Encodage - La présentation en 3 temps - théorie

Résumé

Apprenez à encoder l'information efficacement pour la mémorisation grâce à la méthode d'enseignement en trois temps d'Édouard Séguin, adaptée par Maria Montessori. Cette technique simple et efficace permet de surmonter la surcharge cognitive et d'éviter les situations de double tâche.

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Apprenez à encoder l'information efficacement pour la mémorisation grâce à la méthode d'enseignement en trois temps d'Édouard Séguin, adaptée par Maria Montessori. Cette technique simple et efficace permet de surmonter la surcharge cognitive et d'éviter les situations de double tâche.

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Transcription

[00:00:00] Encoder l'information pour que le cerveau soit en mesure, non seulement de la comprendre, mais en plus de la graver, donc de la mémoriser, ce n'est pas quelque chose qui est vraiment évident. Puis pour chaque personne, il y a des défis particuliers qui font en sorte que certaines matières sont plus faciles à appréhender que d'autres.

Puis en fait, quand on parle d'enseignement ou d'apprentissage, il y a deux ennemis énormes. En fait, il y en a plus que deux. On sait que l'ennemi numéro un de l'apprentissage, c'est l'ennui, mais il y en a deux autres excessivement importants. Le premier, c'est la surcharge cognitive. Il y a beaucoup de gens qui savent ce qu'est la surcharge cognitive : c'est quand il y a trop d'informations qui parviennent en même temps, et cela fait en sorte que j'ai comme un orage électrique dans le cerveau. Il disjoncte en quelque sorte, parce qu'il n'est plus capable de séparer le bon grain de l'ivraie. Il ne sait plus ce qui est bon, ce qui n'est pas bon. Il ne sait plus où le mettre, [00:01:00] alors il disjoncte tout simplement, il ne fait plus rien. Évidemment, quand on veut coacher, quand on veut enseigner, accompagner, c'est quelque chose qu'il faut éviter à tout prix.

Et puis la surcharge cognitive, le moment où elle est le plus dangereuse, c'est quand on présente une nouvelle matière. Le cerveau ce qu'il aime quand on présente une nouvelle matière, c'est, dès le départ, voir où il va pouvoir attacher la nouvelle matière. En quoi je peux la relier à quelque chose que je connais?

C'est la première question qu'il va se poser et pour pouvoir le soutenir là-dedans, bien on l'a vu dans la section "mindmap", il faut avoir une image de base. Il faut que ce que l'on va enseigner soit associé à quelque chose de cohérent qu'on connaît déjà. Ça, c'est la première étape, mais ensuite? Pour pouvoir présenter sans causer de surcharge cognitive, il va falloir épurer, simplifier, rendre très, très carrée, très épurée la matière qu'on va présenter de [00:02:00] manière à ce que ce soit limpide comme de l'eau de roche.

De cette manière, l'apprenant n'a rien d'autre à faire que de placer les trois, quatre, cinq éléments principaux et c'est tout. Un autre élément qui est très très problématique pour le cerveau, ce sont les situations de double tâche. Il y a beaucoup de gens qui ont des difficultés d'apprentissage. Puis, je vous dirais que c'est le problème probablement le plus important relié aux difficultés d'apprentissage.

Une double tâche, c'est quand je dois faire deux choses non automatisées en même temps. Le meilleur exemple que je peux donner, c'est que, par exemple, quelqu'un pour qui c'est la première fois de sa vie dans son premier cours de conduite , il entre dans la voiture avec son enseignant. Il doit penser à tout placer : la ceinture, le miroir. Et quand il conduit, toute l'attention est mobilisée parce que tout est nouveau et puis tout est difficile.

Quand ça fait un an qu'il va avoir appris à conduire, qu'il va avoir son permis, bien [00:03:00] cette même personne-là, conduire ce n'est plus difficile. La personne peut conduire en jasant, en parlant, en réfléchissant, en écoutant de la musique. Puis on dirait que la mémoire est dans les mains, dans le pied. Le corps sait quoi faire. On n'a plus à s'en occuper.

Quand une tâche est automatisée, c'est exactement ce qui se produit. Si vous voyez un mot, vous ne pouvez pas vous empêcher de le lire si vous savez lire, parce que le cerveau va le faire automatiquement, c'est automatisé. Il n'y a plus d'effort mental à consacrer. Mais quand on apprend quelque chose de nouveau, si on combine quelque chose d'automatisé avec une nouvelle tâche ou un nouveau concept, pas de problème, ça va s'apprendre très aisément.

Par contre, si quelqu'un qui a de la misère à lire parce qu'il vient de commencer à apprendre à lire ou il est atteint de dyslexie par exemple, et qu'il doit lire et résoudre un problème mathématique en même temps, comme il n'y a aucune des deux tâches qui est [00:04:00] automatisée, c'est certain qu'il y en a une qui va disjoncter.

