C'est quoi exactement la persévérance? C'est l'art de continuer à fournir des efforts, même s'il y a plein de difficultés qui surgissent sur le chemin. C'est une qualité interpersonnelle fondamentale, hyper importante dans la vie de tous les jours. Chaque jour, on se heurte à des situations où on n'est pas dans notre zone de confort, où on n'est pas dans nos forces.
Puis, quand cela arrive deux ou trois fois, on a juste envie de laisser tomber. Ça finit là. Le fait de persévérer fait en sorte qu'on finit par réussir. La seule façon d'échouer de façon définitive, c'est d'arrêter de faire quelque chose. Tant que je vais persévérer, je vais finir par y arriver.
Alors, c'est pour ça que c'est si important de permettre à l'enfant de développer le plus tôt possible dans sa vie la capacité de persévérer malgré les difficultés.
La persévérance, ce n'est pas quelque chose d'inné. Ça ne vient pas spontanément sans qu'on s'y attende. Et cela ne pousse pas dans les arbres. C'est le fruit d'encouragement, de travail sur soi, de se raisonner, puis de se convaincre que ça vaut la peine de continuer. On va apprendre à devenir persévérant parce que le réflexe, souvent pour tout le monde, est que lorsqu'on se heurte à une difficulté trop grande, on préfère abandonner.
Comme ça, on n'a pas vraiment échoué. On a abandonné. Psychologiquement, on a l'impression que cela affecte moins la confiance en soi. Mais si j'apprends à persévérer, c'est le meilleur booster de confiance en soi, d'estime de soi et de réussite. Tant que je persévère, la réussite est toujours en vue.
Dès que j'abandonne, il n'y a aucune possibilité que je réussisse. C'est quelque chose qui vaut la peine d'être travaillé et qui sera utile dans toutes les sphères de la vie de l'enfant, que ce soit au niveau de l'école, au niveau professionnel, bref, partout.
Une des clés de la persévérance, c'est d'être capable d'être ingénieux, d'être bon en résolution de problèmes. Oui, c'est une capacité qu'on associe souvent à la sphère logico-mathématique et dans les champs de développement, la résolution de problèmes est souvent mise en avant. Mais en fait, la flexibilité d'esprit d'essayer quelque chose, de voir que cela ne marche pas, d'essayer autre chose, de trouver une solution, de questionner des personnes autour de soi est essentielle.
Le fait de s'acharner et d'essayer de trouver plein de façons d'arriver à un résultat, de développer des capacités à résoudre des problèmes, est un élément fondamental dans la capacité à persévérer. Pour enseigner la persévérance à un enfant, il faut bien sûr lui donner l'exemple. Il faut aussi s'impliquer dans sa vie parce que devenir persévérant signifie que l'enfant a reçu des encouragements encore et encore, qu'il a appris que faire des erreurs permet d'apprendre, et qu'il a été soutenu et observé avec un regard bienveillant par un adulte qui savait qu'il allait réussir. Et cela change tout et rend l'apprentissage de la persévérance tellement plus facile.
Il y a certains jeux Amélio qui sont merveilleux pour enseigner à l'enfant à apprendre la persévérance. C'est le cas, par exemple, du jeu "Le compte Arbour" d'Amélio, où l'enfant doit créer une histoire à partir de cartes et ensuite la réinventer à l'envers sans voir les cartes. C'est une activité qui prend un certain temps, puis qui peut être décourageante quand on commence.
Alors, c'est une bonne occasion de travailler la persévérance. Le fait aussi de faire des parcours d'aventure Amélio, qui sont des défis difficiles pour l'enfant, mais très ludiques et amusants pour lui, va le pousser à persévérer. En les refaisant encore et encore, il va réussir à atteindre ses objectifs parce que persévérer, c'est amusant.
La raison pour laquelle il va persévérer, c'est parce que c'était vraiment amusant. D'où l'intérêt de faire appel à des activités de ce type-là. Un autre jeu Amélio amélioré, c'est le château de cartes d'Amélio. Si vous avez déjà essayé de faire des châteaux de cartes avec des cartes, vous savez que c'est un excellent outil pour enseigner la persévérance. Dans ce jeu-là, il y a des défis supplémentaires.
Vous avez découvert de manière ludique l'essence de la persévérance parce que, dès qu'on fait un petit faux mouvement, tout s'écroule et tout est toujours à recommencer. C'est un excellent outil, divertissant et amusant, pour enseigner à l'enfant que, en persévérant, on peut arriver à ses fins.
Un outil essentiel pour développer la persévérance, c'est d'arrêter sur le champ et d'interdire dans votre maison à tout prix les phrases destructrices. Quand votre enfant vous dit "je suis bon à rien", "je ne suis pas capable", "je n'y arriverai jamais", ne laissez pas cela comme une lettre morte. Adressez-le.
Pourquoi dis-tu ça? Tu as déjà dit cela dans tel cas, c'était très difficile et tu as réussi finalement. Si tu dis cela, tu es en train d'abandonner. Tu vas échouer, mais ne lâche pas. Je suis certain que tu vas y arriver. Comment puis-je t'aider? Ne laissez pas l'enfant se saboter lui-même et se taper sur la tête.
Parce que c'est probablement la meilleure façon d'arrêter de persévérer et d'abandonner. Puis, évidemment, si vous faites cela vous-même, ce n'est pas une bonne solution. Soyez très vigilant sur tout ce sabotage interne que vous faites verbalement devant l'enfant parce que vous êtes en train de lui enseigner à ne pas persévérer en faisant cela.
