[00:00:00] Comment parvenir efficacement à attirer l'attention? Bien j'ai plein de trucs pour que vous y arriviez efficacement. Puis ça va complètement changer votre manière d'enseigner, d'accompagner, de coacher, parce que vous allez voir que soudainement, la magie va opérer grâce à ces outils-là. Vous allez pouvoir, quand vous voulez, en une seconde, réussir à mobiliser l'attention.

Alors, en fait, la métaphore, la façon d'introduire ça : imaginez que quand vous enseignez ou que vous coachez un apprenant, vous êtes comme un capitaine de bateau. Vous vous savez que vous voulez enseigner quelque chose de vraiment passionnant, palpitant. Vous le savez, mais les autres ne le savent pas. Si vous voulez que les gens embarquent sur votre bateau, qu'ils entrent dans votre trip et qu'ils viennent découvrir cette île fabuleuse qui est la connaissance que vous voulez [00:01:00] partager, inculquer. Il faut parvenir à mobiliser l'attention.

Il y a plein de façons pour pouvoir y parvenir. C'est essentiel de maîtriser ces outils-là parce que quand on réussit à avoir l'attention, il y a plusieurs petits éléments magiques qui apparaissent. Quelqu'un qui a une bonne attention va être beaucoup plus flexible cognitivement.

Il va être intéressé, il va avoir les oreilles grandes ouvertes. Puis il va être prêt à découvrir de nouveaux horizons, des trucs auxquels il n'est pas habitué, des trucs nouveaux. Il va s'adapter beaucoup plus facilement parce que c'est comme si je l'avais invité à venir marcher avec moi. Alors il est prêt à la découverte.

En plus de ça, en attirant l'attention, les neurones de la mémoire s'activent. Ça fait en sorte que le cerveau devient prêt à imprimer de nouvelles informations à l'intérieur de lui. Et évidemment, si on parvient à le faire efficacement, [00:02:00] la magie de la concentration va se produire. Comment on fait ça exactement?

Comme vous voyez, j'ai mon super bateau et le capitaine est vraiment génial parce qu'il a réussi à faire embarquer plein de gens. Comment il est parvenu à faire ça? C'est l'objectif de cette carte. Dans un premier temps, on dit toujours que la première impression est critique, bien c'est aussi vrai en enseignement.

Dès la première seconde, je dois faire en sorte que, mon apprenant, il se sente impliqué, il sente qu'il est dans un nouvel univers, que ça va être vraiment génial. Comment on parvient à réussir à faire ça? Bien en créant une ambiance! Dès la première seconde, quand l'ambiance est là, bien ça fait en sorte que je le sais que j'embarque dans un voyage passionnant.

Comment peut-on créer cette ambiance? On n'a pas à tout faire, toujours. Chaque coach, chaque professeur a vraiment son style et ses outils de prédilection. Alors je vais vous en présenter [00:03:00] plusieurs et à vous de choisir lesquels qui sont les plus appropriés pour vous. Parfois, il y a des outils qu'on pense totalement appropriés pour nous, mais dans certaines situations spéciales, on va aller utiliser des outils qu'on n'aurait pas utilisés autrement.

C'est pour ça que plus le coffre à outils est bien garni, plus on est en mesure de prendre le bon outil au bon moment, tout simplement. Alors, au niveau de la mise en scène et de l'ambiance, j'adore jouer avec l'atmosphère. L'atmosphère. C'est quoi? Bien c'est la luminosité. Je peux ouvrir, fermer les lumières rapidement, ça clignote! Tout le monde va avoir l'attention attirée vers les lumières qui clignotent, ils ne sauront pas pourquoi. J'ai déjà un début d'attention de créé.

Ça peut être une ambiance musicale, ça peut être une ambiance sonore. Donc je crée un lieu où il y a quelque chose qui se passe de spécial. C'est une façon de pouvoir procéder.

Ensuite, il y a beaucoup d'enseignants qui adorent faire des petites improvisations. Je peux tout simplement [00:04:00] improviser comme si j'étais un personnage, de manière à ce que les étudiants soient : "Mon Dieu! Qu'est-ce qu'il est en train de faire? C'est quoi ça?" Et c'est ce qui fait que l'attention est mobilisée.

Donc en improvisation, je peux adopter des voix étranges. Je peux faire des gestes originaux. Je peux créer une mise en situation et ça met la table pour le bon repas que je veux servir. Ensuite de ça, évidemment, aujourd'hui, on est dans un univers de technologies : les supports audiovisuels sont extraordinaires.

On dit souvent qu'une image vaut mille mots. C'est tellement, tellement vrai en éducation. Alors de faire passer un petit film de dix secondes, quinze secondes, vingt secondes, ça peut complètement changer l'attitude des élèves et vraiment mobiliser l'attention le plus efficacement.

