Pour un engagement cognitif optimal, commencez par une intention claire et comprenez la matière à l'aide de techniques comme le mind mapping et les fiches de Feynman. Ensuite, entraînez-vous avec des flashcards et la méthode de Leitner, combinée avec la courbe de l'oubli d'Ebbinghaus, pour mémoriser efficacement à long terme.
Pour un engagement cognitif optimal, commencez par une intention claire et comprenez la matière à l'aide de techniques comme le mind mapping et les fiches de Feynman. Ensuite, entraînez-vous avec des flashcards et la méthode de Leitner, combinée avec la courbe de l'oubli d'Ebbinghaus, pour mémoriser efficacement à long terme.
[00:00:00] En résumé, pour s'assurer d'avoir un bon engagement cognitif, la première étape est de s'assurer d'avoir une intention claire. Qu'est- ce que je veux apprendre? À quoi cet apprentissage va-t-il me servir? Ensuite, il est vraiment important de s'engager en comprenant la matière. Il faut qu'il y ait un niveau de compréhension élevé. Pour cela nous n'avons pas le choix: il faut manipuler.
Le mind mapping est un outil extraordinaire pour accroître la compréhension, et les fiches de Feymman aussi sont vraiment -absolument, merveilleuses. À ce moment -là, une fois que l'on a émis l'intention, que l'on a compris ce que l'on a à apprendre, l'étape suivante est de s'entraîner, c'est- à- dire mémoriser.
Parlons de mémorisation. Si l'on remonte cent ans auparavant, la principale tâche de l'école était d'amener les enfants à mémoriser, d'amener les apprenants à acquérir plein [00:01:00] de savoirs distincts de façon extrêmement solide. Pour y arriver, ils faisaient répéter, répéter, répéter, rabâcher, rabâcher, rabâcher! Puis , après tout cela, il y avait des concours. Ils devaient répondre à des questions oralement, répondre à des questions spécifiques sur papier.
De nos jours, ce n'est plus tout à fait la même chose. En effet, c'est-à-dire que l'on s'est rendu compte, dans l'époque moderne, qu'il y a d'autres compétences nécessaires pour fonctionner dans la vie, puis d'autres choses à apprendre que la simple mémorisation brute.
Alors, au lieu de se baser uniquement sur les savoirs, on a commencé à aussi miser sur le savoir-être -les compétences sociales; sur les savoir-faire -autrement dit toutes les techniques, les capacités, les techniques plus manuelles; puis sur le protocole des processus pour pouvoir accomplir une tâche; et enfin les savoir-agir -comment je structure mon information, comment je planifie, comment je mets cela dans une bulle de temps, comment je me [00:02:00] mets en action quand je veux faire un projet, par exemple.
Ces changements sont particulièrement bénéfiques parce qu' ils préparent davantage les apprenants au monde d'aujourd'hui. Par contre, il y a des éléments que l'on a vraiment balayés d'un revers de main et que l'on n'aurait peut-être pas dû balayer si rapidement.
La plupart des études prouvent que l'on a peut-être balayé un petit peu trop la mémorisation brute, parce que si je veux pouvoir implanter des savoirs que je comprends bien, je dois quand même maîtriser le vocabulaire de base.
Si je veux faire des mathématiques efficacement, je dois vraiment bien connaître les formules, je dois vraiment bien connaître les définitions, pratiquement mot à mot! Parce qu'une définition en mathématiques, c'est particulièrement "carré": on la connaît ou on ne la connaît pas. Il s'agit du même principe, par exemple, pour les tables de multiplication ou pour apprendre les différents temps [00:03:00] des verbes.
Alors peut-être a-t-on mis un peu trop de côté la mémorisation. Moi, je suis d'avis que c'est aussi important que la compréhension, il ne faut juste pas qu' elle prenne trop de place dans l'apprentissage. Toutefois, il faut quand même lui donner sa juste place. Quand il s'agit de mémoriser, il y a une technique qui a fait ses preuves et qui est extraordinaire, qui fonctionne extrêmement bien: il s'agit de la technique des flashcards.
