[00:00:00] Comment procéder exactement pour consolider? Je vous dirai qu'il s'agit de la porte qui est la plus spécifique. C'est-à-dire que je n'inviterai pas à consolider la matière de la même manière à un étudiant de trois ans, à un jeune enfant, à une étudiante de quinze ans, ou aux personnes du troisième âge. Je ne procéderai pas exactement de la même manière.

Je vais cependant vous donner des pistes plus générales. Nous approfondirons vraiment les outils très très très spécifiques dans les cours d'expertise: dans les cours d'expertise destinés au préscolaire, ceux destinés au scolaire, ceux destinés aux personnes du troisième âge, ou encore ceux destinés aux gens atteints de problèmes cognitifs, parce que la consolidation est très importante.

Souvent, la consolidation se fait sur mesure, alors que les trois autres portes étaient plus globales, générales, avec notamment des continuités évidentes, [00:01:00] tandis qu'au niveau de la consolidation, nous sommes vraiment dans la spécificité. Toutefois, il y a quand même des choses générales qui sont toujours valables, et c'est là-dessus que je vais me concentrer maintenant.

Sur le mind map, la base de la consolidation, comme vous le voyez, est de maîtriser le nouveau savoir, qu'il s'agisse d'un savoir, d'une connaissance, d'un savoir-faire, d'un savoir -être ou d'un savoir -agir.

Le but de la consolidation? Faire passer dans la mémoire à long terme ce souvenir pour toujours, développer, presque, des réflexes à ce niveau-là.

Pour réussir à faire cela, la première étape est le questionnement. Là, je vais juste vous transmettre une information qui m'a pratiquement traumatisée! Selon les études scientifiques, nous devrions passer, quand l'on enseigne, environ 50% du temps à faire [00:02:00] de la rétroaction., et poser des questions pour s'assurer que l'information, la compréhension soit bien solide.

En fait, ces questions-là, ce sont des questions de consolidation. Pour moi, cela me permet de me faire une idée du positionnement de l'étudiant, de jauger la profondeur de sa compréhension, de ce que je lui ai enseigné. Mais ces questions-là doivent être abondantes, doivent être extrêmement variées. En somme, pour consolider, mon but est de savoir ce si l'étudiant peut transférer l'apprentissage.

Je suis donc loin, loin, loin des questions à choix multiples, ou des réflexes de Pavlov: "Quelle est la capitale de la France, c'est Paris, quelle est la capitale de la France? Paris". On est en train de mémoriser, on est en train de s'engager, on est en train de répéter. Mais si je veux m'assurer que l'on comprend ce [00:03:00] qu'est la France, ce qu'est Paris et la relation entre les deux, et peut-être comment, historiquement, Paris est devenu la capitale de la France. Là, je suis vraiment dans quelque chose de plus consolidé. Si vous vous souvenez de mon petit exemple initialement le cercle est ma connaissance. Paris est le cercle. Toutefois, pour pouvoir arriver à apprendre de nouveaux enseignements puis réussir à en faire quelque chose, à les rendre utiles et fonctionnels dans mon quotidien, le meilleur travail que je puisse faire en tant qu' accompagnant, comme guide, comme coach, comme mentor , est de questionner mon apprenante.

Le questionnement permet à la fois de réactiver les connaissances antérieures, de creuser et d'approfondir la trace neurologique du nouvel apprentissage, mais aussi, au-delà de tout cela, à consolider, à [00:04:00] préparer la connaissance, à lui donner des bras pour qu'elle s'accroche à plein d'autres connaissances déjà acquises ou non acquises.

Donc, par exemple, comme bonnes questions: "De quoi te souviens-tu?".

Une des façons de consolider est justement, au départ, au début d'une leçon, à la première seconde, au premier moment ou à la suite d'une leçon antérieure, j'ouvre la porte. Je veux savoir où en sont mes étudiants.De quoi se souviennent-ils, et qu'ont-ils oublié? Par exemple, je peux demander au tableau, collaborativement, de créer un champ lexical, de faire un nuage de mots clés associés à ce que j'ai enseigné. Je peux demander aux étudiants -en mettant mon image au milieu, de créer un mind map, de tout, tout, tout, tout, tout, tout, tout ce dont ils se souviennent des leçons précédentes.

