L'encodage - Attacher à un contexte

Résumé

Apprenez à créer des liens riches et variés pour consolider les connaissances et favoriser la mémorisation à long terme. Découvrez les techniques d'opposition, de corrélation et de causalité pour améliorer l'efficacité de l'apprentissage.

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Apprenez à créer des liens riches et variés pour consolider les connaissances et favoriser la mémorisation à long terme. Découvrez les techniques d'opposition, de corrélation et de causalité pour améliorer l'efficacité de l'apprentissage.

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Transcription

[00:00:00] Lorsque je veux encoder, encrypter, une information dans le cerveau, l'idée principale est de créer un maximum de liens avec ce que le cerveau sait déjà. Quand on fait cela, on est en train, déjà, de préparer "la quatrième porte de l'apprentissage", à savoir la consolidation, de manière à ce que l' étudiant puisse transférer et implanter son nouvel apprentissage dans plein de contextes différents. Alors on prépare le terrain pour cela, mais cela fait vraiment partie de l'encodage.

La première étape est donc de créer une richesse de liens importants. Si l'on vient sur le mindmap, le fait d'encoder, encrypter, va consolider les liens, et pour arriver à cela, on va l'attacher à un contexte spécifique.

Pour l'attacher à un contexte, la première étape est que nous allons effectuer des comparaisons avec des éléments [00:01:00] que l'apprenant connaît déjà. Donc par exemple, si je veux enseigner ce qu'est

un aéroglisseur, la première étape sera d'expliquer qu'il s'agit d' un moyen de transport

au même titre que, par exemple, une voiture, un bateau, alors c'est tout simplement une autre forme de moyen de transport qui permet de se déplacer d'un point A au point B. Je peux même interpeller les étudiants à ce moment- là pour voir s'ils peuvent nommer différents moyens de transport. Une fois que j'ai associé, de base, je peux faire des associations un peu plus complexes.

L'aéroglisseur est très spécial parce que c'est un moyen de transport qui permet de se déplacer à la fois dans les airs, comme un avion -évidemment, il ne vole pas aussi haut qu'un avion, il va se déplacer dans les airs tout près de la terre, mais on peut considérer qu'il est aérien. En plus, c'est un moyen de transport qui peut permettre de se véhiculer sur l'eau [00:02:00] comme un bateau. C'est donc un moyen de transport maritime aussi. En plus, il peut même être utilisé pour se transporter sur la terre comme une auto, une voiture ou un camion. Alors, c'est un moyen de transport extraordinaire parce qu'il se déplace dans plein de contextes différents.

Une fois que j'ai, comme cela, bien attaché un contexte et que j'ai fait des comparaisons avec des choses connues, je vais maintenant "opposer".

Ces éléments-là sont vraiment importants, vraiment critiques. Lorsqu'on lit les travaux du docteur Hattie, dont j'ai parlé précédemment: il a découvert que parmi les façons les plus efficaces sur la planète d'apprendre quelque chose de nouveau, c'est justement de créer des liens riches, de les mettre en opposition, de les comparer . C'est une étape qui devrait être faite systématiquement quand on enseigne une nouvelle matière.

Alors par [00:03:00] exemple, si je reviens encore avec mon exemple d'aéroglisseur, et que je le compare, à un autre moyen de transport comme un canot. Un canot, lui, va fonctionner à l'énergie animale, à l'énergie humaine, je vais être obligé de le faire avancer, tandis que l'aéroglisseur, lui, fonctionne au pétrole. Ce n'est donc pas du tout le même mode de fonctionnement. Je vais opposer. Je vais parler des différences avec des éléments connus qui ont des différences notables avec ma nouvelle information que j'apporte.

Donc ces différences -peu importe quel type de différence, je vais tenter d'en nommer deux ou trois différentes pour vraiment "contraster", puis créer des liens neurologiques de type "non, ce n'est pas ensemble". Une fois que cette opposition a bien été effectuée, il y a une dernière étape qui est celle d'effectuer des corrélations et d'établir des liens de causalité.

[00:04:00] Une corrélation, dans le fond, c'est une relation, une relation positive ou négative avec un autre élément. Pour établir des corrélations, ce que je peux affirmer par exemple, c'est qu'un aéroglisseur, on pourrait le mettre en relation, le comparer à un hydravion.

L' hydravion, lui, peut voler très très haut. Il est capable de se déplacer tout de même sur l'eau pas beaucoup, pas longtemps, mais il est capable.

De la même manière, un aéroglisseur peut se déplacer dans les airs, mais pas très haut, et pas très vite, et il peut se déplacer aussi sur l'eau de façon efficace. Alors c'est assez facile de le comparer avec ce moyen de transport.

