paraphasie, où on pointe des objets du doigt et on dit un autre mot, cela aide à remettre à zéro -en tout cas à encadrer l'émotion, puis à la mettre de côté temporairement. Parce qu'en fait, c'est ça que l'on veut faire. On veut, pendant la période de l'étude, pouvoir mettre l'émotion intense de côté ,quitte à aller la rechercher après si on l'aime ou si elle est vraiment agréable ou intense. Une autre manière de juguler ces émotions- là, c'est d'utiliser des exercices respiratoires. En fait, on ne sait même pas si c'est la modification du rythme respiratoire qui provoque des émotions ou c'est l'émotion qui provoque une modification du rythme [00:28:00] respiratoire. Mais ce qu'on sait, c'est que les deux vont ensemble sont indissociables.
Donc, si je veux calmer une émotion, je vais utiliser la respiration. Ça va marcher à merveille. Je pourrais aussi faire l'inverse. Utiliser la respiration pour créer, amener un ressenti émotif, je peux le faire des deux côtés.
Alors qu'est ce que j'utilise comme techniques respiratoires? Pour la concentration? Il y a deux techniques qui sont hyper efficaces la première, c'est la respiration carrée. Ça veut dire quoi? Ça veut dire tout simplement que je vais par exemple choisir d'inspirer pendant quatre temps, retenir l'air dans mes poumons pendant quatre temps, expirer pendant quatre temps et retenir les poumons vides pendant quatre temps. On pourrait faire ça six temps. Idéalement, on va essayer d'atteindre huit secondes, mais pour certaines personnes, ça serait physiologiquement très difficile. Mais ce n'est pas très important. L'important, c'est [00:29:00] d'arriver vraiment, à faire une respiration carrée.
C'est une technique qu'on va effectuer pendant environ une minute. On ne parle vraiment pas de quelque chose de long. C'est très rapide. C'est pour ça qu'en même temps on peut utiliser ça comme repos actif pour redonner un petit boost de concentration chez nos apprenants. Alors on va juste le faire une fois en même temps.
On avait parlé de la respiration triangulaires à polarité positive pour énergiser. Ça marche aussi pour se concentrer. La respiration carrée en est une seconde que certaines personnes préfèrent. Alors on va y aller ensemble. Je vais juste vous montrer le principe. On vide les poumons et l'on inspire. Je vais y aller sur cinq temp (avec démo de la technique dans la vidéo).
Et je recommence tout simplement. Ce qui est important, c'est que quand mon inspiration est au [00:30:00] maximum, les poumons doivent être complètement pleins. Et quand je descends les poumons vides, ils doivent être le plus vite possible. Alors ce sont les seules indications importantes que je peux ajouter. Une autre technique respiratoire qui est extraordinaire pour la concentration mais pour plein d'autres choses, elle est tellement extraordinaire cette technique qu'elle fait l'objet de livres entiers.
Pourtant, elle est vraiment, vraiment simple et facile à utiliser. C'est la respiration par vagues, on appelle ça entrer en cohérence cardiaque. Alors si vous cherchez des livres à la librairie, vous faites juste taper respiration, cohérence cardiaque sur Internet, vous allez voir plein de vidéos qui vous permettent justement de visualiser le tempo afin de vous habituer à la faire efficacement.
En fait, le précepte est très simple. À base de ça, c'est qu'on doit effectuer précisément dix-huit inspirations et expirations en [00:31:00] trois minutes, soit environ six par minute. Et on va répéter pendant trois minutes de temps ce rythme respiratoire. Alors simplement, on va suivre un mouvement de vague qui nous permet justement de faire six inspiration- expiration à chaque minute en trois minutes. En effectuant ce rythme respiratoire, il y a de la magie qui se produit. le cerveau devient hyper calme.
Elle est recommandée par plein, plein, plein d'éminents praticiens et en plus, c'est une technique qui a fait l'objet de nombreuses publications scientifiques. Donc c'est quelque chose que la science a validé et qui la rend vraiment extrêmement spéciale.