Découvrez les meilleures et pires pratiques éducatives basées sur les recherches scientifiques. Apprenez comment optimiser l'enseignement et éviter les méthodes contre-productives pour maximiser l'apprentissage des élèves.
Découvrez les meilleures et pires pratiques éducatives basées sur les recherches scientifiques. Apprenez comment optimiser l'enseignement et éviter les méthodes contre-productives pour maximiser l'apprentissage des élèves.
[00:00:00] En sciences de l’éducation, ce ne sont pas les études et les recherches qui manquent. Partout à travers la planète, il y a des groupes d’études, des groupes universitaires qui vont étudier quelles sont les meilleures pratiques actuellement en éducation. Du côté des neurosciences, exactement le même phénomène. Alors on est très riche d’avoir la possibilité de connaître les résultats de ces études- là et de voir quels sont les principes clés qui permettent de délivrer les meilleurs enseignements, de la façon la plus efficace possible.
Il y a un Australien qui s’appelle le Docteur John Hattie qui a consacré en fait sa vie à justement tout regrouper et analyser ces études-là pour arriver à extraire les meilleures pratiques au monde.
Alors pendant quinze ans, y a épluché [00:01:00] neuf- cents méta-analyses. Une méta-analyse, c’est des gens qui ont analysé des milliers et des milliers de publications scientifiques et qui ont ressorti les éléments certains et essentiels de ces conclusions. Ces méta- analyses portaient sur cinquante mille études scientifiques dans des revues révisées par les pairs. Donc on est vraiment très haut au niveau de la rigueur scientifique. Et il y avait environ deux cent quarante millions d’élèves à travers la planète sur une durée de quinze ans dont les meilleures pratiques ont été utilisées, étudiées par rapport à leurs résultats.
Quand on prend toutes ses études- là ensemble, il y a certains facteurs qui reviennent beaucoup plus souvent que d’autres. Il y a des pratiques qu’on croit hyper pertinentes et efficaces. Et puis quand on regarde la science, on se rend compte que non seulement c’est pas [00:02:00] super efficace, c’est même inefficace ou contre-productif.
Alors, c’est essentiel de pouvoir comprendre ça, de voir ce que la science nous indique pour pouvoir nous adapter à ces meilleures pratiques. Chez Amélio, c’est ça qu’on a fait parce que l’ensemble de nos outils, de nos pratiques, de nos astuces repose sur ses meilleures pratiques. Pour le plaisir et parce que ça vous intéresse probablement autant quoi, je vais vous donner une liste, en fait vingt-cinq pratiques très très très communément utilisées par les enseignants, par les éducateurs, partout à travers le monde. Certaines de ces pratiques sont d’une efficacité formidable.
Certaines sont carrément contre-productives. Et voilà votre mission, vous allez devoir, parmi cette liste de vingt-cinq pratiques, [00:03:00] déterminer la plus efficace et aller jusqu’à la moins efficace. Alors, simplement les mettre en ordre décroissant d’efficacité.
Pour pouvoir arriver à faire ça, dans un premier temps, je vais vous présenter, hyper brièvement, chacune de ces pratiques- là. En même temps, ça va permettre de s’entendre sur la terminologie. Et de toute façon, vous allez voir, c’est pratique- là vont revenir tout au long de la formation parce qu’ elles sont établies comme étant extrêmement extrêmement efficace.
Ensuite, vous allez faire le travail de votre côté, vous allez devoir imprimer les feuilles et simplement répondre au questionnaire. Et après ça, je vais faire un correctif. Vous allez sûrement faire des découvertes extraordinaires.
Vous devriez maintenant avoir en main les copies du document de deux pages qui s’appelle :regrouper les [00:04:00] pratiques en fonction de leur impact sur l’apprentissage selon la science. Alors si vous ne l’avez pas déjà fait, allez- y allègrement et si c’est fait, merveilleux, vous êtes prêt à partir avec moi.
Alors, la façon que je vais procéder, c’est que dans un premier temps, je vais nommer chacune de ces pratiques- la en expliquant brièvement pour s’assurer que vous comprenez ce que le document veut dire et par la suite, une fois que j’aurai passé à travers les vingt-cinq pratiques ça sera à vous de jouer. Vous devrez les coter,
de la meilleure meilleur meilleur des pratiques, celle qui donne les résultats les plus extraordinaires sur l’apprentissage à
celle qui est carrément désastreuse et contre-productive.