La problématique dans ce temps-là, c'est que s'il y en a une qui disjoncte, tout n'est plus bon. Ce qui fait qu'il n'y a rien de bon, ça ne fonctionne plus, tout simplement. Alors quand on va vouloir enseigner quelque chose de nouveau, il faut éviter à tout prix les situations de double tâche. Donc idéalement, on va présenter une première fois, même pas par écrit. On va présenter pour que ce soit visuellement évident, mais que le cerveau, dans toutes ses autres tâches, peut être à peu près au repos. Tout ce qu'il va faire, c'est se concentrer sur l'objet du nouvel apprentissage.

La technique que je vais vous présenter maintenant est probablement la meilleure que j'ai pu voir dans ma vie pour justement séparer, isoler la nouvelle chose à apprendre pour pouvoir s'assurer que ça va être maîtrisé. Cette nouvelle chose à apprendre peut sous-entendre plein d'autres [00:05:00] éléments automatisés ou qui ont vraiment été bien pratiqués.

À partir de ce moment-là, si c'est automatisé, ça peut faire partie de la démonstration parce qu'elle demeure épurée. Il y a une information nouvelle ou deux, trois, quatre, mais un nombre très limité d'informations nouvelles. Quand l'apprenant est très jeune ou très âgé, on va vraiment s'assurer aussi de minimiser le nombre d'informations nouvelles.

On va vraiment décortiquer, séparer, isoler chaque nouvel acquis pour pouvoir les présenter un par un. Quand on enseigne plutôt de la matière qui est plus scolaire, généralement, on est obligé d'imbriquer, d'intriquer plusieurs éléments ensemble. On va s'assurer que les éléments qu'on va imbriquer sont déjà maîtrisés, sont déjà automatisés.

Pour pouvoir conserver un, deux, trois acquis nouveaux relativement simples, de façon [00:06:00] séparée, épurée. Comment va-t-on procéder? La technique que je vais vous montrer remonte à loin dans l'histoire, c'est Monsieur Édouard Séguin, qui était bien antérieur à Montessori, mais dont Maria Montessori, qui a démarré l'approche Montessori, s'est fortement inspirée.

Dans l'apprentissage Montessori, il y a de la présentation en trois temps. Cette présentation en trois temps, c'est une méthode simple, incroyable, efficace neurologiquement pour présenter une nouvelle matière. Docteure Montessori s'est inspirée des travaux d'Édouard Séguin pour utiliser cette présentation que lui avait développée, puis il l'avait particulièrement associée aux mathématiques.

Mais Maria Montessori s'est rendu compte qu'on peut l'appliquer à tout. Ça fonctionne toujours. C'est probablement la technique la plus simple que vous allez apprendre dans votre vie, mais de [00:07:00] l'utiliser comme coach ou comme enseignant, comme parent, ça fait des merveilles, littéralement. Et vous allez voir, c'est d'une simplicité sans borne.

Alors, revenons au "mindmap" de l'encryptage et de l'encodage. Vous allez voir ici il y a la présentation en trois temps d'Édouard Séguin. C'est une présentation en trois temps. Comme vous voyez, il y a trois bulles : présenter, nommer, pointer, c'est tout. Il n'y a rien de plus que ça.

Comme Monsieur Séguin l'utilisait principalement avec de jeunes enfants, ce sont vraiment des étapes très très claires quand on présente la matière à de jeunes enfants ou à une personne âgée, par exemple. Mais ce qui est formidable, c'est qu'on peut aussi utiliser la présentation en trois temps pour des trucs vraiment plus complexes, vraiment plus scolaires.

Alors, dans un premier temps, je vais vous la décrire très, très simplement. Ensuite, je vais vous la [00:08:00] démontrer, mais pas une fois. Je vais vous la démontrer, en fait, trois fois. Pourquoi trois fois? Parce qu'il y a trois cas de figure vraiment précis dans la présentation en trois temps, puis quand vous les avez vus une fois chacun, c'est très similaire, évidemment, ça suit exactement les mêmes étapes. Vous allez pouvoir réutiliser cette technique quand vous le désirez, dans n'importe quel contexte, peu importe l'âge de l'apprenant et ce que vous voulez lui enseigner.

La première façon? Je vais vous la démontrer. C'est quand on veut enseigner quelque chose de nouveau : du nouveau vocabulaire, des nouvelles définitions. Je présente la base de quelque chose, je présente des mots, je présente des concepts très simples. Comment je présente? Par exemple, pour l'enfant, "c'est où le nez? c'est où la bouche?" je veux lui apprendre. J'ai mille choses à apprendre à un enfant jeune, ne serait-ce qu'au niveau du vocabulaire. Bien c'est une façon extraordinaire d'utiliser cette méthode-là, justement pour présenter le vocabulaire, peu importe la langue.