Une autre façon de faire : Roger Bannister! La petite histoire que je vous ai racontée. Raconter une histoire, une anecdote, [00:05:00] une farce, une blague, une énigme. Raconter quelque chose qui va faire en sorte que soudainement, ah! tout le monde va vouloir savoir la suite, c'est une façon hyper hyper efficace de procéder.

Une façon que j'adore, c'est ça : le silence. On oublie souvent, on utilise souvent le bruit pour attirer l'attention, mais c'est incroyable à quel point un bon petit trois secondes de silence intense peut être d'une efficacité!

Comme tout au long de cette formation-là, si ce n'est pas déjà fait, je vous encourage à annoter, peut-être entourer ou surligner les trucs que vous croyez que vous allez vraiment utiliser. Comme ça, ça va vous aider, par la suite, à pouvoir repérer les meilleurs outils pour vous quand vous allez en avoir besoin.

Alors, ensuite de ça, évidemment, le silence c'est génial, mais les effets sonores le sont [00:06:00] autant. J'utilise parfois des flûtes, des tambours, des sifflements, des claquements. Je réussis même à faire un bruit de hibou avec ma langue qui divertit vraiment bien les enfants, très très efficace pour attirer l'attention.

Alors, ça peut autant être et de la musique qu'un bruitage intéressant et, hop! en une seconde, ça y est, l'attention est mobilisée, elle est attirée.

Il y a aussi ce que j'appelle un psychodrame. C'est quoi un psychodrame? C'est que je fais une mise en situation comme une mini pièce de théâtre et puis je fais semblant que c'est la réalité. Je fais comme si j'étais fâchée si je veux parler des émotions. Je suis assommée par un problème tellement difficile "Ahh mon Dieu, quelle horreur!" pour introduire un outil qui va permettre justement de faciliter la vie. Je vais faire une espèce de petit sketch, mais en amplifiant, à la limite du ridicule, les émotions, ça marche hyper [00:07:00] bien.

Mais comme toutes les techniques que vous allez découvrir dans ce "mindmap", il y a une problématique, c'est que quand on utilise une technique, on ne peut pas la réutiliser tout de suite après.

On ne peut pas dire : "Oh! Oui, moi ça, le silence, wow! Ça y est, moi c'est ça que j'utilise! C'est le silence." et réutiliser toujours le silence comme outil pour attirer l'attention. Parce que très rapidement ça n'attirera plus du tout l'attention, parce qu'il n'y aura plus d'effet de surprise. Et c'est là que l'attention est fondamentale.

Parce qu'elle est intimement liée, justement, avec l'effet de surprise. On ne peut pas avoir une façon de procéder. Il faut vraiment en avoir plusieurs et les alterner. Le fait, comme ça, d'avoir plusieurs façons, puis de les alterner, en gros de mettre en scène un de ses outils attentionnels, on appelle ça une provocation.

Alors, si vous observez au milieu de la carte, la provocation, [00:08:00] dans le fond, c'est quelque chose de gros, de surprenant, qui provoque l'attention. Carrément. Je ne l'attire pas, je la provoque, je la cause, je la crée. Je crée un événement qui va mobiliser l'attention. Comment faire ça? Bien, surprendre fonctionne très bien, faire rire, choquer piquer la curiosité. Ce sont toutes des façons de procéder.

Peu importe ce que vous allez utiliser, il faut garder ça en tête. C'est pour ça que, par exemple, même si je fais un super sympathique et drôle de bruit de chouette, la première fois, ça va faire office de provocation, mais après trois fois, ça ne provoque plus rien du tout parce que les étudiants vont déjà être habitués.

Par contre, si j'arrête de le faire et évidemment à propos, un mois plus tard, je le refais. Je vais retrouver ma provocation. Je vais réussir à mobiliser à nouveau l'attention hyper efficacement.

Alors, une autre façon de procéder que j'adore, [00:09:00] c'est le cri de ralliement. Le fameux "Hé! Oh!" et tout le monde répond "Oh! Hé!" en même temps, ça fait en sorte que je mobilise l'attention, puis je m'assure en même temps de la participation. Il y a mille et un cris de ralliement qui sont possibles. Ce qui est essentiel là-dedans, c'est d'en trouver des sympathiques pour vous. On peut les inventer. Et encore là, vaut mieux en avoir plusieurs parce que si on utilise toujours le même, ça va être redondant. Mais si on réutilise un sympathique que les apprenants ont bien aimé, qu'on le réutilise un mois plus tard, ça crée pratiquement un effet de nostalgie. Et les jeunes vont s'en rendre compte ou les plus vieux vont s'en rendre compte. Puis ils vont tout de suite être attentifs parce que c'est comme un type de provocation qu'ils ont bien apprécié, puis ils s'en souviennent.

Une autre façon de procéder, c'est d'y aller vraiment carrément avec des objets, avec des mouvements, d'y aller dans la matière. Les mouvements pour attirer l'attention, c'est excellent.