Une fois que ça, ça va être fait. Bien, je vais carrément revoir chacune des pratiques avec vous pour valider vos réponses.
Vous allez voir, vous risquez d’avoir plusieurs surprises. [00:05:00] Alors si vous êtes prêts, allons-y gaiement.
Première pratique. Activités soutenant la conceptualisation.
À votre avis, est ce que cette pratique- la est la meilleure de toutes, auquel cas vous pouvez lui mettre un petit A à côté. C’est dans les bonnes pratiques, les meilleures.
Est- ce- que c’est une pratique qui est très efficace, sans être la meilleure. Est- ce- que c’est une pratique peu efficace, nuisible ou la pire de toutes? Et là vous me dites: « je ne comprends rien à ce que tu viens de dire ». Et voilà, je vais tout de suite vous expliquer pour chacune des lignes, de quoi il est question. Parce que c’est difficile effectivement de catégoriser des choses qu’on ne comprend pas clairement.
Donc les activités qui soutiennent la conceptualisation. Des grands mots pour dire que finalement on va créer pour l’enfant des activités qui mettent dans un contexte réel, le concept qu’on veut lui enseigner.
Par exemple, si je veux [00:06:00] enseigner un concept de division, je pourrais organiser une activité
où je joue au banquier. Les enfants sont des clients, ils me posent des questions et moi je vais diviser de l’argent.
Je vais devoir la répartir, la diviser en utilisant de la monnaie. Bien c’est une activité de jouer au banquier qui soutient la conceptualisation elle-même.
Le deuxième élément, ce sont les objets, alors l’argent, ça rentre dans la deuxième affirmation.
Les objets concrets qui soutiennent la conceptualisation.
En fait, c’est que par exemple je vais faire des mathématiques avec
des petits blocs d’unités, des réglettes de dix, des surfaces de cent, des cubes de mille,
de manière à ce que l’enfant puisse appréhender l’information en manipulant. D’autres objets qu’on peut utiliser par exemple à cette fin -là, c’est par exemple pour enseigner la grammaire,
on utilise des formes en trois dimensions qui [00:07:00] représentent des concepts. Alors ces formes là, ce sont des objets qui favorisent la conceptualisation.
Ensuite, pas très difficile, les vacances d’été. Deux mois de repos absolu.
Alors est- ce- que c’est une pratique qui donne des résultats extraordinaires, moyens ou qui est contre -productive?
Le quatrième élément, identifier les similarités et les différences. C’est- à -dire contraster les informations.
Alors, par exemple, si en histoire, je parle de l’Antiquité,
je peux mettre en opposition la civilisation romaine et
la civilisation grecque et trouver les éléments qui
sont communs et les éléments qui sont opposés.
Je peux faire évidemment la même chose en sciences, en français, en mathématiques. Mais c’est vraiment un rapport deux éléments distincts pour mettre en lumière les similitudes et les différences.[00:08:00]
Ensuite, ce qu’on aimait le plus probablement quand on était déjà à l’école. Les sorties scolaires.
Donc les sorties au théâtre, les sorties au musée,
les sorties dans des bois pour aller faire de l’exploration en sciences de la nature.
Quel est l’impact de ce type de pratique à votre avis? La suivante.
La confiance de l’enseignant en la réussite de l’étudiant. C’est- à- dire mon regard sur les capacités et le potentiel de l’étudiant.
Est- ce- que ça a vraiment un impact sur lui? Est -ce qu’il est élevé, modéré? Il n’y en a pas du tout? Reste à voir.
Ensuite, le fait de créer des classes atypiques, des aires ouvertes.
Où il y a des balançoires, du mobilier super original. Vraiment des pratiques originales. Puis, visuellement que, au premier regard, on voit que c’est pas que les gens typiquement vont faire.
Par la suite, relier [00:09:00] les informations nouvelles aux savoirs antérieurs?
Donc, tenter de créer un lien entre ce que, dans sa tête l’étudiant sait, et ce qu’on va lui apporter de nouveau. Est- ce -que c’est une pratique hyper efficace? Moyennement ou pas du tout?