Là, c'est à la fois une [00:05:00] façon de questionner et de réactiver en leur faisant faire ce travail-là que je n'avais probablement pas fait précédemment. Je consolide en fait chaque exercice nouveau, chaque façon d'implanter la connaissance, le savoir de façon originale. C'est un exercice de consolidation.

Alors, il y a plein d'exercices de consolidation. Vous ne voyez probablement pas cela comme ça, mais c'est ce que vous faites sans nécessairement le savoir quand vous enseignez ou que vous éduquez un enfant, par exemple.

Une autre façon de réactiver, de consolider pourrait être de reformuler une définition, un processus, une manière de faire.

Peu importe, mais en reformulant, en réenseignant, vous verrez qu'il s'agit de la meilleure façon au monde de consolider. Si je pouvais, là, par exemple, pour le bénéfice [00:06:00] extraordinaire des gens, par exemple des personnes âgées qui ont des problèmes, des atteintes cognitives ou simplement pour les stimuler pour qu'ils gardent un cerveau actif, je les mettrai en présence de jeunes qui viennent d'apprendre quelque chose. La personne plus âgée peut réenseigner, peut valider ou se faire réenseigner quelque chose qui peut être d'une banalité incroyable. Mais le fait de le réenseigner mobilise l'ensemble du cerveau, en faisant appel à tous ces liens, cette richesse des liens, de l'expérience que j'ai eue à travers ma vie. Le fait de réenseigner fait que je consolide à chaque fois, ce qui va limiter les pertes cognitives ou du moins les ralentir. Chez le jeune enfant, il se le fait dire d'une façon différente, ce qui est vraiment absolument gagnant. Souvent, les personnes âgées sont patientes et aimantes. Quand elles se font [00:07:00] réenseigner par l'enfant, l'enfant, lui peut consolider son acquis, puis apprend à le verbaliser parce qu'il y a un adulte qui va poser des questions, qui va demander un mot plus spécifique, qui va demander un détail. Il s'agit vraiment d'une équipe de choc. C'est vraiment extraordinaire de faire travailler les enfants scolaires et les personnes âgées ensemble, parce que les deux vont consolider et vont se partager des informations différentes.

Alors reformuler, réenseigner, Cela peut se faire en trois minutes que l'on prend, pendant lesquelles on explique un concept, avant de dire : " OK en équipe, deux par deux, reformulez le concept", si je suis en milieu scolaire.

Quand j'ai un enfant, pour consolider une procédure -par exemple nettoyer une table, je lui explique par exemple dans une présentation en trois temps à nettoyer cette table. Ensuite, pour consolider, je vais lui [00:08:00] demander s'il peut m'expliquer exactement quelles sont les étapes, et ce qu'il a fait, dans le bon ordre.

C'est une façon d'amener la personne à reformuler, et ce faisant, elle va consolider. Moi, je m'assure aussi que le bon vocabulaire est acquis. Si je vois que dans la procédure, il y a des étapes qui ont été inversées, je m'assure que le mauvais pli n'est pas pris et je vais m'assurer régulièrement de faire reformuler.

Je peux faire compléter un mind map. Je fais un mind map avec des trous partout. Une façon de consolider sera de savoir s'il est capable de faire le chemin pour aller chercher les informations qui sont manquantes. Créer une opposition. Opposer est une des façons les plus performantes au monde, selon les publications scientifiques, d'apprendre. Ainsi, une façon de consolider est de demander à l'apprenant de prendre un cas de figure qui est opposé, qui est un contraire, qui est un contre-exemple, et de mettre en relief les [00:09:00] différences, ou encore de mettre en relief les similitudes.

