La rétroaction - survol avec une fiche de Feynman

Résumé

Apprenez à utiliser la fiche de Feymman pour une rétroaction efficace. Soulignez les éléments clés, créez votre propre fiche, et intégrez de nouveaux outils. La rétroaction, qu'elle soit verbale ou visuelle, doit être calme, immédiate, constructive et adaptée à l'apprenant pour maximiser l'amélioration.

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Apprenez à utiliser la fiche de Feymman pour une rétroaction efficace. Soulignez les éléments clés, créez votre propre fiche, et intégrez de nouveaux outils. La rétroaction, qu'elle soit verbale ou visuelle, doit être calme, immédiate, constructive et adaptée à l'apprenant pour maximiser l'amélioration.

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Transcription

[00:00:00] Je vais donc vous montrer comment utiliser ma fameuse fiche de Feymman. Je vous donnerai une tâche qui sera suivie d’un devoir pour ce module-ci. Voici votre tâche : à mesure que j’explique chacun des éléments, vous devrez souligner et ajouter les éléments que vous jugez importants. Puis après cela, que vous fassiez vous-même une fiche de Feymman sur la rétroaction.

C’est hyper important de vous la mettre en bouche, de la manipuler, surtout si vous voulez être en mesure de pratiquer, d’utiliser la rétroaction de la manière la plus efficace possible. Puis vraiment, cela va changer votre pratique. Vous allez voir une différence énorme au niveau du résultat de vos apprenants. Vous serez en mesure d’offrir une meilleure rétroaction ou une rétroaction plus efficace.

Vous allez voir qu’à l’intérieur d’une rétroaction, on fournit des outils. Il faut dire ce qui est [00:01:00] mieux, ce qui est à améliorer, ce qui est moins bon, ce qui est excellent. Mais il faut aussi pouvoir donner des outils pour pouvoir offrir une bonne rétroaction. Et depuis le début de cette formation-là, c’est ce que vous apprenez.

Vous apprenez, vous découvrez de nouveaux outils. Il est donc temps de les intégrer et de les utiliser lorsque vous allez offrir vos rétroactions à vos apprenants.

Vous êtes prêt? On y va allégrement!

Donc pour commencer ici, évidemment, c’est une rétroaction. Il y a un minimum de deux individus. C’est certain qu’il peut avoir une équipe.

Une rétroaction se traduit souvent en anglais par un feedback. C’est un anglicisme pratiquement installé dans la langue. La rétroaction peut être verbale ou peut être visuelle. Donc je pourrai donner ma rétroaction avec des annotations sur un examen ou un mind map, simplement. Ce qui est fondamental ici: calme, sans émotion et détaché. [00:02:00] Cela a l’air facile à dire, mais à faire c’est une autre histoire, surtout quand cela fait deux cent cinquante millions de fois que vous recadrez votre plus jeune qui laisse tous ses vêtements dans l’entrée. Offrir une rétroaction devient important. Mais si vous êtes en colère, si vous êtes sous le coup d’une émotion, ce n’est pas le moment de donner une rétroaction. Je vais vous dire dans quelques secondes pourquoi il faut absolument, quand l’on donne une rétroaction, qu’elle soit la plus rapide possible dans la mesure où vous êtes en état, sinon, abstenez-vous, cela va juste créer des catastrophes.

Une rétroaction, idéalement, est calme, sans émotion et détachée. Alors du point de vue le plus fondamental, dans une rétroaction, j’ai un message qui est émis. Comment émet-on un message? Je vais le communiquer par écrit. En parlant, j’envoie un message. Évidemment, quand je l’envoie, 100% du message est là. Tout ce que je veux dire est inclus dans mon [00:03:00] message. Je vais coder l’information dans mon cerveau et là, je le code à la lumière de plusieurs types de filtres. Chaque être humain à ses propres filtres. Et c’est pour cela que la communication peut être aussi difficile avec certaines personnes. C’est souvent associé au fait que son filtre et que mon filtre n’ont pas les mêmes paramètres de filtration.

Alors de quoi sont constitués ces filtres? Dans un premier temps, il y a le film neurologique qui va varier en fonction de la manière dont mon cerveau fonctionne, à savoir comment je suis câblé, comment l’information est installée dans mon cerveau. Mais je ne peux pas savoir cela se passe exactement chez l’autre.

Alors d’avance, la façon dont je vais m’exprimer va dépendre de la façon dont mon cerveau est câblé. Ce qui va être adéquat ou moins adéquat. Plus facile, moins facile à comprendre dépendamment de [00:04:00] l’individu. Ensuite , j’ai d’autres filtres, des filtres culturels, des filtres sensoriels, des filtres personnels dépendamment de la société d’où je viens.

Je ne communiquerai pas de la même manière, par exemple, si quelque chose a été très mal fait. Si je suis au Japon, ma rétroaction, mon filtre, ma communication ne sera pas du tout la même parce qu’ une façon de m’exprimer classiquement ici en Amérique du Nord, en Europe, serait, là-bas, probablement perçue comme incroyablement agressive.