La motivation extrinsèque, c’est quoi? La motivation extrinsèque, c’est celle qui vient de l’extérieur. D’avoir une bonne note, d’avoir une récompense, un privilège si on réussit à faire quelque chose.
Est- ce- que cette pratique- là, elle est bonne ou moins bonne?
L’apprentissage libre, à la position onze, par découverte de l’étudiant, c’est à dire qu’ au lieu de lui donner par exemple une formule mathématique.
Je vais l’amener à être capable de la découvrir par lui-même, donc laisser l’enfant explorer tâtonner et faire en sorte que le coeur de l’apprentissage se fasse à l’intérieur de ça.
[00:10:00] Ensuite, retenir l’étudiant qui va trop vite par rapport au groupe.
Alors parfois, on a toujours des étudiants comme ça qui avancent avancent, avancent. À un moment donné, c’est plus possible de gérer le groupe en même temps.
Alors si on le retient
de manière à ce qu’il consolide ses acquis et qu’il suive mieux le groupe, est- ce- que c’est une bonne pratique, moins bonne pratique ou pas du tout?
Ensuite, utiliser des programmes d’enseignement par le jeu. C’est une mode, il y a de plus en plus de professeurs et d’écoles qui font ça. Est-ce que ça donne de bons résultats?
La confiance des enseignants en leur capacité à transmettre leur savoir.
Notez bien, on ne parle pas de la compétence des professeurs, mais plutôt de leur
confiance en eux-mêmes et collectivement.
Est-ce- que je suis capable moi? Est- ce- que je suis habilité et que je suis bon pour transmettre efficacement. Est- ce- que ça a de la valeur ça au niveau de l’apprentissage final de l’étudiant? Et si oui, à quel niveau?
Ensuite le mind mapping. Structurer, [00:11:00] utiliser des organisateurs.
Et que ce soit des organisateurs conceptuels, des organisateurs textuels, des cartes heuristiques, des infographies. L’usage en général des cartes heuristiques, des mind-maps à quel point c’est efficace?
Le stress et l’anxiété. Moi je disais souvent quand j’étais jeune : « avant un examen, c’est vraiment bien
que je sois stressée un peu parce que ça améliore ma performance ».
Est- ce- que c’est vrai où j’étais dans les choux? Est- ce- que le fait d’avoir un petit challenge est positif au niveau de l’apprentissage ou pas?
L’ennui.
Un enfant qui baille aux corneilles.
On imagine déjà que c’est probablement pas la pratique la plus efficace, mais elle se situe où exactement dans le spectre?
La musique en background.
Mettre une musique d’ambiance dans la classe. Ou encore, laisser les étudiants utiliser dans certaines périodes
des écouteurs pour qu’ils puissent choisir la musique qu’ils écoutent.
Est- ce- que ça, c’est une pratique efficace ou [00:12:00] plus ou moins?
L’analyse des tâches cognitives.
S’assurer que l’étudiant puisse décortiquer, comprendre intellectuellement, qu’elles sont les étapes de ce que j’ai à faire. Dans ma tête, quelle procédure, quelle astuce est-ce que je dois utiliser en premier et dans quel ordre, pour arriver au résultat.
Ensuite de ça, la télévision.
Une télévision normale. Une heure, deux heures de télé par jour, à quel point ça a un effet positif ou pernicieux sur l’apprentissage? Parce que quand on parle de la télévision, il y a aussi
des émissions éducatives, évidemment.
Ensuite d’écrire et synthétiser la matière.
C’est à dire, en début de cours, remettre à l’enfant une synthèse expurgée de tous les détails, avec juste l’essentiel de la matière qui sera présentée.
Est- ce- que ça, c’est quelque chose d’efficace [00:13:00] ou pas?
Alors la vingt-deux, c’est mettre l’étudiant en contrôle de son apprentissage, ça veut dire le mettre devant des choix.
Quelle difficulté de problème veux-tu résoudre? Qu’est- ce -que tu choisis comme type d’exercice à exécuter? Alors c’est lui qui décide.
Les stratégies meta cognitive, le fait d’enseigner à l’enfant des astuces pour apprendre à apprendre.
Est- ce- que ça, c’est une pratique qui vaut la peine d’être utilisée?
De la même manière avec la suivante, de leur donner des outils pour mémoriser, des outils mnémotechniques précis?