Cet exercice intellectuel-là est extrêmement efficace pour consolider. Si par exemple, je fais laver la vaisselle. Si j'accompagne une personne, par exemple, qui souffre d'Alzheimer, qui a des dommages cognitifs ou un enfant de cinq ans, que je leur demande de laver cette assiette par exemple, je vais leur demander: "Eh, à ton avis -n'oubliez pas que je suis dans la consolidation qui est déjà enseignée ici, j'ai eu son attention, il s'est engagé cognitivement, physiquement, je lui ai donné de la rétroaction, et que pour consolider, je peux lui montrer quatre, cinq éléments de vaisselle , quelle est la différence entre laver un verre et laver une assiette ?", "est-ce qu'il y a une différence quand tu vas vouloir valider si cela a bien été lavé? Est-ce que tu vas procéder de la même manière? Vas-tu utiliser le même torchon?" .

Je vais vraiment aller [00:10:00] poser des questions sur les similitudes et les différences. C'est quelque chose de très efficace que tous les enseignants font en milieu scolaire.

On sait à quel point s'agit d' une façon extraordinaire pour valider la profondeur de la compréhension d'un concept de par exemple, mettre en opposition et de faire émerger des similitudes. Mais on ne pense pas faire cela à des enfants de quatre ans pour consolider, comme on pourrait ne pas penser à nécessairement le faire avec des personnes âgées qui ont des troubles cognitifs.

Tout cela vaut la peine de le faire parce que c'est une manière extraordinaire de consolider. Une autre manière encore, voire plus efficace, de consolider l'information, est de faire "métaphoriser", de demander à l'apprenant de raconter une histoire avec un contexte différent où ce qui a été enseigné doit être explicité avec des mots, doit être comparé.

Si j'ai un étudiant -par [00:11:00] exemple au secondaire, et que je viens de lui enseigner, je ne sais pas, comment fonctionne un circuit électrique. Je peux lui demander "Peux-tu me trouver des similitudes entre un circuit électrique et la prise d' une photo?", deux choses qui n'ont aucun rapport l'une avec l'autre. Et là, il va devoir se creuser la tête pour trouver des points de comparaison.

Quand on est capable de faire cela, la consolidation est dure comme de la roche. Si l'étudiant est capable de, justement, faire des comparaisons créatives, je peux m'assurer que la consolidation a été effectuée correctement et avec efficacité.

Dans les autres façons de consolider, il y a les jeux. Je parle des jeux Amélio parce que justement, nous avons plus de cinquante jeux qui ont été développés, qui peuvent être utilisés évidemment [00:12:00] avec les jeux de table Amélio qui sont extraordinaires pour apprendre, mais qui peuvent aussi être utilisés avec n'importe quel matériel pédagogique possible et inimaginable, dans n'importe quelle matière.

Alors vous ne le saviez pas, mais vos petits cartons que vous utilisez pour enseigner les multiplications, l'orthographe des mots ou les périodes historiques, vous pouvez les faire consolider avec en utilisant les cinquante façons de jouer que l'on vous présente. Ce qui est extraordinaire, c'est que ces façons-là sont décrites sur notre site web.

Vous avez en une page le mode d'emploi du jeu. Ce ne sont que des jeux qui prennent deux minutes à se mettre en bouche, à comprendre. Vous avez même les explications en vidéo en trois ou quatre minutes pour que vous puissiez l'implanter sur à peu près n'importe quel savoir que vous allez, que vous avez transférer aux apprenants.

Tous ces jeux-là ont plein de niveaux, ont plein d'éléments qui vont travailler de [00:13:00] façon spécifique, et cela est vraiment bien mis en lumière dans les modes d'emploi ainsi que dans les vidéos. Autrement dit, vous allez trouver qu' en trois secondes, il semble évident d'implanter ces jeux avec de la matière scolaire.

Si mon désir est d'accompagner un enfant de trois ans à apprendre à attendre son tour, je vais sélectionner les jeux qui vont travailler sur l'inhibition. Je vais les utiliser avec n'importe quel savoir. Si avec mon enfant, je veux vraiment travail l'inhibition, je vais peut-être utiliser par exemple des couleurs qu'il connaît déjà et implanter cela sur des couleurs qu'il connaît, et en glisser une ou deux nouvelles -tant qu'à faire, qu'ils apprennent aussi le nom de nouvelles couleurs, découvre quelque chose de nouveau tout en ayant surtout des choses qu'il connaît déjà. Moi, je sais que le but premier est de lui permettre d'attendre son tour, de s'inhiber.