Alors eux, dans leur filtre social, dans leur filtre culturel, dans leurs filtres personnels, ils vont mettre plein des tâches de précaution, d’enrobage, pour protéger, pour que leurs communications soient très lisses. Par contre, ce n’est pas comme cela partout. Alors dépendamment de mon filtre, cela va directement affecter ma communication chez mon [00:05:00] interlocuteur.

Son filtre aussi va altérer sa réception de ma communication ou comment il l’entend, comment il la reçoit, comment il l’aperçoit. Ce que moi j’aurais pu dire de façon très aimable, lui peut le percevoir de façon très agressive à cause de son propre filtre social, personnel, de la manière dont il a évolué, de son éducation etc. Ce filtre-là est vraiment problématique côté communication, et il est tout autant problématique au niveau de la rétroaction.

Alors il faut toujours être conscient qu’il existe et qu’il est là. Je code mon information par le langage à travers mes différents filtres. Mon interlocuteur veut lui, à la lumière de ses propres filtres différents, coder -en plus des distorsions qui peuvent exister dans sa tête, c’est-à-dire la fatigue, le stress. Des fois, il y a des hypersensibilités sensorielles, des hyposensibilités [00:06:00] sensorielles et la langue, le langage que l’on va utiliser. Toutes ces distorsions vont affecter la façon dont il va décoder ce que moi j’ai codé. Alors j’ai 100% de mon message qui est envoyé « zoop, zoop! ». Quand il est reçu, je suis à peine à 10%, donc je dois trouver une manière, une méthodologie pour améliorer la qualité et l’ampleur de la réception de mon message.

Sinon, cela devient très problématique. Évidemment, dans une communication, c’est le cas. Mais quand il s’agit d’une rétroaction où le simple et seul objectif est l’amélioration, je dois y porter une attention encore plus pointue, plus particulière. D’où l’intérêt de tous les outils que je vous ai présentés, comme les mind maps. C’est vraiment un outil de rétroaction incroyable parce que quand c’est écrit, il est souvent encore plus facile de communiquer.

Et justement, la [00:07:00] distorsion est moindre en comprenant cela. On peut comprendre pourquoi il est si important de faire une réorientation continue, une rétroaction continue. Parce que la rétroaction comme vous le voyez, va d’un côté, mais aussi de l’autre. Moi je vais faire ma communication. Elle va être perçue à un pourcentage plus ou moins élevé, mais jamais totalement et jamais complètement. Alors l’interlocuteur va pouvoir reformuler. C’est lui qui devient finalement l’émetteur. Il va reformuler. Celui qui devient récepteur a-t-il bien compris ma rétroaction ou non ? Lui, à son tour, va reformuler la communication et l’on va tourner comme cela, jusqu’à tant que l’on se rende compte que le message est vraiment clair et limpide.

Il n’y a pas de problématique particulière pour la compréhension. Il faut que l’on soit sur la même longueur d’onde. Que l’on se soit bien compris tous les deux. [00:08:00] Donc cela, c’est comme le B-A-BA », l’élément essentiel pour comprendre cette mécanique et surtout pour saisir l’ampleur de la distorsion qui, quand on communique avec quelqu’un d’autre -puis aussi dans la rétroaction, est forcément là.

Il faut tenir compte de cette distraction et toujours valider. j’ai expliqué mon truc, maintenant peux-tu me communiquer ce que tu as compris et on va faire cet échange, cet aller-retour jusqu’à tant qu’on soit exactement au même endroit, qu’on soit sur la même longueur d’onde et que la communication soit la meilleure possible.

Que doit-on développer comme compétences pour que les rétroactions que l’on offre soient les plus efficaces possibles?

Premier élément -mettez-y des astérisques ou n’importe quoi, savoir écouter. On a souvent l’impression que dans la rétroaction, tout repose dans la communication. Mais non. [00:09:00] C’est une grave erreur que de se dire cela. La rétroaction repose principalement sur l’observation et sur l’écoute. Je dois vraiment m’assurer que j’ai bien observé mon étudiant travailler. J’ai bien écouté ses problématiques, je l’ai questionné, j’ai écouté ses réponses et seulement à ce moment-là, je vais être prêt à lui offrir une rétroaction. Parce que la rétroaction ne part pas de moi, elle part de celui qui veut s’améliorer, elle ne part pas du coach, du mentor, du professeur, de tous ces avis etc. Ce n’est pas lui qui est important dans ce cas-là. Pendant la rétroaction, c’est vraiment l’apprenant qui devient au centre de ce que je veux lui dire. Je vais vraiment prendre une pause, écouter, observer, réfléchir sur ce que je pourrai lui donner comme feedback.