Est ce que c’est une bonne pratique ou une moins bonne?
Et la petite dernière de travailler avec des classes en multiniveaux?
Est- ce- que c’est nuisibles, ça ne change rien ou c’est positif à votre avis alors?
Ça fait le tour de vingt-cinq pratiques critiques, hyper utilisées partout dans le monde. Lesquelles sont extraordinaires, [00:14:00] lesquelles sont boiteuses? Maintenant c’est à vous de jouer. Alors je vous invite à les catégoriser, à les numéroter, à identifier la meilleure de toutes, la pire de toutes et d’identifier entre ça les excellentes pratiques et les moins bonnes pratiques.
Alors maintenant vous les avez toutes, vous pouvez y aller allègrement.
Bon, c’est maintenant le temps de la correction. Je vous le dis à l’avance, il y a probablement des éléments qui vont vraiment vous surprendre. Il y en a même que quand je les ai lus moi-même pour la première fois, je contestais vigoureusement. Par contre, malheureusement, la science étant ce qu’elle est, j’ai été vérifier plein de publications scientifiques. Il faut bien se rendre à l’évidence, il y a certaines approches que je jugeais comme hyper efficaces qui finalement [00:15:00] se révèlent contre- productives. Bravo Catherine! Il risque d’arriver la même chose pour vous. Il y a certaines réponses qui sont vraiment surprenantes mais c’est vraiment l’état de l’art actuellement.
Est ce que ça peut changer? Oui, mais c’est quand même solide parce qu’on ne parle pas d’une publication anecdotique. On parle vraiment de cinquante mille publications, des millions d’étudiants. Alors vraiment, on peut avoir une confiance élevée en la pertinence et la qualité, l’exactitude de ces résultats. Donc pour débuter, à votre avis, quelle est la meilleure meilleure meilleure approche pour faciliter l’apprentissage?
Retournons sur la feuille. J’espère que vous avez eu le temps de faire imprimer les feuilles de la correction.
Alors la meilleure de toutes, c’est très surprenant, en tout cas pour moi ça m’a surpris, la croyance collective des profs en leur [00:16:00] capacité à influencer positivement les élèves et à leur transmettre efficacement leur savoir.
Donc tout ça pour dire que dans une école, l’équipe d’enseignants est hyper importante et la fierté, la certitude du prof qu’il est vraiment capable d’outiller ses élèves, c’est vraiment quelque chose de fondamental et de critique.
Alors qu’on soit prof, qu’on soit coach, qu’on soit même parent, c’est quelque chose d’ incroyablement important. Mieux on est outillé, évidemment, plus cette confiance grandit. Et plus tous les professeurs de notre équipe de professeurs ou tous les coachs de notre gang de coach savent qu’ils maîtrisent bien les outils et qu’ils ont une grande confiance, ça fait la différence au monde au niveau des résultats des élèves.
Ensuite, encore surprenant, mettre en opposition. Trouver des similitudes et des contrastes [00:17:00] entre deux situations, entre deux types d’informations.
Ça fait en sorte que l’élève n’a pas le choix. Il doit réfléchir. Il doit se poser des questions. Il doit avoir une compréhension assez profonde pour faire des liens ou pour remettre en question, s’il comprend mal, les liens de similitude ou de divergence.
Le fait de présenter la matière de cette manière- là ou de l’expliquer et d’élaborer à ce niveau- là, c’est probablement une des meilleures pratiques que vous pouvez adopter. C’est facile. Tous les enseignants font ça, on s’entend là-dessus, mais peu savent à quel point c’est efficace. Alors je vous encourage fortement, même si vous le faites déjà, à le faire beaucoup plus.
Et c’est ça qui est intéressant au niveau des meilleures pratiques, c’est que parfois on les fait déjà. C’est juste qu’on le fait anecdotiquement, une fois de temps en temps. Quand on sait qu’elles sont hyper- efficaces, bien on va les faire monter dans notre choix et dans nos petits chouchous en [00:18:00] tant que pratique.
Ensuite de ça, la confiance en la réussite de l’enfant. Je pense que les professeurs sont au courant de ça, les parents aussi. Quand j’ai confiance qu’un enfant va réussir, ça augmente sa capacité à réussir.