Voici exemple, une version Amélio d'un jeu qui s'appelle la chaise musicale , jeu auquel vous avez déjà sûrement joué.

Il s'agit d' un jeu fantastique pour [00:14:00] inhiber un comportement, pour apprendre à attendre son tour parce que je vais tourner, je ne peux pas m'asseoir avant que la musique s' arrête. Évidemment, ce n'est pas une chaise musicale de base. C'est une chaise musicale adaptée à l'apprentissage et à l'enseignement. Donc je vais avoir des couleurs sur chacune des chaises et quand la musique va s'arrêter, ce ne sera pas juste "la musique s'arrête". Il y aura eu au préalable une indication initiale, comme "vous devez trouver telle couleur, une couleur primaire", peu importe la manière dont ce sera fait. Les enfants ne devront pas s'asseoir sur d'autres chaises que celles nommées initialement selon les contraintes choisies.

De la même façon, avec des personnes âgées, pour continuer à faire travailler leur capacité d'apprendre la flexibilité intellectuelle, il existe plein de jeux. Il y a certains jeux comme "Métamorphose", où l'on va mettre des informations et où l'on va les camoufler. On va ainsi dire à la personne "je vais enlever l'information, et tu vas [00:15:00] devoir la retrouver et t' souvenir pour la nommer". Il y a plus de cinquante jeux, et tout cela, pour tous les âges, tous les goûts, implantables autant dans le milieu préscolaire, qu'à à l'école, que ce soit au primaire, au secondaire, à l'université. Ces jeux sont aussi destinés à n'importe quelle personne âgée qui veut conserver ses compétences cognitives à long terme ou qui veut stopper un processus de dégénérescence si elle est atteinte, par exemple, de maladie comme celle d'Alzheimer.

je vous encourage fortement à aller naviguer dans cet océan de jeux Amélio, dans ces cinquante façons de jouer parce que ce sont plus de cinquante jeux spécifiquement développés pour consolider la matière, pour transférer l'apprentissage, pour détecter là où le bas blesse, là où la matière n'est pas suffisamment assimilée pour pouvoir l'utiliser dans un autre contexte, tout simplement.

Parmi les autres méthodes de [00:16:00] consolidation qui peuvent être utilisées à toutes les sauces, mais qui sont souvent plus utilisées au niveau scolaire -mais rien n'empêche de les utiliser autrement, on trouve la technique du "blurting" la page blanche.

C'est une technique très simple. Je vais simplement prendre une page blanche. Je vais mettre sur la page tout ce que je sais à propos d'un sujet. Une fois que cela est fait, je vais comparer, confronter cette page à mes notes de cours ou à ce que j'ai appris ou à un processus, un protocole, une méthodologie. Peu importe. Je vais noter les lacunes et je vais recommencer le processus aussi souvent que nécessaire. C'est amusant, c'est rapide et c'est surtout très efficace pour consolider parce que cela me donne, dans un même temps, à la fois la rétroaction et la consolidation. Je peux faire un aller-retour aisément entre les deux.

J'ai une autre méthode de consolidation qui s'appelle la méthode de Cornell. Une fois que j'ai noté ou que j'ai lu un [00:17:00] livre résumé, que j'ai lu une fiche, je vais garder de l'espace dans mes notes à gauche, dans la marge, et je vais noter à côté de ce que j'ai appris -de ce que je suis censée apprendre, toutes les questions qui me passent par la tête, et dont les réponses pourraient être dans les textes. Il s'agit d'une façon de consolider la matière, parce que je vais aller puiser dans mon savoir, dans mes connaissances que je possède déjà pour essayer de trouver les questions que je pourrai poser, savoir comment je pourrai reformuler, ce que cette information-là me permet de faire, me permet de savoir, me permet d'exécuter. C'est une méthode qui est intéressante, qui est très efficace.