On [00:10:00] peut faire faire bouger les enfants, leur faire faire une petite chorégraphie ou créer quelque chose de très très simple : de dire, quand vous entendez tel bruit, un sifflement par exemple, mettez les bras devant vous et regardez-moi à travers vos deux mains. C'est une façon, par exemple, de non seulement attirer, mais en même temps j'oriente l'attention.

Les apprenants sont en mouvement et je mobilise totalement l'attention. Ensuite de ça, une bonne façon de procéder, c'est mettre un cadre de temps, le fait qu'on donne un défi, qu'on dise : "vous avez x secondes, x minutes pour réussir à y arriver", à coup sûr, vous venez d'attirer l'attention parce que tout le monde se dit : "je suis mieux d'écouter, parce que sinon je n'y arriverai jamais".

Puis, généralement, les apprenants sont vraiment motivés à relever des défis. Ensuite probablement, ma manière favorite de faire des provocations, d'attirer l'attention, c'est d'utiliser des objets étranges. J'aime bien [00:11:00] une boîte mystère comme vous avez vu tantôt devant moi. J'adore aussi utiliser des artefacts, des objets pour supporter une information en histoire, en sciences, je vais toujours me creuser la tête pour essayer de trouver.

Je n'y arrive pas toujours, mais souvent je vais trouver un objet original où je vais juste dire : qu'est-ce que c'est ça?" ou "à quoi ça sert?" ou "pourquoi je vous montre ça?" Et là, on dirait que tout de suite, c'est intéressant et que tout le monde veut prendre l'objet. J'ai l'attention, c'est ce qui était désiré.

Et évidemment, une fois que j'ai été chercher cette attention-là, bien je veux continuer à faire quelque chose. Je ne le fais pas une fois, attirer l'attention, et c'est fait pour l'éternité. Dès que je clôture un enseignement puis que je veux en amorcer un autre, je dois recommencer, attirer l'attention sur le nouvel élément.

C'est pour ça qu'on a besoin d'autant de possibilités. Alors qu'est-ce qu'on va pouvoir utiliser d'autres pour que ce soit agréable le voyage, pour que l'attention [00:12:00] soit attirée? Mais pas de façon grossière et spectaculaire, juste un petit peu, mais très souvent tout au long de la leçon.

Je peux utiliser mon physique, c'est-à-dire me déplacer dans la pièce, bouger, utiliser mon corps, sauter. J'adore me jucher sur une chaise parce que les enfants ou les apprenants trouvent ça toujours drôle. Que ce soient des enfants ou des adultes, ils sont toujours surpris de voir quelqu'un grimper sur une chaise en train de donner un cours. Ça marche à tout coup.

D'utiliser mes gestes, mes postures, faire de gros yeux, des mimiques rigolotes. Ensuite de ça les déplacements. Moi, je peux me déplacer physiquement et ça, c'est intéressant pour l'attention. Parce que quand je me déplace, les apprenants n'ont pas le choix, ils sont obligés de me suivre du regard.

C'est que si je me déplace, ils ne peuvent pas trop me lâcher du regard. Alors je maintiens efficacement, en plus d'attirer l'attention : une pierre deux coups. C'est extraordinaire de cette manière. Et je peux aussi pour attirer l'attention, carrément faire [00:13:00] bouger les étudiants eux-mêmes dans la pièce.

Donc, créer des déplacements et leur demander de se déplacer, de se mettre debout, de se mettre assis, d'aller d'un côté de la salle et automatiquement, c'est sûr, à cent pour cent, l'attention est là. Au niveau de la théâtralité, tout ce qui va susciter des émotions; si j'ai l'air fâchée, contente, en colère ou si je provoque des émotions, bien, les portes de l'apprentissage sont grandes ouvertes et l'attention est mobilisée. On ne peut pas s'en empêcher.

Ensuite de ça, on veut créer des émotions chez les autres, moi en apporter, mais on veut aussi leur transmettre des émotions, de la joie, du plaisir.

Si, comme enseignant, comme coach, je réussis un peu à la manière d'un comédien de vraiment faire en sorte que physiquement je sois le pôle d'attraction, bien ça fait en sorte que ça devient très très facile pour moi d'attirer l'attention, surtout avec les émotions.

Et pour [00:14:00] pouvoir attirer l'attention, bien qu'est-ce qui unit tout ça? En fait, c'est le plaisir. Quand j'utilise une astuce, un outil qui est amusant, sympathique, rigolo, automatiquement, tout le monde est content. J'ai un petit sourire sur les visages et, ça veut dire que, non seulement, l'attention est attirée, mais en plus de ça, la curiosité a été piquée.

Et quand la curiosité est piquée, je peux faire passer l'information, la matière et ça rentre tellement efficacement.

Voici pour la première porte où on veut dans un premier temps attirer l'attention, c'est critique! Parce que s'il n'y a pas ça, tout le reste n'existe pas. Et c'est vraiment ça qui va nous permettre, une fois que l'attention est attirée, de la diriger tout simplement.

Et ça sera le prochain élément duquel je vais discuter.[00:15:00]

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