La loi Pygmalion définit ça, on va y revenir plus tard. Ça a l’air à aller de soi, mais parfois quand l’enfant travaille mal, il ne veut pas, il n’est pas motivé, c’est long, c’est pénible, ça fait longtemps, même si on sait que c’est une bonne pratique, ça peut arriver que cette confiance s’effrite grandement. Les conséquences sur l’ étudiant à ce moment- là sont énormes. Alors sachant à quel point cette pratique est essentielle, c’est vraiment important de se surveiller soi-même, puis de rectifier le tir si jamais notre confiance diminue.
Ensuite, on a les activités soutenant la conceptualisation. C’est de plus en plus la mode au Québec, on travaille beaucoup en apprentissage par projet.
C’est de plus en plus implanté dans [00:19:00] les écoles et c’est très positif. En Europe aussi, on commence timidement à travailler vers ça, mais c’est encore embryonnaire. Ça vaut vraiment la peine. Parce que ces situations où on imite la vie réelle, qui permettent vraiment à l’étudiant de manipuler la nouvelle connaissance, vraiment, ça fait de vrais petits miracles.
Ensuite, relier les informations nouvelles aux savoirs antérieurs.
Bon là, c’est clair, si je ne fais pas ça, l’apprentissage devient hyper difficile, quasi impossible. Et quand je le fais, le bénéfice est énorme. On a tendance à le faire souvent comme enseignant. Mais pas systématiquement, alors que ça devrait être une pratique systématique parce que ça marche vraiment bien.
Alors voilà qui clôture les numéros un, les meilleures, meilleures pratiques, celles qui ont l’impact le plus spectaculaire dans les résultats scolaires ou les résultats au niveau de l’apprentissage qui a été délivré. [00:20:00] Évidemment, c’est les meilleurs, mais il y en a d’autres qui sont hyper efficaces aussi.
La transmission d’outils mnémotechniques .
Alors on le fait comme enseignant, mais, pas tant que ça. Je vous dirais que les neurosciences le disent, le crient, le hurlent. Enseigner les trucs aux enfants, ça change leur vie, ça va vraiment faire débloquer. Ça fait en sorte que c’est très très motivant parce qu’un petit outil peut accélérer, multiplier par trois par cinq la vitesse d’apprentissage. Alors quand un enfant, tous les jours a des mots de dictée à étudier, c’est clair que ça fait toute la différence.
Ensuite, d’écrire et synthétiser la matière de la façon la plus exacte possible.
C’est une pratique formidable, que ce soit de la part du professeur ou de l’étudiant. C’est à dire, en début de cours, que le professeur présente une telle fiche pour résumer la matière, mais la simplifier à l’extrême en ne gardant que [00:21:00] l’essentiel. Ça rend, après ça, l’insertion des détails, beaucoup plus facile pour l’apprenant.
De demander aussi à l’apprenant de créer lui-même, ses fiches. On va vraiment creuser ce sujet- là de façon plus approfondie tout au long de la formation. Mais ces fiches, le fait de faire l’exercice intellectuel, de simplifier, de rendre accessible, facile et évident. Tellement évident que je pourrais réenseigner avec cette fiche à un jeune enfant de sept ou huit ans, et il va tout comprendre.
Le mind mapping, on est dans les mêmes eaux, on le remarque ici. Le mind-mapping c’est autour de la conceptualisation, des fiches techniques.
On est en train, encore, de faire une arborescence, d’organiser les points clés de la matière en les hiérarchisant et en faisant en sorte qu’ils puissent avoir une suite logique. Une des caractéristiques des mind-maps, c’est qu’on utilise [00:22:00] entre autres, des couleurs, des dessins, des icônes et des symboles. Ça change beaucoup de choses, c’est pour ça que ça en fait un outil unique.
Encore une fois, tout au long de la formation, vous allez revenir sur ces outils- là qui sont absolument merveilleux.
Ensuite, enseigner les stratégies meta cognitives à l’étudiant. Évidemment comme enseignant,
comprendre les stratégies meta- cognitives puis les utiliser quand on enseigne. C’est hyper important de comprendre comment on apprend. C’est ça une stratégie méta cognitive, c’est comprendre comment moi je fais? Comment je procède? Quel est le processus décortiqué? Alors le fait d’enseigner ça et de nommer ces stratégies -là va vraiment être un accélérateur d’apprentissage pour l’apprenant.