Ensuite, il faut [00:10:00] choisir le bon moment. Pour beaucoup de gens, cela est très problématique au niveau de la rétroaction, parce qu’il y a une règle qui dit que la rétroaction doit être le plus en continu possible. La rétroaction doit être immédiate, c’est super important. Mais d’un autre côté, quand mon étudiant est en train de travailler, oui, il faut qu’elle soit immédiate quand il va prendre son souffle, qu’il va lever les yeux, qu’il va faire d’autres choses. Parce que quand on est pleinement absorbé, on sait que la concentration n’est jamais maintenue bien longtemps. Quand cela fait cinq, dix minutes, quinze minutes que l’on est complètement absorbé, concentré au maximum, il est certain qu’à un moment donné, on va décrocher. Mais tant que la personne n’a pas décroché, même si l’on veut offrir une rétroaction rapide, ce n’est pas le bon moment. Pourquoi? Parce que c’est en faisant des erreurs que l’on apprend. Alors si à la moindre erreur, sans qu’il y ait une demande de la part de [00:11:00] mon apprenant, je donne une rétroaction, cela peut être extrêmement contre-productif et très invasif.

De son point de vue, il n’ a rien demandé. Et quand on veut coacher, que l’on veut mentorer et que l’on veut soutenir, laissez vos apprenants faire des erreurs. On a vu entre autres, par exemple, comment l’on effectue une présentation en trois temps. Mais quand ma présentation est effectuée, qu’est -ce que je fais? Je le laisse travailler, je le laisse commettre des erreurs.

Moi je pourrai offrir une rétroaction quand il sera prêt pour justement réorienter, puis l’aider à corriger ses erreurs, mais pas pendant qu’il est en train d’essayer parce que pendant qu’il était en train d’essayer, même s’il fait des erreurs, le cerveau travaille à pleine capacité, les connexions neurologiques se font et dans le pire des cas, il y aura une rétroaction sur une méthode qui ne fonctionne pas, ce qui est extraordinaire, parce qu’il ne va pas la réessayer. Il faut avoir marché sur un chemin une fois pour [00:12:00] savoir que ce chemin-là n’est pas adéquat. Alors être à l’écoute, observer et choisir le bon moment, c’est-à-dire quand il y a eu une demande ou quand il y a une pause ou quand l’activité s’achève. Là on peut donner une rétroaction justement pour ne pas que les mauvais plis se prennent à plus long terme.

Donc on veut la donner rapidement mais pas immédiatement hystériquement, en étant comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il faudra juste faire en sorte que notre apprenant voit toutes ces barrières mentales et psychologiques se lever. Il va tellement avoir des barrières fortes que peu importe ce que je vais lui communiquer, ça ne passera pas, parce qu’il va se sentir agressé.

C’est exactement le contraire que l’on veut. Alors c’est quelque chose d’excellent: choisir le bon moment, ne pas interrompre et finalement, je l’ai déjà abordé, mais je le répète, être dans un bon état psychologique. Je veux dire [00:13:00] que si je suis moins énervé, stressé, en colère, comment puis-je donner une rétroaction efficace qui va permettre une progression réelle?

Je ne peux pas, je dois attendre d’avoir une certaine distance, donc je vais revenir là-dessus plus tard. Mais une rétroaction en continue, immédiate, ne veut pas dire n’importe quand, n’importe comment. Cela veut dire au bon moment. Quand la personne est prête à la recevoir, quand moi je suis prêt à la donner et que je suis dans un état correct pour cela.

Ce qu’il faut retenir dans une rétroaction c’est qu’il y a toujours un lien entre l’action et les résultats. Je commande quelque chose qui a été effectué, communiqué, écrit dix fois, peu importe, et je vais me baser sur des faits objectifs, sur les résultats, « Tu as fait cela ». Je n’ai pas de jugement. Voici des faits [00:14:00] objectifs. Ceci a été fait. Voici le résultat, objectif obtenu. De ce fait-là, amené à ce résultat-là. Est-ce le résultat recherché? Est-ce que ce résultat aurait pu être meilleur? Est -ce que j’aurais pu atteindre ce résultat plus rapidement? Est -ce que j’aurais pu l’atteindre de façon plus cool, plus fun?

C’est ce que l’on va faire. Donc la rétroaction, c’est un lien entre l’action et la réaction, le résultat final. Dans une rétroaction, je fais quelque chose, je donne une rétroaction, mon étudiant va se corriger et moi, dans mon cerveau, je vais créer une prédiction. Je vais dire « OK, si je change ça, que va-t-il arriver? ».

Ensuite, je vais l’essayer, faire une rétroaction, une correction et je vais créer une nouvelle prédiction. « Comment cela va-t-il se passer la prochaine fois? ». Et à chaque fois que je monte une marche, [00:15:00] je ne monte pas vingt marches en sautant, je ne sais pas voler! Mais je vais monter une petite marche après l’autre, rétroaction après rétroaction, tout simplement.

Quels sont les buts de la rétroaction? Comprendre, progresser, s’améliorer. Ça, ce sont les fondements. C’est ce que l’on cherche à faire dans une rétroaction. On veut soutenir l’apprenant pour qu’il apprenne à s’améliorer, à mieux accomplir ses tâches.

Comment comprendre les critères de réussite? Parce que c’est ça aussi une rétroaction!

