Apprendre à se mettre en action, c'est très important, mais terminer ce qu'on commence, c'est vraiment une compétence essentielle à transmettre à l'enfant. Ce n'est pas évident pour lui de comprendre l'importance de terminer ce qu'il a commencé. Il faut vraiment le guider et l'amener à comprendre que c'est très difficile d'évaluer son travail s'il n'est pas terminé.
Alors, comment aider l'enfant à apprendre à terminer ce qu'il a commencé ? La première étape est de l'encourager, de lui donner des petites tapes sur l'épaule, de lui montrer que vous avez confiance en lui, qu'il va y arriver, qu'il va terminer et se rendre jusqu'au bout avec brio. Ensuite, une fois qu'il a terminé la tâche, il est important de lui donner de la rétroaction sur comment il aurait pu faire plus rapidement, encore mieux, terminer avec encore plus de finition, plus de souci du détail. Par exemple, s'il y a des choses qu'il a oubliées ou omises, on peut lui montrer et l'amener à voir la situation d'un point de vue différent pour qu'il puisse lui-même s'apercevoir des éléments qu'il aurait pu améliorer. On peut aussi utiliser du renforcement positif pour l'encourager encore plus, en veillant à stimuler sa motivation interne plutôt qu'en lui donnant une récompense matérielle chaque fois qu'il réussit. Si vous voulez apprendre à faire de la rétroaction, du recadrage et du renforcement positif, il y a toute une section dans la section motivation qui vous explique comment y parvenir. Enfin, il faut fournir à l'enfant des défis à sa hauteur, ni trop difficiles ni trop faciles, et augmenter progressivement le niveau de difficulté pour le pousser sans cesse à se dépasser et à terminer ce qu'il a entrepris.
Analytique : On peut fournir à l'enfant un objectif très précis, par exemple, réussir à effectuer 20 calculs mathématiques et lui dire : "Tu dois aller jusqu'au dernier avant de venir me montrer le résultat. D'ici là, tu fais ton travail dans un coin sans me déranger." L'enfant apprendra peu à peu qu'il doit persévérer, se confronter aux défis, les surmonter et se rendre jusqu'au bout pour pouvoir vous présenter le travail fini. Quand il aura fait du bon travail, il pourra recevoir une tape sur l'épaule ou un élément de renforcement positif, comme une petite lecture, une histoire que vous lui lirez ou une promenade spéciale avec lui, par exemple.
Dynamique: Il y a énormément de parents qui inscrivent leurs enfants à des cours de musique, de sport, peu importe la nature. C'est une excellente façon de conscientiser l'enfant à persévérer et, quand il entreprend quelque chose, à se rendre jusqu'au bout. Alors, quand un enfant vous demande de l'inscrire à un cours, peu importe lequel, entendez-vous clairement avec lui : "Oui, ça va me faire plaisir, mais sache qu'on est en septembre et que si c'est ce cours que tu veux, tu vas devoir continuer jusqu'en décembre, jusqu'à la fin de la session. Tu ne peux pas arrêter en plein milieu si tu décides que tu n'aimes plus ça. Est-ce qu'on s'entend là-dessus ?" Le fait de discuter dès le départ avec l'enfant et de lui faire comprendre qu'il s'est engagé formellement à poursuivre jusqu'au bout, même s'il n'aime plus ça, est une très bonne leçon de vie. C'est quelque chose que l'enfant va porter avec lui pendant très longtemps et qui va l'aider à persévérer pour se rendre au bout de ce qu'il a commencé, une compétence essentielle dans sa vie.
Explorateur: [00:04:00] Quand l'enfant propose un jeu, un dessin, un bricolage qu'il veut faire, vous pouvez ajouter juste une petite étape avant qu'il débute, en lui demandant : "Quand est-ce que tu jugeras que c'est terminé, que tu es arrivé jusqu'au bout ? Quels critères feront en sorte que tu seras satisfait de ton dessin ou de ton bricolage ?" Une fois que vous avez discuté avec l'enfant, laissez-le faire. Quand il aura terminé et qu'il viendra vous montrer son œuvre tout fier, vous pourrez discuter avec lui : "Est-ce que tu t'es rendu jusqu'au bout ? Est-ce que tu as fait tout ce que tu avais prévu ?" Le simple fait de discuter et de poser la question en amont fera en sorte que cela restera présent à son esprit et, peu à peu, l'enfant apprendra à se rendre jusqu'au bout de ce qu'il a commencé.
Relationnel: Les défis que l'on retrouve dans le jeu de cartes STEM sont des défis qui allient des éléments de science, de technologie, de mathématiques, d'art, et qui représentent des défis parfois plus complexes qu'on ne l'imagine. Ce qui est intéressant avec ces défis, c'est que, par exemple, si on demande à l'enfant de créer une canne à pêche de deux mètres de longueur avec du papier journal, il doit se rendre jusqu'au bout du défi et trouver une manière pour que sa canne à pêche soit fonctionnelle. Cela implique de mesurer précisément deux mètres, de prévoir une corde et peut-être un aimant au bout pour aller pêcher quelque chose de métallique. Dans ces défis, l'enfant va régulièrement se heurter à des problèmes qui vont freiner sa progression et souvent remettre en question son envie de continuer ou de persévérer. Il devra surmonter chaque défi un par un, les adresser de façon efficace, car s'il abandonne n'importe où en cours de route, il n'aura rien réalisé. Son défi sera complètement échoué, même s'il s'arrête presque à la fin. Le fait de surmonter ces défis l'amènera à comprendre l'importance de terminer ce qu'il a commencé, car si ce n'est pas complètement terminé, c'est complètement manqué.
Autonomie: Une bonne manière de permettre à l'enfant de persévérer pour se rendre jusqu'au bout des défis proposés est de lui demander de préparer une collation pour toute la famille. Vous pouvez discuter avec lui des différentes étapes de ce qu'il veut faire, en vous assurant que c'est sécuritaire pour lui en fonction de son âge. Ce qui est intéressant, c'est que s'il ne persévère pas jusqu'à la fin, personne ne pourra partager la collation. Il doit donc tout prévoir : les ustensiles, comment il va organiser la table, chacun des aliments qu'il va proposer. Pour lui, cela ira de soi qu'il doit se rendre jusqu'au bout, car sinon, personne ne pourra manger. C'est une excellente manière de lui enseigner à se rendre à la fin de ce qu'il entreprend et de transférer cet acquis. Vous pouvez même faire des parallèles quand il n'a pas fini son devoir, en lui disant : "Tu te souviens de la fois où tu nous as préparé toute une collation ? Une chance que tu t'es rendu à la fin. Autrement, on n'aurait pas mangé, mais tu l'as fait. Ce serait vraiment cool si tu pouvais faire la même chose pour ton devoir. Ce serait vraiment impressionnant." Cela permet souvent d'éclairer l'esprit de l'enfant et de lui donner la bonne habitude et la confiance en lui de se rendre jusqu'au bout.