Vous en avez probablement déjà entendu parler. J'ai tout simplement des petites cartes avec des mots de part et d'autre. Si j'ai un pays d'un côté, je peux avoir sa capitale de l'autre côté, si j'ai par exemple un mot dans une langue comme "chat" car j'apprends l'anglais, alors de l'autre côté, ce sera le mot traduit "cat".
C'est une méthodologie pour parvenir à mémoriser de façon autonome à peu près n'importe quoi. Ce qui est génial avec les flashcards, c'est que c'est très très très [00:04:00] motivant. On voit rapidement si on les connaît ou si on ne les connaît pas.
Il y a un homme, qui s'appelle Monsieur Leitner qui a développé, a poussé la technique des flashcards un peu plus loin, et cela en fait cette fois-ci, un outil impeccable et parfait pour son rôle spécifique qui est de mémoriser brutalement -nous sommes vraiment dans l'aspect brut de la mémorisation! Tout cela en fait un outil parfait.
Nous combinerons la méthode de Leitner -que je vais vous détailler dans quelques minutes, avec la vision de l'apprentissage de Ebbinghaus -je ne sais pas si vous en avez déjà entendu parler, mais Ebbinghaus a créé la courbe de l'oubli. En effet, Ebbinghaus a réalisé plein de tests. Pour lui, sa conclusion première était que pour mémoriser, nous savions que l'on devait répéter l'information, l'oublier, s'en souvenir, l'oublier et qu'en général, nous arriverions entre sept et [00:05:00] neuf oublis avant de mémoriser à long terme. Ebbinghaus trouvait cela excessivement long. Quand on se retrouve face à des gens qui n'ont pas beaucoup d'entraînement, cela peut monter à neuf, voire quinze oublis parfois avant de mémoriser à long terme une information. C'est cauchemardesque, c'est long, c'est plat.
Alors Ebbinghaus s'est demandé s'il y avait une manière plus efficace de fonctionner. Y-aurait-il des moments où l'on pourrait justement "remémorer", pour éviter d'avoir à oublier si souvent?
Voici le résultat de ses travaux: la courbe de l'oubli d'Ebbinghaus. Comment interpréter cette courbe?
Tout simplement en observant que quand l'on mémorise quelque chose, cela prend beaucoup de temps avant qu'on l'ait oublié aux trois quarts. C'est extrêmement rapide. En une journée, presque les trois quarts de ce que l'on a appris s'est évaporé dans la nature. Ce qui est extraordinaire. Par contre, si vous [00:06:00] observez bien cette courbe, c'est que si l'on fait des rappels, c'est-à-dire que l'on remémorise l'information à des moments très très très précis, on va éviter d'oublier pratiquement tout ce que l'on apprend.
En observant la courbe d'Ebbinghaus, en gros, je sais, c'est une règle du pouce, ce n'est pas si précis, mais pour pouvoir conserver en mémoire ce que l'on a appris sur du long terme, Monsieur Ebbinghaus a découvert qu'il fallait retrouver les informations , se remémorer les informations une heure après la première mémorisation, puis après une journée, une semaine, un mois et un an. Ensuite, on le sait pour toute la vie et cela est rangé dans la mémoire à long terme.
Cette découverte, ce tableau-là, ce graphique-là, a changé la vie de millions [00:07:00] d'étudiants parce qu'elle fonctionne. Effectivement, quand on mémorise, qu'on remémorise, qu'on se remémore ce que l'on a appris de nouveau à ces moments précis, on évite carrément d'oublier!
Oui, il y a encore de la répétition. Je suis d'accord avec vous, mais elle est beaucoup moins fréquente et souvent en cinq, six, sept répétitions, c'est fait. C'est retenu à long terme, sans trop d'effort. Alors quand on combine cette méthode de la courbe de l'oubli d'Ebbinghaus avec la méthode des flashcards de Leitner, on obtient vraiment des résultats incroyablement spectaculaires.
