C'est très souhaitable de travailler également sur les sources émotionnelles de la problématique du coucher. C'est-à-dire, selon les émotions que l'enfant ressent : a-t-il peur, est-il frustré, est-il triste de quitter les autres membres de sa famille? Il est important de chercher des outils de gestion émotionnelle spécifiques pour cela et de les utiliser avec l'enfant avant qu'il se couche.
De cette manière, on obtient un petit résultat immédiat, mais à force de travailler avec des outils de gestion émotionnelle, la situation va généralement se régulariser. L'enfant va se sentir beaucoup mieux et cela va devenir de plus en plus facile.
Tous ces outils sont disponibles sur le site web, dans la section gestion émotionnelle. Il y en a beaucoup. À vous de faire votre choix.
Malheureusement, il n'existe pas de solutions miracles. Mais dès que l'enfant est en âge de parler, il est important de discuter avec lui de vos attentes et de ses problématiques au moment du coucher. A-t-il peur? A-t-il des inquiétudes? Qu'est-ce qu'il n'aime pas? Il faut convenir avec lui d'une méthode, d'un rituel, d'une façon de faire qui soit la plus efficace possible.
Ensuite, on peut tout mettre par écrit sous forme de convention. Pour savoir comment faire cela, nous avons fait une vidéo sur la rédaction d'une convention efficace. Je vous suggère fortement d'essayer cela avec votre enfant dès l'âge d'environ trois ans. C'est quelque chose qui donne de très bons résultats.
Le meilleur outil pour que les enfants puissent aller se coucher assez facilement sans trop de chialage, c'est souvent de créer un rituel. C'est-à-dire une séquence d'activités qui vont toujours se dérouler dans le même ordre, toujours avec à peu près la même durée, et que ce soit systématique. L'enfant doit savoir que lorsque tout ce rituel est terminé, c'est terminé.
Par exemple, chez nous, mon plus jeune avec qui je fais encore cette routine va à la toilette, se brosse les dents, on lit une histoire, on fait les gratitudes de la journée, on chante une chanson, et là, c'est terminé, je lui donne un beau bec et je m'en vais. Bon, c'est sûr que ça prend un certain temps, un bon 20-25 minutes, mais ça fonctionne. Il ne se relève plus et dort bien après cela, ce qui me remplit de bonheur. Parfois, c'est plus difficile, mais il reste dans son lit parce qu'il sait que c'est ce qu'il faut faire.
Ce rituel est le nôtre, mais ce n'est pas important ce que vous faites exactement. L'important, c'est que ce soit toujours la même chose parce que, inconsciemment, l'enfant va avoir une espèce d'ancrage en lui. Il sait que cela s'en vient, il est confortable, il sait que c'est fiable, c'est toujours la même chose, il n'y a pas de surprise. Cela rend les choses plus paisibles, diminue le niveau de stress et facilite très souvent le moment de se coucher.