Ce n’est pas juste sur le résultat. Moi je considère mon résultat merveilleux, mais je n’ai pas eu une bonne note. Donc peut être que je n’ai pas compris qu’est-ce qui a été évalué. Quels sont les critères de réussite? Alors parfois la rétroaction ne permet que ça: de mieux comprendre ce qui est attendu de moi et non pas directement, simplement sur le résultat.

La rétroaction sert à orienter en continu, elle sert à améliorer les compétences sociales et [00:16:00] relationnelles, cela est bien évident. Moi, c’est certain que comme mentor, comme enseignant, comme professeur, comme parent, en apprenant à offrir une meilleure rétroaction, j’améliore de façon spectaculaire ma capacité à communiquer de façon efficace.

Donc probablement que ma relation va être meilleure avec mes interlocuteurs parce que je ne suis pas en train de chicaner, je vais toujours communiquer pour que cela s’améliore. Effectivement, c’est ce que l’on aimerait faire si on était parfait. De la même manière que le fait d’apprendre à recevoir une rétroaction -parce que oui, il y a de la complexité dans la donnée, il faut savoir aussi la recevoir. Ça aussi, c’est un apprentissage.

Dans quelques minutes, quand je vais parler des activités que l’on peut créer justement pour s’améliorer, pour apprendre à donner de la rétroaction et apprendre à recevoir de la rétroaction, c’est quelque chose qui est aussi important et fondamental.

Mais cet apprentissage va m’améliorer, va faire en sorte que je vais m’améliorer comme communicateur, sans aucun doute. Et si je [00:17:00] communique mieux, il est certain que cela va jouer de façon hyper importante au niveau de mes relations. Et aussi, bien évidemment, je vais offrir du soutien, de la guidance.

L’objectif de la rétroaction fondamentale, c’est cela.

Sur quoi est-ce que je travaille quand je donne une rétroaction? Je travaille sur les quatre savoirs. Je veux que mon apprenant améliore les quatre savoirs ou quelque chose qui a à voir. Donc ces connaissances sont les savoirs formels, les savoir-faire, les savoir-être et les savoir -agir.

C’est cela qui est génial. La rétroaction ne concerne pas uniquement la réussite ou l’échec. Tu comprends ta question? Tu connais la réponse ou tu ne la connais pas? Cela va beaucoup plus loin que ça. Pour la plupart des gens, la rétroaction est associée à des connaissances techniques, à des savoirs formels, mais elle va bien au-delà de ça.

En fait, la rétroaction peut être utilisée pour corriger un comportement, une [00:18:00] attitude, donc tout ce qui va toucher les savoir -être, comment j’entre en relation, comment je salue, comment je demande une rétroaction de façon efficace. Ce sont tous des éléments liés au savoir- être. Je vais aussi travailler sur les savoir-faire. C’est bien d’avoir la connaissance mais après cela, comment je l’utilise, comment je l’implante, comment pourrais-je l’implanter encore mieux?

Les plus grands mentors, les plus grands coachs sur cette planète sont -entre autres, des gens qui donnent des rétroactions formidables. Ils vont être en mesure de modéliser les meilleures pratiques. Ils vont avoir expérimenté ces pratiques et ils vont être capables d’évaluer comment optimiser chacun des éléments en fonction de ces meilleures pratiques pour que tout aille plus vite et que le résultat final soit meilleur.

Tout le système de compagnonnage européen était basé là-dessus. C’est comme une relation de maître à disciple , le maître est là, le professeur [00:19:00] est là pour justement modéliser, pour pouvoir recadrer, pour pouvoir offrir une rétroaction.

Ce qui va faire sa particularité, le fait qu’il est si bon comme mentor, c’est qu’il va permettre une progression ultra ultra rapide. En comparaison, un autre professionnel, moins expert, va être un mentor plus faible si lui, ces rétroactions permettent juste de s’améliorer un peu, et pas à pas. Votre objectif est de permettre justement à votre apprenant à faire des pas de géant. Et ça c’est beaucoup axé sur les savoir-faire.

Le dernier type de savoir que l’on oublie souvent est le savoir -agir. Quand l’on parle de méta cognition, de comment j’apprends, comment apprendre? Comment utiliser des outils pour que tout devienne facile dans l’apprentissage? Comment éviter de procrastiner? Comment se mettre en mouvement? Par quoi commencer? Comment structurer mon travail? Je m’organise. Tous ces [00:20:00] éléments sont reliés au savoir -agir.

Comment vais-je procéder? Quelle est la procédure? Quelle est ma recette secrète?

Quand on va offrir une rétroaction, ce sera forcément sur l’un de ces quatre éléments-là, que ce soit sur les savoirs, les connaissances et les savoir-faire ,les savoir-être ou les savoir -agir . Dans un monde idéal, la rétroaction se ferait sur les quatre mais pas en même temps, parce que sinon ça devient beaucoup trop complexe pour l’apprenant.