En plus, ce qui est génial, vous allez le voir, c'est que c'est une méthode qui est extrêmement motivante, parce que l'on voit ses progrès de manière visible. La façon dont on progresse, dont on avance, tout cela augmente la motivation parce que le cerveau sécrète des [00:08:00] substances chimiques pour nous récompenser d'avoir si bien réussi comme la dopamine. Et tout cela fait en sorte que l'on est encore plus motivé, et contribue à mémoriser encore plus efficacement. Alors vous allez me demander : "c'est quoi cette fameuse méthode de Leitner?". Je vais vous la montrer dans quelques secondes en allant un peu plus loin que Monsieur Leitner.
Il y a plusieurs éléments que je fais vraiment de façon traditionnelle. Mais en plus des flashcards traditionnelles, on peut aussi utiliser des mini-fiches de Feymman dans la méthode de Leitner en l'utilisant comme une flashcard. Vous voulez comprendre ce que je veux dire? Je vous montre ça dans quelques secondes.
Parfois, quand il y a des techniques anciennes comme celles-là , on peut les moderniser, les croiser, faire des tests pour voir ce qui marche le mieux. Je vous montre une flashcard. Ici, j'ai le mot "neurotransmetteur". C'est quoi un [00:09:00] neurotransmetteur? C'est un messager chimique dans le cerveau.
Donc là, c'est une flashcard dans tout ce qu'il y a de plus traditionnel. J'ai une information d'un côté, deux ou trois informations de l'autre, mais c'est très épuré. C'est très simple et cela fonctionne très bien. Ce qui est important de retenir avec flashcards de la méthode de Leitner, c'est que l'on doit être en mesure de se souvenir des éléments des deux côtés.
Vous souvenez-vous du moment où je vous avais parlé des villes d'Australie? Il s'agit du même principe. Si je vous donne une autre ville d'Australie, il faut se souvenir que ce sont des villes d'Australie. Mais si je vous demande des villes d'Australie, il faut également être capable de nommer ces villes, ce qui est parfois plus difficile.
Donc là, je dois savoir qu'un messager chimique dans le cerveau s'appelle un neurotransmetteur, et je dois savoir qu'un neurotransmetteur est un messager chimique dans le cerveau. Peut-être allez-vous me dire "oui mais tu n'as pas marqué ce qu'est ceci ou cela". Les flashcards sont très personnelles. Nous n'avons besoin de marquer mille et un détails. [00:10:00] Quand on est habitué à travailler avec, "donner la définition de" n'est pas nécessaire, ce n'est pas intéressant d'encombrer la carte avec plein d'informations et plein de mots qui ne servent à rien, parce que quand l'on voit le mot, on sait généralement qu'il faut le définir. Alors on va marquer des spécificités lorsque c'est nécessaire, mais lorsque ce n'est pas nécessaire, on ne le fera pas.
Je vais vous donner un autre exemple et là, je pousse un petit peu le concept des flashcards. J'ai une période de l'histoire, soit l'Antiquité. Et vous allez voir qu'au dos de la carte, il y a deux informations: les dates de début et de fin de cette période historique,et l'évènement qui l'a déclenchée. En histoire, quand j'enseigne, les flashcards servent généralement de point de repère. Une fois que l'apprenant a compris que quand il y a le mot "antiquité", ce que l'on cherche, c'est la date et l'événement de départ, et que quand l' on regarde du côté où j'ai les intervalles de [00:11:00] dates ainsi que l'événement de départ, j'ai l'information. Tout est là.
Avec celle [la flashcard] de l'Antiquité, comme vous avez vu, j'ai deux informations différentes. C'est déjà plus un peu plus complexe que la flashcard initiale mais c'est quand même relativement simple.