Alors, surveillez-vous et surveillez cela chez l'enfant. Quand il y a des phrases destructrices à son propos, arrangez-vous pour qu'il les reformule et tempérez le tout pour qu'il trouve une manière plus positive de s'exprimer, ce qui sera beaucoup plus encourageant pour sa persévérance en général.
Mettez en scène des situations où l'enfant va surmonter des défis. Donnez-lui des défis qui ne sont pas trop importants pour son niveau, qu'il est capable de réaliser avec une certaine difficulté, mais qu'il est capable de réaliser. Quand il y a un défi qui est trop gros, c'est sûr qu'à un moment donné, l'enfant risque d'abandonner, de cesser de persévérer parce qu'il ne voit pas comment il y arriverait.
Alors l'idée, c'est de transformer ce gros défi en plusieurs petites marches, plusieurs petits sous-défis réalisables pour l'enfant. Et vraiment, quand il atteint le défi suprême qu'il pensait impossible au départ, lui faire constater qu'il a réussi, réussi, réussi et est finalement arrivé à son but. L'enfant comprendra ainsi le concept des petites réussites qui permettent de persévérer pour arriver à de grandes réussites.
Cela va lui permettre d'apprendre lui-même, à un certain moment donné, à se recadrer et à se gérer. Quand quelque chose est tellement gros comme défi qu'il pense qu'il va arrêter de persévérer, il acquerra le réflexe de scinder ce grand défi en plusieurs petits sous-défis et d'obtenir des victoires les unes après les autres.
C'est cela qui va lui permettre de bâtir sa confiance en lui et le désir de persévérer, parce qu'il saura qu'il finira par y arriver.
Pour enseigner à l'enfant à persévérer, une des solutions, c'est de lui montrer que faire des erreurs, c'est comme ça qu'on apprend. Il y a plein, plein, plein, plein, plein de découvertes sur la planète qui ont été dues justement à une erreur. Je pense au Velcro qui a été découvert parce qu'il y avait des chardons sur l'animal de compagnie de l'inventeur du Velcro. Les Post-it ont été découverts parce qu'une personne tentait de trouver une colle formidable et a découvert une colle pourrie qui se décolle à rien.
Mais finalement, le fait d'avoir persévéré et de ne pas avoir lâché a permis de découvrir une nouvelle application pour cette colle-là. Alors, la persévérance, c'est ne pas lâcher, c'est essayer d'autres choses, trouver des solutions hors de la boîte, de nouvelles applications, mais continuer à avancer en continu. Le fait de donner des exemples comme ça à l'enfant ou des cas où des gens ont persévéré, malgré toutes les difficultés, et ont fini par y arriver, même s'ils étaient convaincus qu'ils n'y arriveraient jamais, est très instructif. Il faut leur enseigner aussi que faire des erreurs fait partie du processus d'apprentissage et que tant qu'on n'abandonne pas, on va peut-être faire beaucoup d'erreurs, mais à un bon moment, la solution va apparaître.
On dit souvent que Thomas Edison a su ne pas inventer 10 000 fois l'ampoule électrique et que c'est seulement la 10 001e fois qu'il a réussi à solutionner sa problématique. Bon, on comprend que les chiffres ne font peut-être pas trop de sens, mais pour beaucoup d'inventeurs, c'est juste ça. La clé, c'est d'essayer, de se tromper, d'apprendre de ses erreurs, de persévérer et de refaire le processus jusqu'à la réussite.
Une des clés de la persévérance, c'est d'être capable d'être ingénieux, d'être bon en résolution de problèmes. Oui, c'est une capacité qu'on associe souvent à la sphère logico-mathématique. Dans les champs de développement, la résolution de problèmes est vraiment importante. En fait, la flexibilité d'esprit d'essayer quelque chose et de voir que cela ne marche pas, puis d'essayer autre chose, est essentielle.
Je tente quelque chose d'autre. Ça ne marche pas. J'essaie encore, je trouve une autre solution. Si je ne sais plus comment faire, je vais questionner des personnes autour de moi. Le fait de s'acharner et d'essayer de trouver plein de façons d'arriver à un résultat, donc de développer des capacités à résoudre des problèmes, est un élément fondamental dans la capacité à persévérer.
C'est très important de respecter le rythme de l'enfant. Si je lui en demande trop, même si je l'encourage à persévérer, il risque d'abandonner parce qu'il est démotivé, il est en situation d'échec. Il ne voit pas la fin. Alors, c'est très important de m'adapter à l'enfant.
Et oui, je peux lui demander de persévérer sur un certain travail, mais je peux diminuer le temps qu'il va travailler sur cet élément chaque jour ou lui faciliter les éléments autour pour qu'il soit dans une situation où c'est réalisable. Alors, des fois, demander à l'enfant de persévérer et de respecter un certain délai, c'est juste trop. Il sait que le délai le stresse, puis il n'y arrivera pas. Il va préférer abandonner.
Parfois, juste enlever le concept du temps ou du délai, et respecter le rythme de l'enfant va lui permettre de surmonter les défis, puis va améliorer sa capacité à persévérer et faire en sorte qu'il comprenne que non, non, non, il n'échouera pas. Il faut juste qu'il soit patient.