Ensuite, très important, que faut-il faire, et que faut-il éviter au niveau de la rétroaction? Voici une liste, c’est très simple. La rétroaction doit être immédiate, constructive, précise, claire et concise. Voilà, il n’y a pas mille choses à faire. C’est vraiment ce qui fait le tour -évidemment, quand je parle de l’immédiateté, c’est avec tous les bémols que je viens d’apporter, elle doit être spécifique. Ça ne doit pas être « quand tu laves la vaisselle, il c’est [00:21:00] important de bien tout nettoyer ». Il s’agit-là de langage de politicien. Dans ma rétroaction, il n’y a aucune solution d’amélioration , elle ne vaut pas grand-chose. Par contre, « quand tu laves les verres, fais attention d’entrer ton éponge jusqu’au fond et de tourner, puis de t’assurer que dans le fond, il ne reste plus aucun débris parce que sinon il ne sera pas correctement lavé, peu importe le temps que tu y passes » -et on peut accompagner cela d’une présentation en trois temps si on le désire, mais ça, c’est une vraie rétroaction.

C’est-à-dire que lui apporte un outil. Je suis spécifique, je lui parle de son verre, je ne parle pas de la vaisselle en général. Ensuite, évidemment, elle doit être adaptée au niveau de l’apprenant et à ses besoins. Un étudiant universitaire n’a pas les mêmes besoins qu’un étudiant primaire. Il n’y a pas le même déroulement, pas la même maturité intellectuelle donc évidemment, tant au [00:22:00] niveau du langage, que de la simplicité. Je dois aussi adapter au besoin et au niveau de l’apprenant, il ne faut pas que j’en donne trop alors qu’il n’a que très peu de besoins, il veut connaître la base. Je vais respecter son besoin. Et quand je parlais de savoir écouter, et bien c’est exactement cela.

Si je ne l’observe pas bien, si je l’écoute pas bien, je vais avoir beaucoup de difficultés à trouver ce qu’est exactement son besoin.

Je vais mettre un accent sur ce qui a été fait. Il s’agit vraiment de savoir ce qui a été fait, ce qui a été accompli ou les actions faites. Que tout cela soit posé dans la direction de ton objectif et non pas de façon encore une fois générale.

Je vais me concentrer sur ses points forts. Dès le début, en ouverture de la rétroaction, pour m’assurer que je ne crée pas de barrages psychologiques, je vais m’assurer de parler des points forts. Ensuite je vais communiquer sur comment améliorer les points faibles.

Alors je ne [00:23:00] vous enseignerai pas pendant plusieurs heures comment faire des rétroactions. Mais tout de même, après cette fiche, je vais vous donner les manières de donner une rétroaction, quelles sont les étapes principales pour que cela soit efficace.

On se concentre toujours sur les quatre savoirs. Il n’y a pas grand-chose d’autres sur lesquels se concentrer et je vais toujours appuyer ma rétroaction par des exemples concrets et vérifiables, dont mon apprenant se souviendra au niveau de ses comportements, ses attitudes, ses connaissances, ses gestes, ses actions donc, encore une fois au niveau des quatre savoirs.

Cela semble être des banalités évidentes, mais c’est important de le comprendre. Ce qu’il faut éviter à tout prix maintenant, et cela est critique. Sinon, votre rétroaction ne vaut rien.

Donc si dans ma rétroaction je compare. « Tu fais ça, regarde, comment écris-tu? Tom à [00:24:00] côté écrit tellement mieux, c’est horrible, c’est illisible, toi c’est nul ». Psychologiquement, vous empêchez votre apprenant de progresser si vous faites des comparaisons dans un milieu d’apprentissage. Mais cela est aussi valable à la maison. C’est une des problématiques ,souvent, que l’on a à l’intérieur d’une fratrie, c’est que l’on va comparer les enfants les uns avec les autres. Et ça, c’est toxique. C’est épouvantable, abominable pour la confiance en soi, l’estime de soi, de l’apprenant. Mais en plus de ça, toutes les barrières psychologiques sont levées, plus rien de ce que je vais dire ne va passer. Donc je viens d’annuler complètement l’effet de ma rétroaction si je compare. Même chose si je porte un jugement, on ne peut pas juger quand on fait de la rétroaction. La rétroaction doit être très objective. Je n’ai pas d’attaque personnelle, [00:25:00] je commence un travail, une exécution, un niveau de connaissance, ce peut être une attitude. Je ne suis pas en train d’attaquer un individu, ce n’est pas lui que je juge. Il est très important de comprendre cette subtilité-là.

L’autre erreur que l’on fait souvent est d’avoir une tendance à faire culpabiliser l’autre, ou même pour certaines personnes, à culpabiliser soi-même à l’idée de donner une rétroaction. Il n’y a rien de pire que de la culpabilisation associée à la chose, cela ne fonctionne pas. On ne peut pas apprendre sans faire d’erreur. Si je fais des erreurs, je culpabilise, je suis foutu, je ne suis plus capable d’apprendre alors tout cela est vraiment fondamental.