Ensuite, tout ce qui est programme d’enseignement par le jeu. Il y en a plusieurs qui n’auraient jamais mis ça dans la zone « très efficace ».
Mais oui, [00:23:00] c’est vraiment vraiment une pratique qui a fait ses preuves. De toutes les pratiques qu’on explore dans ce cours- là, c’est la pratique la plus ancienne, la plus ancestrale.
Elle est incroyablement intrinsèquement associée à l’apprentissage chez tous les animaux, chez tous les mammifères et chez tous les êtres humains. C’est par le jeu qu’on apprend. Les enfants qui ont de la misère à faire un travail, au bout de cinq minutes ils sont tannés. Par contre, donnez- leur un jeu vidéo, il n’y a aucun problème à ce qu’ils passent des heures à essayer de résoudre un tableau, un simple tableau.
Pourquoi? Parce qu’ils jouent tout simplement. Alors mettre du jeu, très efficace d’un point de vue enseignant.
Là, on s’en va de l’autre côté complètement du spectre des approches. On tombe dans les outils vraiment peu efficaces et ensuite les outils qui sont contre-productifs.
J’étais extrêmement surprise. Utiliser des classes [00:24:00] multiniveaux est très très, très peu efficace.
L’enfant est seul chez eux à apprendre, ça va probablement avoir une meilleure efficacité qu’ une classe multiniveau. J’étais très surpris parce que moi, j’ai eu de super bonnes expériences en multiniveaux. J’avais vraiment l’impression que c’était une pratique hyper efficace.
Mais c’est parce que la science démontre.
Ensuite, d’utiliser des classes atypiques et des aires ouvertes.
Et là, la mâchoire m’en est tombée. J’étais convaincue que le fait que les enfants puissent se coucher à terre, se balancer sur une balançoire, qu’il n’y ait pas de bureaux alignés, ça changeait tout.
Mais non, en fait, ce n’est à peu près aucun impact. Ce n’est pas contre-productif, mais il n’y a aucun bénéfice final sur la qualité de l’apprentissage. Par contre, probablement qu’il y en a un sur le niveau de plaisir, mais ça a tout de même pas d’effet sur l’apprentissage, c’est la clé.
De la musique en background.
Encore là, il y a beaucoup de gens qui vont être très surpris. [00:25:00] Mais dans les faits, au niveau du résultat final, ce n’est pas bénéfique, ça ne nuit pas, mais c’est vraiment pas un outil de choix parce que ça n’améliore en rien la vitesse de l’apprentissage et son efficacité.
Mettre l’étudiant en contrôle de son apprentissage.
C’est- à- dire que c’est lui qui décide combien de mots va voir son texte.
C’est lui qui décide, est-ce qu’il a envie aujourd’hui de faire de l’arithmétique ou des problèmes mathématiques. Étonnamment, moi je pensais que ça motiverait énormément les étudiants, mais au bout du compte l’effet n’est vraiment pas super intéressant.
Ensuite, l’apprentissage libre par tâtonnements et par découverte.
Ce n’est pas mauvais de faire ça, mais ce n’est pas une pratique efficace. C’est- à- dire que la science, les études ont démontré que quand il y a un enseignant qui donne de la rétroaction, qui explique à l’enfant, qui le met sur la voie, l’enfant va apprendre beaucoup, beaucoup, beaucoup plus rapidement que par tâtonnage. Est- ce que ça veut dire qu’il [00:26:00] n’ apprend plus rien parce qu’il tâtonne? Pas du tout, mais ce n’est pas une pratique jugée par la science comme étant vraiment efficace pour améliorer l’apprentissage.
Les nuisibles. On arrive au coeur d’un élément parce que quand ces nuisibles il vaut mieux, si vous utilisez ces techniques- là, carrément les mettre à la poubelle. Celles qui ne font aucun effet, le sachant, on peut les utiliser, ça ne fait pas mal, mais quand c’est nuisible, c’est nuisible.
Donc retenir un étudiant qui progresse trop vite, ça nuit à son apprentissage.
Instinctivement, on sait que ça va nuire à sa motivation très probablement, mais au-delà de ça, ça va vraiment le faire freiner dans son apprentissage et même le faire régresser parfois.