Ensuite, j'ai de superbes flashcards comme celles-là ici. . J'ai un arbre avec quelque chose sur l'arbre, donc c'est une simple photo. De l'autre côté, évidemment, je vais avoir le lichen, qui est ce que l'on cherche. Bon, comme vous voyez ma flashcard est à la verticale, ici, elle est à l'horizontale, et en plus, il y a des noms.
Comme il s'agit d' un outil que j'utilise énormément, , je trouve qu'il est plus facile de les numéroter. Puis, pour un enfant qui est à l'école pour des années, il y a beaucoup de flashs qui vont revenir d'une année à l'autre. Je pense par exemple aux verbes en français. Pour savoir comment conjuguer les verbes, il faudra l'étudier pendant des années, [00:12:00] alors cela vaut la peine de les conserver. À chaque début d'année, on peut les revoir -ce qui va faire en sorte que l'on n'a pas à réapprendre sans arrêt la même matière. À l'école, on ne va pas se le cacher, très très souvent, l'enseignant, année après année, les enseignants, enseigne la même matière parce que les étudiants ne l'ont pas acquise de façon stable. C'est alors une façon de pouvoir éviter cela. Au lieu de simplement avoir le mot "lichen", j'ai aussi sa fonction dans la pyramide alimentaire, c'est-à-dire en décomposant. On sait aussi avec une autre information que ce n'est ni un végétal ni une algue. C'est donc un autre type de flashcard ici.
Je vais vous en montrer une autre du même type, ici, avec de l'art. Par exemple, j'ai Piet Mondrian et son année de naissance. Quelle est la spécialité de Mondrian? Il utilisait beaucoup les couleurs primaires. J'ai donc l'exemple ici de l'un de ses tableaux, tout [00:13:00] simplement. Bien sûr, en voyant un tableau, il faut déterminer qui est l'auteur et en voyant l'auteur, on peut essayer de décrire le type d'oeuvres créées.
Nous sommes encore dans le domaine des flashcards, on est encore bien proche du concept. À quelle fréquence approximative doit-on réviser? On s'en souvient grâce à la courbe de l'oubli d'Ebbinghaus, il faut réviser une heure après, un jour, une semaine, un mois -c'est à peu près cela. C'est pour cela, qu'entre autres, la première révision une heure après se fait généralement par l'enseignant de façon spontanée.
Ce n'est pas nécessairement avec des flashcards que l'on va venir le faire, à moins que l'enseignant ait décidé, par exemple, de faire noter tous les mots-clés de la nouvelle leçon sur des flashcards et que, tout simplement, à la fin du cours, il prenne cinq minutes pour que les étudiants, seuls ou par deux en équipe, se posent des [00:14:00] questions pour faire justement cette première révision après une heure.
Sinon, l'enseignant peut résumer l'information au tableau. C'est une pratique qui devrait -à mon avis, être systématique. En effet, elle facilite tellement l'apprentissage et la mémorisation.
Dernier exemple de flashcard traditionnelle, ou plutôt, avant-dernier. Ici, j'ai une mini-carte du monde et j'ai un pays qui est en bleu foncé. Vous devinez évidemment lequel, ce sont les États-Unis.
Ce que j'aime bien avec ces flashcards, c'est que, comme vous le voyez, c'est écrit à la main. Il y a toutes sortes de façons de présenter mais ce n'est pas important. L'important, c'est que cela soit écrit en gros et que ce soit très lisible. Parce que si en plus, on est obligé de faire un effort au niveau des sens pour déchiffrer parce que c'est écrit de façon inadéquate, ça rajoute juste une difficulté et ce n'est pas idéal pour le cerveau. Il va simplement mémoriser plus difficilement.
Ce que j'aime bien avec les cartes de géographie comme [00:15:00] celles-là, c'est que quand je tombe sur le côté où j'ai le pays par exemple: "Etats-Unis", l'interlocuteur -si je travaille avec un étudiant qui fait ses flashcards, je vais lui dire "OK, décris-moi où se situe exactement ce pays sur la carte."