Puis souvent, surtout en début d’année ou en début de relation avec un nouvel apprenant, je martèle, je vous le dis jusqu’à l’obsession: les étudiants ne sont pas capables de ne pas apprendre sans erreur. « C’est pour cela que maintenant, je vais te donner une rétroaction pour que tu puisses [00:26:00] t’améliorer. Tu vas devenir de plus en plus expert et c’est extraordinaire. Moi aussi j’ai fait plein d’erreurs, mais j’ai avancé sur mon chemin, alors cela pourra te donner un coup de pouce pour que justement, tu fasses moins d’erreurs ou que tu ne reproduises plus celles-ci ». Je vais vraiment dire cela à chaque fois en début de relation pour m’assurer que c’est bien assimilé par la suite.

Il ne faut pas dire  » je l’ai dit plusieurs fois au début de l’année, nous sommes en mai, je ne le dis plus parce qu’il le sait, ». Il faut quand même revenir dessus assez souvent pour que justement, il n’y ait pas une once de la culpabilisation. Et là, je vous l’ai dit, vous êtes censé avoir votre crayon: se concentrer sur les faits objectifs. les résultats. On ne veut pas se concentrer sur l’inné. On ne veut pas se concentrer sur la personnalité. [00:27:00] « Mon Dieu tu as une bonne note, c’est normal, tu es tellement intelligent! ». Quel est l’intérêt de cette rétroaction? Il n’a rien fait pour arriver à cela! Il est passif, cela veut dire que s’il n’est pas bon dans quelque chose, il n’est pas intelligent. Donc s’il fait des erreurs, c’est peine perdue pour la vie.

Ça n’a l’air de rien mais c’est souvent ça. L’enfant ou l’étudiant ou l’adulte comprend quand on donne une rétroaction de ce type. Il est donc très important d’éviter. « Oh, tu es tellement belle! C’est sûr que tout ira bien! ». Elle n’y rien, c’est hors de son contrôle, si elle est défigurée, cela signifie-t-il que plus rien n’ira dans sa vie? On s’en fout qu’elle soit belle! Quand il s’agit de rétroaction, tout ce qui est inné, tout ce qui relève de la personnalité n’existe plus, on s’en fiche. Ce n’est pas important. Ce qui est important, c’est ce qui a été fait. Ce [00:28:00] qui a été dit. C’est le résultat. Ce qui importe est le processus, la méthodologie, l’action, mais pas l’être, l’essence intrinsèque de la personne.

Il est primordial de comprendre cela parce que souvent, on va -surtout aux jeunes enfants, leur donner des rétroactions, passer notre vie à leur dire « tu es bon, tu es belle, tu es capable, tu es intelligent. ». Tout cela est inutile.

Ils n’y peuvent rien. Bon, ils ont été chanceux au niveau génétique, so what? Cela ne change rien. Il y a des gens qui n’étaient pas particulièrement favorisés, à aucun niveau de leur vie, et qui ont réalisé des trucs extraordinaires qui ont changé la face du monde. Cela n’a pas d’importance. Faire une rétroaction là-dessus, c’est comme faire une rétroaction sur rien du tout. Ça n’a pas d’importance. J’espère que c’est bien compris.

Je m’enflamme, mais c’est tellement une erreur fréquente que je vois chez les enseignants, chez les coachs. Puis il y a des dommages chez [00:29:00] l’enfant. Ces remarques causent chez l’adulte, chez les personnes âgées des blessures dans l’ego. Cela s’apparente à une attaque de l’estime de soi. J’attaque la confiance en soi. Et ça, il n’y a rien de pire parce que j’affaiblis dans son essence la personne. J’espère que c’est vraiment, vraiment, vraiment clair. Je vous encourage à faire de grosses flèches parce que c’est très important.

Bon, génial. Alors, juste avant de continuer, très important, je vous ai souvent parlé du Dr Hattie et du docteur Marzano, qui sont des gens qui ont vraiment travaillé sur des publications, des méta études sur tout ce qui s’est étudié sur la planète en termes de neuro pédagogie et d’apprentissage. On a pu observer 29% d’amélioration des notes, toutes disciplines confondues, lorsque l’enseignant est capable de donner une bonne [00:30:00] rétroaction en continue et rapidement. C’est colossal, c’est la différence entre 70% et 99%. C’est la différence entre 51% et 80%. C’est un univers de différences. C’est pour dire à quel point c’est une compétence critique pour un enseignant et un coach que de faire ça. En neuro pédagogie, on a pu comprendre que la rétroaction a des effets sur le cerveau de trois manières principales, mais il y en a beaucoup plus. Elle renforce les connexions neurologiques, elle améliore spectaculairement la capacité d’apprentissage et en plus, elle améliore la rétention de l’information. C’est quand même un sacré outil. Là, je n’ai pas grand-chose de plus puissant. Heureusement, ce n’est pas un outil qui est si complexe. Il faut vraiment bien le comprendre, vraiment bien le maîtriser, mais on ne prend pas des mois à comprendre et à maîtriser, surtout quand on peut avoir [00:31:00] accès à de belles fiches de Feymman qui résument plein de livres et de sagesses extraordinaires de mes mentors et mes professeurs. Parce que c’est sûr que je ne suis pas arrivée à ce résultat toute seule. On n’arrive pas à grand-chose tout seul dans la vie.