La méthode Pomodoro, on l'a vue. Globalement, c'est une façon différente, c'est juste une méthode d'étude et de révision. C'est juste une façon de calculer le temps que je vais passer sur la période où je m'engage, où je [00:18:00] mémorise. Quand je consolide, c'est la même chose. Je peux utiliser la méthode Pomodoro, c'est-à-dire travailler fort de dix à vingt-cinq minutes en mode "ninja", à 200% de ma concentration, je fais ensuite un petit repos actif de une à cinq minutes et je recommence après quatre fois. J'arrête. et je prends une vraie pause de vingt minutes, une demi-heure.

Comment utiliser la méthode Pomodoro en consolidation? Je vais simplement me donner des défis. Je vais me dire "OK, par exemple, je pourrai choisir trois jeux Amélio, deux jeux Amélio, ou je peux choisir des situations du quotidien dans lesquelles je n'ai jamais tenté d'implanter la nouvelle connaissance, me donner un bloc de temps très restreint, exécuter ma page dans le bloc restreint de temps, et l' évaluer par la suite. Une fois que je l'ai évaluée, que j'ai vu les bons côtés, vu ce que j'ai bien fait, ce que j'ai moins bien fait en quelque sorte, je me donne une auto rétroaction. Je vais reprendre la tâche, [00:19:00] informer à la lumière de ces corrections-là et je vais le refaire et je vais répéter le processus deux ou trois fois.

C'est extrêmement efficace pour accélérer la vitesse de consolidation parce que dans un délai de temps très court, c'est-à-dire environ une heure, je vais avoir fait environ en moyenne trois à quatre Pomodoro, trois à quatre sessions de consolidation. Donc je vais avoir implanté trois à quatre fois la connaissance.

Ensuite, et cela est important, nous avons l'effet Zeigernix qui est intéressant quand l'on est en train de pratiquer quelque chose et que l'on arrête en plein milieu, et que l'on fait une pause. On revient. L'inconscient continue à le faire dans sa tête. Des fois en faisant cela, en prenant une pause d'une à quatre minutes, en faisant le repos actif, en revenant, nous avons le sentiment que plein de choses s'éclaircissent. Quand je tente de consolider et que j'attrape un noeud, que je ne sais plus quoi faire, que je suis perdu, que je n'y arrive pas. Je cesse l'activité. Je vais faire un repos actif d'une à trois minutes [00:20:00] et je reviens le faire. Très souvent, tout se débloque. Si cela ne se débloque pas, je vais avoir besoin d'aller chercher une rétroaction interne et externe, d'aller chercher de l'aide à l'extérieur.

Ensuite, il y a des méthodes que l'on va vraiment approfondir dans le cours plus avancé comme celle-ci. Elle est très spécifique aux étudiants scolaires. La méthode "3 R", qui est très connue, est une méthode de compréhension de texte. Mais cette méthode-là, à l'intérieur même de son ADN, est en train de consolider, c'est-à-dire qu'à travers la méthode, je vais annoter mon texte. Je vais transformer, je vais redonner des titres, des sous-titres. Je vais relire en soulignant, en entourant les idées principales, puis je vais réciter et réviser. Il s'agit simplement d'une méthode où je m'implique. Ce n'est pas une méthode de première lecture. C'est une vraiment une méthode de consolidation, parce que je vais reformuler, je vais [00:21:00] annoter, je vais me poser des questions, puis je vais intégrer cela dans mon étude.

Même chose pour la méthode Rambam. C'est une méthode de consolidation très intéressante. En résumé, je relis ma procédure ou mon protocole une minute, c'est donc, évidemment, une consolidation. Là, j'ai déjà appris la procédure, je l'ai déjà révisée, on me l'a déjà enseignée. J'ai déjà reçu de la rétroaction et je suis enfin au stade de la consolidation.

Lors de cette consolidation, tout ce que je fais, c'est que je reprends mes notes et je balaie. Je relis, mais dans un temps très très très très court, soixante secondes chrono, c'est extrêmement court. Je m'assure que je vois l'essentiel. Après cette minute, je prends moi mind map et je l' annote, je tente de faire une structure, de structurer cela de façon originale. Je peux reprendre cet aller-retour d'une minute - une minute, trois à quatre fois.