Par contre, si je compare un aéroglisseur et que je le mets en rapport avec un train, il y a bien plus de trains que d' aéroglisseurs. C'est quand même un moyen de transport qui est peu fréquent, il n'y en a pas beaucoup, c'est très très très coûteux, alors que le train est beaucoup plus [00:05:00] accessible que l'aéroglisseur -tellement accessible que c'est un transport en commun, tandis que l'aéroglisseur, est vraiment pour des éléments très spécifiques et ponctuels.

Donc, comme vous avez pu observer, j'ai créé des corrélations positives et négatives avec mon aéroglisseur. Maintenant, il va rester à créer des liens de causalité. Alors souvent, les liens de causalité, dans ce cas- là par exemple, on peut parler de: qu'est ce qu'on peut faire avec un aéroglisseur et qu'est ce qu'on ne peut pas faire avec un aéroglisseur?

L'aéroglisseur, effectivement, permet, même s'il n'y a pas d'eau, de se déplacer, ce qui en fait un moyen de transport extraordinaire quand on veut se déplacer dans des endroits, par exemple, où il y a des sables mouvants. Cela devient très compliqué pour certains moyens de transport, parce qu'il [l'aéroglisseur] ne va pas s'enliser, contrairement à une voiture par exemple. C'est quand on [00:06:00] veut aller dans un endroit difficile d'accès, où ça peut être un excellent outil, un excellent moyen de transport . Mais quand on veut vraiment se déplacer très très rapidement dans les airs, ce n'est pas le moyen de transport à utiliser parce qu'il ne s'envole pas -puis il n'est pas si rapide que ça!

Alors comme vous avez vu, j'ai simplement créé des corrélations, des liens de causalité. Évidemment, indépendamment de ce que l'on va enseigner, cela va être plus ou moins facile de le faire, mais on va quand même passer par cette étape systématiquement. Et si l'on a bien effectué cela, c'est que la richesse des liens créés dans le cerveau est déjà là et ça, ça facilite l'apprentissage.

Le cerveau, c'est un peu comme si je voulais placer des livres dans une bibliothèque. Quand je veux placer des centaines de livres dans une bibliothèque, je dois décider de comment je vais placer ces livres-là. Alors je vais peut-être décider "Ok, je vais les placer par type d'ouvrage, donc les romans [00:07:00] ensemble, les encyclopédies ensemble, les livres d'histoires pour enfants ensemble. Je peux par contre décider de les placer pour maximiser l'esthétique : du plus grand au plus petit, pour que ce soit vraiment beau. Si je fais cela de cette manière, je ne vais pas effectuer le même placement du tout, du tout, du tout.

La façon dont je vais organiser l'information dans mon cerveau, c'est la même chose.

Je peux décider dans mon cerveau de poser les informations avec différentes étiquettes. Vais-je étiqueter le livre comme une encyclopédie ou vais-je étiqueter le livre comme un gros livre? Je peux faire l'un comme je peux faire l'autre. On peut dire "oui, mais un gros livre, ça n'a pas d'allure!", peut- être, mais peut- être que si je suis en train d'installer une bibliothèque dans un musée, c'est peut-être, une façon à laquelle je vais potentiellement penser. Si je veux mettre une bibliothèque peu importante dans un film , probablement vais-je miser quasiment [00:08:00] strictement sur l'aspect esthétique. Si c'est une bibliothèque qui est dans une école, là, c'est certain que l'on va choisir un autre mode d'étiquetage.

Mon information peut être étiquetée de nombreuses façons différentes. Dans le cas de l'aéroglisseur par exemple, je peux l'étiqueter comme un moyen de transport polyvalent qui peut aller sur la terre, sur l'eau et dans les airs.

Je peux l'étiqueter, par contre, comme un moyen de transport qui fonctionne avec des énergies fossiles, au pétrole, donc qui est très polluant, donc l'étiqueter dans la catégorie "outils polluants", ou dans la catégorie des moyens de transport "très coûteux" parce que c'est très rare, ou dans les moyens de transport "individuels", parce que ce n'est pas un transport en commun.

Ce sont toutes des étiquettes différentes, et le cerveau aime ça avoir beaucoup d'étiquettes. Le cerveau est comme un outil qui peut sans cesse, en même temps, avoir pour la même information, plusieurs étiquettes à différents endroits. Quand on [00:09:00] réussit à faire cela, l'information est vraiment solide, parce qu' à partir de cette nouvelle information, déjà, il y a tellement d'étiquettes et de richesse que je peux tout de suite commencer à associer des nouvelles informations qui ne sont pas encore apprises.

Cette étape de l'encodage est intimement reliée à la consolidation. On n'est pas encore en consolidation, on prépare cette ultime étape, "la quatrième porte de l' apprentissage", d'ores et déjà quand on est en train d'encoder. Cela va permettre d'apprendre plus rapidement , plus facilement et à plus long terme, pour retenir , sans être obligé d'oublier, d'oublier, de retenir, d'oublier, de retenir plein de fois.

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