Donc comment réagissons-nous à la rétroaction?

Parce que ça, c’est un autre élément hyper important. Il y a deux façons de réagir à une rétroaction. Ne pas être affecté, s’en ficher éperdument ou ne pas être trop affecté. Évidemment, l’idéal, c’est d’être entre les deux, de juste la prendre pour ce qu’elle est, à savoir : un feedback pour progresser, c’est tout. Ça ne devrait pas être plus que ça.

C’est pour cela que je mets autant de gants blancs dans mes rétroactions. Mais on ne peut pas apprendre sans erreur et patati et patata. Mais tout de même, même si on fait cela, il y a des gens, à cause de leur passé- on ne sait pas comment ils ont été élevés ou les violences psychologiques ou verbales subies, qui seront très affectés. Il y a des gens qui ne seront pas affectés, qui s’en [00:32:00] ficheront comme de leurs dernières chaussettes. Alors dans ces deux cas-là, il faut avertir, il faut aviser.

Quand l’enfant -ou l’adulte, est trop affecté, c’est-à-dire qu’il prend la rétroaction comme un coup de poignard dans le coeur, qu’ il se sent mal, il faut vraiment l’accompagner. Relativiser, lui réexpliquer que c’est en faisant des erreurs que l’on apprend, qu’il est sur la bonne voie, que ça va bien aller. Ensuite, on va attendre. Dès qu’on a donné un bout de rétroaction, on va lui laisser le temps de se ressaisir, si il y a de la misère à gérer émotivement. On s’arrête là, on va attendre un peu, lui donner un peu plus tard. Des fois, cela prend juste dix, quinze secondes. Il ne faut pas enchaîner la parole sans arrêt. Ensuite, on va, avec lui, analyser comment il pourrait procéder autrement. On va analyser de quels outils il aurait besoin. Qu’est-ce qui lui manque? Quels sont ses besoins? On va arriver avec des solutions, des [00:33:00] modifications pour améliorer le résultat. Donc la rétroaction doit généralement amener à modifier. Je veux dire, il n’y a que les fous qui font quelque chose à répétition en espérant obtenir un résultat différent. Donc je dois absolument, grâce à mes rétroactions, donner des outils, fournir des pistes pour essayer d’autres choses, pour réussir justement à obtenir un meilleur résultat.

Idéalement, quand je suis en train de faire cela, quand je suis en train de donner des outils pour modifier, pour améliorer le résultat, je vais en même temps, généralement conseiller un mesurable ou un objectif, quelque chose que l’étudiant lui-même, sans avoir besoin d’aide, sans avoir besoin de personne, va pouvoir utiliser pour évaluer si c’est mieux, moins bon ou pareil.

Cette information-là va venir informer la future rétroaction parce que si l’outil donné ne donne pas de résultat ou qu’il est [00:34:00] contre-productif, c’est bien évident que je vais changer d’outil. Mais cela va influencer comme coach le choix du prochain outil si mon outil était d’un tel type.

Dans le cours plus avancé de coaching formel, il va y avoir des arborescences, des tableaux d’outils. On va tenter de devenir un coach très efficace. Mais avec l’expérience, une chose que l’on apprend, c’est de tomber en faisant exprès, parce que c’est l’expérience qui permet de trouver du premier coup l’outil adapté à la bonne personne pour la bonne tâche. Mais si jamais cela ne fonctionne pas, quel sera le second outil que je vais proposer parmi les cent outils disponibles?

C’est un peu une question de flair, mais beaucoup une question de rationalité . Cet outil-là n’a pas marché, mais pourquoi? En fonction de la réponse, je vais éliminer certains outils. Je ne vais pas faire appel à ces outils de façon prioritaire. Je vais aller ailleurs, prendre un autre type d’outil pour maximiser les chances que cela réussisse.

Alors quand j’ai [00:35:00] quelqu’un qui est trop affecté par la rétroaction, que je le connais -je vais finir par connaître mes étudiants, je vais y aller encore plus doucement. Je vais faire attention aux mots que j’ai prononcés. Je vais, dans mon codage de l’information, m’adapter à ses filtres à lui ,parce que quand on dit qu’il est trop affecté, c’est que son filtre personnel au niveau neurologique, au niveau personnel, à cause de son historique, n’est pas le même que moi.

Donc je vais devoir adapter la communication en fonction de cela. Deuxième cas de figure, je peux donner une rétroaction à un étudiant qui s’en fiche éperdument. Ce que je fais dans ce sens-là, c’est pareil pour le parent. Je donne une rétroaction. Mon enfant laisse toujours une soue à cochons dans sa chambre quand il sort. Il y a des années que je lui ai dit, que je lui répète. Mais il s’en fiche royalement. Je vais répéter deux- cent -cinquante millions de [00:36:00] fois, on dirait qu’il est sourd. On dirait que mes paroles coulent comme de l’eau sur le dos d’un canard. On ne veut vraiment pas cela. Donc qu’est- ce qu’on fait pendant ce temps-là?