Dans la deuxième [00:09:00] présentation, je vais vous montrer comment implanter cette méthode pour faire une démonstration de quelque chose de pratico-pratique. Je vais utiliser, cette fois-ci, le laçage d'un soulier, tout simplement. Évidemment, je pourrais présenter quelque chose de beaucoup plus sophistiqué, au niveau, par exemple, d'une technique pour faire la cuisine, la pâtisserie. Je pourrais l'utiliser pour démontrer quelque chose en ébénisterie. Peu importe le domaine, c'est pareil.

Pour les besoins de l'exemple, j'ai pris quelque chose le plus simple possible. Alors tout parent fini par montrer comment lacer ses souliers à ses enfants, mais peu importe l'âge, on va toujours vouloir apprendre une nouvelle technique plus pratique. C'est aussi utile que démontrer de nouveaux mots.

Finalement, je vais vous présenter une troisième démonstration pour montrer comment implanter ça pour des concepts intellectuels beaucoup plus complexes ou raffinés. En l'occurrence, ici je vais [00:10:00] résoudre une équation d'algèbre. Avec ces trois cas de figure, vous allez être en mesure d'utiliser la technique, peu importe la situation.

Personnellement, je l'ai utilisé à tous les niveaux : au préscolaire, au primaire, au secondaire, avec des universitaires, avec des enseignants et des professionnels. Ça fonctionne dans tous les cas de façon absolument magique, parce que c'est facile, c'est simple, c'est ludique, c'est court. Impeccable! Alors comment procède-t-on?

Bien si vous regardez ici, en fait, il y a trois parties. La partie très, très simple pour les personnes âgées ou le préscolaire, ou par exemple, enseigner des mots dans une langue nouvelle. On va, dans un premier temps, verbalement présenter la matière tout simplement. Nommer le mot, nommer la personne, nommer l'élément puis donner un ou deux détails pertinents et intéressants qui accrochent l'attention.

C'est comme si je mettais la table. Quand je fais cette [00:11:00] partie-là de présentation, ce qui est super important, c'est de piquer la curiosité. D'une certaine manière, c'est comme une provocation qu'on va effectuer, tout simplement. Alors, quand j'ai des concepts plus complexes, au lieu de présenter, je peux réviser la matière qui est censée être automatisée, pour m'assurer que tout le monde est au même niveau et rajouter des détails pertinents, intéressants, qui vont aussi piquer la curiosité.

Deuxième étape, hyper importante. Nommer les éléments nouveaux qui doivent être compris. Ça peut être des mots, ça peut être des étapes, mais on va nommer ce qu'on va faire ou ce que l'on présente, tout simplement. Quand il va s'agir d'une technique, bien cette technique-là, on va la présenter de façon un peu plus sophistiquée que quand on nomme simplement. On va l'implanter. L'implantation, c'est une démonstration!

Je vais démontrer en disant, [00:12:00] en décrivant ce que je fais. Cette étape, en fait, "nommer", je pourrais dire que c'est de l'enseignement explicite. C'est-à-dire que j'ouvre littéralement une porte sur mon cerveau et puis je décris ce que je fais en temps réel. Comme si je disais tout ce qui me passe par la tête, toutes les réflexions, tout ce que je me pose comme question. Tout ce que je me dis dans ma tête, je le verbalise.

La clé au niveau de cette étape de nommer ou d'implanter en parlant, c'est de faire ça lentement, de faire ça en prenant le temps, en prenant le temps de décortiquer les gestes ou décortiquer verbalement la démonstration qui doit toujours être associée à quelque chose de tangible.

Dernière étape, pointer! C'est-à-dire que, dans certains cas, quand je présente de la nouvelle matière ou du nouveau vocabulaire, je vais pointer et c'est l'étudiant qui devra lui-même nommer. [00:13:00] Et aussi, dans les cas plus avancés ou les techniques les plus complexes, je vais faire la même démonstration que précédemment, mais de façon totalement silencieuse.

Si je résume avant de démarrer, la présentation en trois temps, la plus plus, plus simple, par exemple, si je veux donner, montrer du nouveau vocabulaire, je vais présenter en mettant des petites anecdotes sympathiques pour piquer la curiosité, puis relier à du connu. Je vais ensuite nommer les choses. Je vais pointer les éléments du doigt en les nommant clairement. Et finalement, je vais les pointer et c'est l'étudiant qui devra le nommer. Ça, c'est la version très, très simple.

Deuxième partie, même chose . Mais dans une version de démonstration plus complexe, je vais réviser ce qui a déjà été vu et présenté de nouveau. Je vais montrer comment je fais en nommant mes gestes et en faisant les [00:14:00] gestes très, très, très lentement.

Et finalement, je vais demander à l'étudiant de faire pour moi, de nommer pour moi et je vais faire ce qu'il me dit. Alors parfois, dans une présentation comme ça, ça peut avoir l'air très compliqué. Mais une démonstration vaut mille mots. Vous allez voir qu'en observant trois cas de figure, vous allez savoir l'utiliser, vous-même très, très rapidement et très, très facilement.

Vous êtes prêts? On y va!

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