Les vacances d’été. Les études sont unanimes à ce niveau-là.
Deux mois de vacances d’été, c’est la catastrophe pour un cerveau. En fait, l’idéal serait d’avoir plusieurs fois dans une année, des vacances de deux à trois semaines. Ça, on ne perd pas les acquis, ça permet de se [00:27:00] reposer. Mais deux mois, les oublis sont incroyablement nombreux, puis on est obligés de passer plein de temps à revoir la matière qui était carrément oubliée. Pratiques à éviter dans la mesure du possible.
Tout ce qui est motivation extrinsèque. Il y en a qui vont dire : »oui mais les examens c’est une motivation extrinsèque ».
Bah oui, ce n’est pas quelque chose qui démontre une efficacité. C’est même contre-productif. Par contre, il ne faut pas confondre le fait d’avoir des motivations extrinsèques: » tu vas avoir une récompense, tu vas avoir un examen. Tu as comme la carotte ou le bâton.
« Si ça ne marche pas, ce ne sera pas bon sinon je vais te donner un bonbon. L’enfant devient accro à la récompense, mais l’apprentissage lui, il n’est pas favorisé par ce type de pratique- là. Est- ce- que ça veut dire qu’il faut éliminer les examens? Pas du tout. On va voir que la rétroaction, c’est selon les neurosciences, probablement la pratique la plus performante pour accélérer l’apprentissage.
[00:28:00] Donc ça donne, dans le fond, mon feedback, « qu’est- ce- que je comprends? Qu’est- ce- que je ne comprends pas ». Mais d’utiliser la note comme une menace ou comme un encouragement pour se sentir meilleur. Ce n’est pas une pratique qui démontre des efficacités scientifiquement.
La télévision. Pas besoin élaborer là-dessus.
Les écrans en général, c’est excessivement passif. Alors ça nuit au développement du cerveau, entre autres de l’enfant, parce qu’il fait ça au lieu de faire d’autres choses. Donc, il apprend moins vite. Mais au-delà de ça que ce soit chez l’enfant ou l’adulte, on a remarqué que plus le nombre d’heures de télévision et d’écran augmente, plus on dirait que le cerveau devient paresseux. Il y a plus de misère à se concentrer, de faire un effort soutenu. Alors c’est contre-productif.
Le stress, l’anxiété. Et moi qui pensais que ça donnait un petit quelque chose avant un examen!
Oui, mais non. C’est- à- dire que oui, ça peut donner un petit coup de fouet pour essayer de se dépasser. Mais dans un [00:29:00] contexte d’enseignement, il n’y a rien de pire.
En fait, quand on est stressé ou anxieux, il y a une partie du cerveau, celle qui permet d’analyser, de réfléchir au niveau du cortex préfrontal, elle disjoncte carrément, ce qui fait que quand on est stressé, on arrête d’apprendre. Alors c’est vraiment une pratique à éviter.
Et la pire, la pire de toutes les pratiques, c’est l’ennui.
Un enfant qui s’emmerde, un adulte qui s’emmerde, un aîné qui s’emmerde, il n’apprend plus. C’est bien simple, c’est comme la pire chose qu’on peut faire dans la vie. C’est pour ça que c’est si important d’aller chercher plein d’outils pour attirer l’attention, maintenir l’attention, orienter l’attention. C’est fondamental, parce que on quand on s’ennuie, il y en a plus d’attention et ça fait en sorte que l’apprentissage est vraiment ralenti de façon colossale.
[00:30:00] Alors, au terme de ce petit questionnaire, j’espère que vous avez appris de nouvelles choses. Mais surtout, vous avez découvert un peu certaines des pratiques dont je vais vous parler que vous allez découvrir que vous allez décortiquer, analyser et apprendre à utiliser.
En arrière de votre tête, c’est très intéressant de garder ces informations- là et de s’assurer une fois de temps en temps, de les relire pour voir: « je fais peut-être un peu pas assez ça, un peu trop de ça » et simplement balancer les pratiques pour avoir le meilleur résultat possible.
Alors voilà, c’est fait, c’était un bref survol des meilleures et pires pratiques en enseignement et maintenant on va pouvoir entrer dans le coeur du sujet.