Souvent, il y a quatre leviers pour motiver quelqu’un.

La rétroaction, c’est le levier suprême, le levier numéro un. Il est très extraordinaire. On l’utilise à fond la caisse, on peut juste l’utiliser lui, et il est génial. On ne fait que ça, mais des fois, elle ne suffit pas. Donc je peux utiliser une autre méthode que l’on n’ approfondit pas dans ce cours-ci, mais que vous allez voir dans le cours avancé. Il y a tout ce qui s’appelle « donner des conséquences ».

S’assurer qu’  » OK, ta direction n’est pas bonne, voici la direction que j’aimerais que tu empruntes dans le futur ». Reconnaître efficacement. Et si on se concentre sur la rétroaction, je n’ai pas le choix quand quelqu’un se fout, de l’associer à une conséquence.

C’est [00:37:00] un de mes quatre leviers de la motivation. On aimerait mieux ne pas l’utiliser. Je suis pour l’éducation bienveillante, mais il y a certains cas. Je pense à mon plus vieux qui avait du déficit d’attention -d’être encore d’ailleurs dans l’hyperactivité, les jeunes qui ont dû TDH, souvent, ça fait un peu ça comme effet. On dirait qu’ils s’en fichent de la rétroaction. Ils ne s’améliorent pas, ils ne progressent pas. On a beau mettre des carottes, ça ne marche pas!

Alors à un moment donné, on prend le bâton, on prend une conséquence à la clé. Il faut faire attention, ce n’est pas n’importe quelle conséquence. Cela ne se fait pas n’importe comment, ce n’est pas communiquer n’importe comment non plus. Je ne peux pas, suite à une rétroaction, parachuter une conséquence. Ça ne marche pas comme ça. Si cela fait plusieurs fois que je donne des rétroactions, qu’il n’y a pas d’amélioration, que je sens que la personne s’en fiche, que ce soit mon enfant, que ce soit un étudiant, que ce soit un adulte, peu importe. Je vais le prévenir que la prochaine fois, je vais lui donner une rétroaction et que si ce n’est pas respecté, je pourrais l’avertir une [00:38:00] fois. Attention, on n’avertit jamais plus qu’une fois c’est inutile, parce que généralement, quand on est arrivé à un avertissement, c’est qu’il y en a eu d’autres avant, cela ne sert à rien de donner deux ou trois avertissements. Un suffit amplement. Il faut l’avertir en amont. Je vais avertir une fois et si ce n’est pas respecté, voici la conséquence. Fin de l’histoire. C’est tout, et je la donne clairement en amont. Je ne l’appliquerai pas à ce moment-là. Je ne l’avais pas dit avant! Je le préviens à l’avance, une fois que cela est fait, la fois suivante, quand on reprend, je vais donner une rétroaction selon les règles de l’art.

S’il ne l’a pas faite, qu’il y avait eu un avertissement, qu’il savait la conséquence, j’implante la conséquence. Idéalement, une conséquence naturelle. Alors il va perdre des privilèges, il va arriver quelque chose. Je n’ai pas le choix, je vais avoir un bâton. J’ai la carotte et le bâton, mais là, ce sera le bâton.

Alors il faut savoir que je suis sérieuse, mais jamais le faire gratuitement et jamais le faire spontanément. C’est quelque chose qui se [00:39:00] prévient toujours à l’avance. Malheureusement, c’est ce que je peux faire avec un étudiant qui s’en fout, qui s’en fiche. L’autre cas où j’ai un étudiant à qui je donne une conséquence mais qui se retrouve à refaire la même erreur, encore et encore une erreur parce qu’il a mal compris, quelqu’un fait une erreur parce qu’il ne comprend pas, donc on donne une rétroaction, ça sert à ça. Mais une erreur parce que ça ne lui tentait pas, parce qu’il était paresseux, parce qu’il ne s’est pas forcé, parce que ce n’est pas fun. Là, je peux faire appel à la conséquence. Mais encore là, cela concerne des erreurs à la répétition, une erreur qui doit être volontaire ou une erreur qui est reliée à un manque d’effort.

S’il n’y a pas ces critères-là, je ne donnerai pas de conséquence. Donc la rétroaction ne va pas avec une conséquence. En temps normal, elle ne va pas avec une conséquence et avec quelqu’un qui est trop sensible. On va utiliser des conséquences avec les gens [00:40:00] qui s’en fichent, qui sont très insensibles parce que l’on n’a pas le choix, parce que l’on veut qu’il progresse, parce que l’on se fait payer pour ça, parce que c’est notre métier, parce que c’est notre rôle, parce qu’on veut son bien.

Des fois la personne veut moins son bien que nous-mêmes, on peut le vouloir pour elle, simplement.

Alors voilà, au niveau des réactions à la rétroaction, c’est quelque chose qui est important.

Alors maintenant, passons à l’essentiel. Quelles sont les stratégies pour offrir une excellente rétroaction? Je vais vous donner les points principaux de la stratégie, puis ensuite, je vais vous donner quelques exemples d’une stratégie en quatre étapes très simples.

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