Et là, on sollicite une forme de mémorisation plus subtile et plus complète, où je dois verbaliser, où je dois décrire précisément, m'assurer que je décris où est l'Alaska, Hawaï, , où se situe exactement le continent, par-dessus, par-dessous. Je révise en même temps ce qui est au nord des États-Unis, ce qui est au sud, quelle est sa forme. Et cela va vraiment faciliter la mémorisation, imprimer encore plus efficacement l'information dans le cerveau.
Voici d'autres exemples de flashcard, notamment en mathématiques. J'ai un angle, mais de combien de degré ? J'ai tout simplement l'information de l'autre côté.
En [00:16:00] somme, l'ensemble des cartes de tous les jeux Amélio sont des flashcards. Nous avons autant de cartes sur les influenceurs de l'histoire, que sur les scientifiques de l'histoire, que sur les moyens de transport, que sur les animaux, que sur les reliefs géographiques. Nous avons beaucoup, beaucoup, beaucoup de types de jeux et ils sont conçus comme des flashcards. Nous les utilisons à l'école de cette manière-là.
Quel est ce relief? En géographie, c'est un méandre. Nous voyons un méandre célèbre, des caractéristiques sur une carte du monde et une petite information supplémentaire, le "Saviez-vous". Indépendamment de ce que l'on veut faire avec le jeune nous allons décider du type de questions que l'on va poser à partir de ces cartes.
Il s'agit vraiment d'un jeu pour jouer qui est vraiment très fun. Les gens ne s'aperçoivent pas qu'ils apprennent beaucoup dans les jeux Amélio, mais ils apprennent énormément. Une fois qu'ils ont appris, moi je les réutilise en flashcards.
Maintenant, le dernier exemple est à la [00:17:00] fois une flashcard et une fiche de Feymman.
Vous allez voir que sur cette flashcard, on retrouve beaucoup plus d'informations. Ce type de flashcard peut être utilisé en autonomie, mais c'est encore mieux quand on travaille par deux. Je me retrouve avec des définitions des producteurs aussi claires que possibles, un diagramme qui montre les interrelations entre les diverses espèces et ensuite, de l'autre côté, nous avons un schéma. Alors est-ce que les algues font partie des producteurs ? Oui, j'ai la réponse. Je vois aussi comment fonctionne la photosynthèse chez les producteurs. Je me retrouve avec plein d'information sur une carte donnée et évidemment, cette carte est conçue pour être accompagnée avec un cours de sciences. C'est donc une façon merveilleuse de réviser.
Vous vous dites sûrement que l'on parle de flashcard, que l'on apprend sur les flashcards. Mais qu'est-ce que la méthode de Leitner? Tout simplement, c'est que l'on va [00:18:00] prendre ce type de flashcards-là, et que l'on va les séparer. Alors moi, ici, j'utilise des sachets zippés. Comme vous voyez, ils ont été largement utilisés parce qu'ils voyagent entre l'école et la maison tous les jours.
J'ai ainsi cinq sacs différents qui ont été numérotés. Alors Tao est aussi le nom de mon fils, mais voici le sachet numéro un, numéro deux, numéro trois, numéro quatre et le numéro cinq est tout vide, -parce qu'on les a déjà gérés ailleurs, il était trop plein. On a même mis un nouveau sac parce qu'il était tellement plein à craquer que le sac a fini par se briser!
La méthode de Leitner est une méthode avec cinq compartiments, cinq sacs, cinq boîtes. On peut diviser par exemple une petite boîte en cinq parties ou six parties pour réaliser la méthode. Nous avons choisi des sacs parce qu'ils voyagent mieux, étant donné que l' objectif est [00:19:00] de pouvoir promener l'information de l'école à la maison.
Si vous regardez, il y a énormément de cartes dans les sacs. On mélange toutes les matières. Vous le voyez, il y a une quantité incroyable. Il y a toutes sortes de cartes. On constate aussi que certaines sont écrites à la main, recto-verso. D'autres sont davantage des exercices, il y a des petites définitions très très simples. Il y en a vraiment pour tous les goûts. Nous avons aussi des fiches de Feymman avec des informations, en conclusion, elles sont complètement mélangées les unes avec les autres. Et ça, pour la flexibilité cognitive, waouh! C'est extraordinaire.