C'est une méthode de consolidation qui est très [00:22:00] efficace parce que sans même m'en rendre compte, je vais constater en temps réel mes lacunes. Je vais aller chercher l'origine de ces lacunes. Je vais aller trouver les correctifs que j'ai déjà appris, et cela va me permettre de mieux les structurer à la fin.

Donc c'est très similaire, dans le fond, dans le Rambam, on fait des mind maps. C'est vraiment un outil qui, pour moi -je vous l'avais dit la carte heuristique, le mind map, est pour moi, l'outil par excellence pour l'apprenant, parce que je peux l'utiliser pour aller chercher l'attention. Je peux l'utiliser pour augmenter l'engagement. Je peux l'utiliser comme outil de rétroaction et je peux l'utiliser lors de la consolidation parce que tout ce qui n'est pas clair, va devenir limpide en regardant le mind map. Je prends les mind maps de mes étudiants, je vous garantie qu'en cinq secondes, je sais ce qu'ils n'ont pas compris, tout cela ressort de façon évidente.

Cela en fait un outil à la fois de rétroaction et de consolidation vraiment extraordinaire. Évidemment, faire comme je l'ai suggérer [00:23:00] des champs lexicaux, des fiches de Feymman. Les flashcards sont un outil de consolidation. Quand je revois mes flashcards un mois après, et que je regarde ce que j'ai retenu pour qu'ils passent dans le sachet de un an, que je vois ce qui n'est pas solide et que je dois revoir et bien, ce faisant, ce que je sais je le consolide parce que je me suis reposée la question. Puis les flashcards ont deux côtés aussi. C'est une chose, que de savoir la définition de tel mot. Mais il faut aussi savoir que telle définition correspond à tel mot. Et le fait de refaire les flashcards comme cela, dans les deux directions, est une façon de consolider très efficace.

Alors sur cette consolidation, il s'agissait de la dernière phase, de la dernière porte de l'apprentissage. Nous avons vraiment traversé toutes les portes. Vous avez en main tous les outils, tout ce dont vous avez besoin pour pouvoir enseigner de la [00:24:00] façon la plus optimale possible.

Maintenant, évidemment, il reste de l'implantation il reste de la consolidation. Si vous avez la chance éventuellement de venir aux cours en présentiel, il sera certain que tout changera, parce qu'on peut faire tous les exercices en temps réel. En plus, cela permet d'avoir de la rétroaction de façon très efficace, alors c'est vraiment la façon par excellence de travailler.

Heureusement, si vous êtes en contact avec des apprenants, il s'agit maintenant pour vous d'implanter la matière de manière à, vous-même, la consolider. J'ai n'ai toutefois pas complètement terminé.

Dernier élément que j'aimerais vraiment partager avec vous, c'est simplement de faire le petit voyage de l'apprentissage à travers ces quatre portes.

Comment ce processus s'implante-t-il dans la réalité pour un enfant de quatre ans? Comment cela s'implante-t-il dans la réalité pour un étudiant en sixième année du primaire? [00:25:00] Comment cela s'implante-t-il pour une personne qui est atteinte de troubles cognitifs ou qui a envie de maintenir son cerveau à son meilleur?

Et bien justement, je vais tout simplement vous donner quatre petits cas, et je vais vous indiquer comment passer à travers les quatre portes avec ces cas-là.

En devoir, je vous encourage à résumer comme vous avez dit précédemment, la rétroaction en fiche de Feymman. Et votre devoir final, final, final sera de créer vous-même un parcours pour un apprenant avec lequel vous êtes en contact et de réfléchir par vous-même à la manière dont vous pouvez appliquer, implanter ces quatre portes d'apprentissage avec cet apprenant-là. Vous pourrez même aller un peu plus loin en choisissant quelque chose que vous voulez lui enseigner, en choisissant les outils pour chacune des portes, en indiquant les outils que vous auriez privilégiés pour [00:26:00] cet apprenant-là.

En conclusion, on fait un beau voyage.

Je vais vraiment vous accompagner dans ces quatre petites études de cas, avant de vous dire un au revoir!

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