La flexibilité cognitive, c'est de faire en sorte que son cerveau soit en mesure de s'adapter à toutes sortes de situations, de pouvoir passer d'une tâche à une autre aisément, de pouvoir se souvenir des informations [00:20:00] au bon moment, quand on en a besoin. Le fait de mélanger les matières va justement forcer le cerveau à créer de nouveaux liens, mais aussi d'aller chercher efficacement l'information au bon endroit.
C'est exactement la même chose que quand l'on fait des étirements avant de s'entraîner. Le fait de simplement se remémorer de plein de choses en même temps va améliorer la capacité du cerveau à retrouver la bonne information au bon moment. C'est donc pour cela que l'on mélange tous les types de cartes.
Si vous regardez esthétiquement, là, je suis d'accord avec vous. C'est loin d'être génial. J'ai une description d'une simple machine, à savoir un plan incliné. c'est horrible. Il s'agit d' un petit découpage que mon enfant a fait, mais c'est parfait, cela fait parfaitement le travail. Oui, cette petite fiche est beaucoup plus jolie mais fonctionnellement, mon degré d'efficacité est le même.
Comment faut-il exactement procéder dans la [00:21:00] méthode Leitner ?
La première fois que l'on va mémoriser une information, ce sera la première fois. Je l'ai entendue une première fois. L'enseignant ou un exercice m'a permis, après une heure, de revoir cette information- là. Le lendemain, cette information-là, je vais l'apprendre à partir du sachet un, donc dans le sachet un, j'ai toutes les informations que je viens d'acquérir, c'est-à-dire qu'elles sont toutes fraîches, toutes neuves, je ne ne les connais pas encore. Après vingt-quatre heures, je vais donc prendre les fiches dans le sachet un, les sortir et faire les flashcards, autrement dit, les voir d'un côté et les voir de l'autre, jusqu'à ce que je les connaisse. S'il y a une fiche que je connais dès le départ, que je n'ai pas besoin de l'étudier, que je n'ai pas besoin de la regarder, qu'en l'observant de l'autre côté, je sais de suite que sont les méandres: "Yes, je l'ai!", et bien cette fiche-là est sue. Je vais donc aller la positionner simplement dans le sachet [00:22:00] deux, avec les cartes que je ne sais pas. Je vais faire un effort de mémorisation et ensuite je vais les repositionner dans le sachet un, parce que ce n'est pas encore maîtrisé.
Ensuite -j'imagine que vous voyez où je vais, je dépose mon sachet un. Après une journée, après une semaine, je dois réviser mon sachet deux. Alors à jour fixe, c'est toujours facile parce que l'on sait qu'il s'agit de la journée où l'on révise. Cela prend à peu près une semaine, cinq jours, neuf jours, ça va, mais typiquement sept jours, c'est vraiment assez précis, c'est vraiment à ce moment-là que l'information s'envole. C'est donc le timing optimal. Je vais ainsi faire la même chose qu'avec le sachet un. Je vais sortir les cartes, je vais les valider une par une. Je peux soit me faire aider, soit le faire moi-même en autonomie. C'est cela la beauté des flashcards! L'apprentissage se fait tellement bien en autonomie. Cela est génial, parce que là, j'ai des cartes [00:23:00] particulièrement grandes qui prennent de la place, mais elles se glissent dans une sacoche, dans un sac. Par conséquent, on peut réviser des flashcards n'importe où. Le fait de les avoir faites tout au long de la session aussi, pour des étudiants, peut aider aux cégep (collège), à l'université ou au secondaire. Cela permet de tout revalider pour l'examen final, notamment à la fin de l'année où l'on revoit toute les matières de l'année sans avoir de réécriture, de relecture de livres entiers, de notes. L'essentiel de ce qui doit être mémorisé, je l'ai ici. L'essentiel de ce qui doit être compris, je l'ai aussi sous forme de fiches de Feymman. Souvent, personnellement, mon unique révision à la fin de l'année, c'était des sachets, tout simplement. C'est tellement plus facile, moins intimidant.
Après une semaine, je teste mes cartes du sachet deux. Les cartes dont je me souviens, je les mets -évidemment vous me voyez venir, dans le sachet trois, [00:24:00] c'est bien évident. Celles que j'ai oubliées retournent dans le sachet un. Donc elles vont reprendre le processus.
Dans le sachet trois, après un mois, j'ai mes petites cartes . Donc quand j'ai des cartes du sachet deux après un mois, je revois mes cartes et je vais prendre tout ce que j'avais retenu. Je prends mon sachet trois, je fais des cartes recto-verso, et celles que je ne maîtrise pas ne retournent pas dans le sachet deux, oh non ! Je ne les maîtrise pas. Je dois donc reprendre le processus à sa base, donc les remettre dans le sachet un.
Et tout cela est très important, parce que vous allez voir que votre inconscient est incroyablement puissant. Cela m'ennuie royalement d'être obligée de recommencer le processus! Alors à force de le faire il s'optimise, dirons-nous, et il s'organise pour qu'il y ait le moins de cartes possibles possible qui retournent là-bas. Plus on [00:25:00] avance, plus, évidemment, l'information est solidifiée.
Celles que j'ai réussies sont placées dans le sachet quatre qui devront être révisées à la fin de l'année, tout simplement.
À l'école présentement, je fais réviser une fois de plus que la méthode de la courbe de l'oubli traditionnelle, c'est-à-dire que je fais une révision globale avant l'examen et on positionne dans le sachet cinq ce qui va devoir être vu à l'examen final.
Comme le sachet était trop gros, j'ai tout transféré dans une grande boîte. Mais cette boîte-là demeure officiellement le sachet cinq en gardant évidemment le sac, parce que bientôt, il devra refaire le sachet quatre.
En conclusion, tout cela est très facile à faire. En résumé, simplicité sans borne, j'étudie les cartes du sachet un, si je les sais, elles vont dans le sachet deux, si je ne les sais pas, elles restent dans le sachet un. Une semaine après, je fais celles du sachet deux. Je les sais, elles vont dans le trois, je ne les sais pas, elles vont dans le sachet un. Un mois [00:26:00] après, j'étudie le sachet trois. Si je les sais elles vont dans le quatre, si je ne les sais pas, elles retournent dans le un. Et je fais la même chose au sachet quatre, je les remets dans le sachet un si je ne les sais pas, et je les connais pour la vie si je m'en souviens. Je les garde, parce que cela peut être pratique. Dans deux, trois ans, je serai contente de m'assurer que rien n'est tombé dans les tréfonds de la mémoire. Généralement, l'immense majorité va être maîtrisée de cette manière.
Alors voilà, nous avons fait le tour de cette technique, et comme vous le voyez, il s'agit vraiment d'une technique intégrative.
Il ne faut pas utiliser cette technique-là toute seule dans le sens où si je n'ai pas eu l'intention de mémoriser, si je ne suis pas motivé, si je n'ai pas compris ma matière, ce n'est pas le bon outil. Cet outil est vraiment la cerise sur le gâteau. Il va permettre de s'assurer que ce qui doit être mémorisé, a été mémorisé.
C'est un outil d'économie de temps absolument [00:27:00] incroyable parce qu'évidemment, avec cette méthode-là, il n'y a pas de réécriture ou quoi que ce soit d'autre. Je peux vous garantir que lorsque l'on voit le tas grossir, grossir et grossir, c'est incroyablement motivant de voir que "wow, je sais tout ça". Quand on l'essaie, puis qu'on révise, tout va très très vite.
Alors on est bien, cela renforce la confiance en soi et l'estime de soi de l'apprenant et ça, c'est du bonbon pour le cerveau!