Avoir des projets, c'est absolument merveilleux, qu'on soit petit ou grand. Mais savoir passer à l'action, prendre l'idée du projet et la concrétiser dans la réalité, c'est encore plus important. Parce que toutes les idées peuvent être magnifiques dans notre tête, mais si on ne passe pas à l'action, il ne se passe rien.

Alors, comment faire exactement pour apprendre à passer à l'action, à se mettre en action quand on a une idée bien précise dans la tête ? Il y a quelques étapes importantes à connaître. La première, c'est de déterminer un objectif : qu'est-ce qu'on veut accomplir ? Qu'est-ce qu'on veut faire ? Idéalement, on peut même chiffrer cet objectif, tenter de mettre un délai de temps, et émettre des balises pour pouvoir vérifier à la fin si on a réussi à faire tout ce qu'on voulait. Ensuite, il faut planifier quelles actions entreprendre et dans quel ordre. Planifier et séquencer les actions en question, [00:01:00] puis apprendre la séquence pour ne pas avoir à se référer sans arrêt. Ensuite, il est très important de démarrer le plus rapidement possible. Une fois que l'on a planifié, faire au moins un premier pas pour dire qu'on est entré dans l'action. Après cela, généralement, c'est beaucoup plus facile. C'est toujours le premier pas qui coûte le plus. Et ce qui est super important, c'est qu'une fois qu'on est arrivé au résultat escompté, il faut s'asseoir et réfléchir. Faire un retour : est-ce que cela s'est passé comme je le voulais ? Est-ce que cela a pris plus ou moins de temps ? De manière à ce que la prochaine fois, l'enfant puisse faire encore mieux.

Analytique: Une bonne manière d'inciter l'enfant à passer à l'action de manière autonome, que cela vienne de lui et que ce ne soit pas toujours vous qui le poussez à agir, c'est de lui donner des objectifs hebdomadaires. Par exemple, lui dire : "Voici trois petits livres que tu dois lire au cours de la semaine," et les écrire [00:02:00] sur un tableau. Lui dire que chaque fois qu'il en a lu un, il peut faire un crochet pour indiquer que c'est fait. De cette manière, l'enfant voit visuellement qu'il progresse, qu'il avance et que les choses se réalisent. Il se met en action. Souvent, cela suffit amplement pour motiver un enfant à se mettre en action, car il voudra effectuer toutes les tâches le plus rapidement possible pour être libre après.

Dynamique: Le jeu de cartes sur les moyens de transport, nommé "Nomade", est très intéressant pour apprendre à entrer en action. À travers ce jeu, il y a plein de feux de signalisation qui permettent à l'enfant de décider s'il entre en action tout de suite ou s'il doit attendre. Il doit planifier et anticiper quelle carte jouer à quel moment pour arriver le plus rapidement possible à la ligne d'arrivée. Il peut essayer de faire des choix, mais tant qu'il n'aura pas pris une décision sur ce qu'il fait à ce tour-ci, il ne se passera rien. Et si le délai est trop long, ses amis de jeu trouveront qu'il prend trop de temps. Ce jeu est extraordinaire pour inciter l'enfant à réfléchir vite, à planifier efficacement et à se mettre en action le plus rapidement possible, de manière à ce que le jeu reste dynamique et amusant pour tous les enfants. C'est une excellente méthode pour commencer à enseigner à un enfant comment entrer en action. À la fin du jeu, on peut faire un cercle de parole avec les différents joueurs pour discuter de comment se mettre en action le plus efficacement possible. Réfléchir, planifier, et décider à quel moment passer à l'action. En écoutant les perspectives de chacun, cela donne des idées aux autres et fait en sorte que [00:04:00] la mise en action d'un projet reste présente dans l'esprit des enfants. Plus ils y réfléchiront, plus ils entreront en action rapidement.

Explorateur: Dans le mini-jeu "Kif-Kif", il faut se mettre en action très rapidement, être capable de prendre des décisions en une fraction de seconde. Sinon, il sera très difficile de gagner. Pour entraîner les enfants à réfléchir vite, prendre des décisions rapidement et se mettre en action rapidement, c'est vraiment le jeu idéal. Chaque enfant a plusieurs cartes en main, et le modérateur du jeu place une carte au centre en disant "pareil" ou "pas pareil". Il y a deux bâtons, un qui représente "pareil" avec une couleur uniforme et l'autre "pas pareil" avec deux couleurs. Si [00:05:00] le modérateur dit "pas pareil", l'enfant doit trouver une carte dans son jeu qui a un élément différent de la carte au centre. Dès qu'il trouve cette carte, il s'empare du bâton "pas pareil" et dépose sa carte sur la première en annonçant l'élément qui est différent. Si c'est correct, il garde les deux cartes. C'est un jeu très simple, rapide et dynamique, facile à apprendre mais difficile à jouer. Il faut penser très rapidement, changer la façon de voir les choses d'une manche à l'autre presque instantanément, et effectuer plusieurs actions à la fois. Prendre une décision, choisir une carte, saisir le totem, déposer la carte et annoncer l'élément pareil ou pas pareil. Ce jeu permet à l'enfant de devenir de plus en plus habile à penser rapidement, à prendre des décisions rapidement et à agir de manière cohérente avec ses décisions.

Relationnel: Un jeu extraordinaire pour apprendre à passer à l'action est "Ayo dit". Le modérateur trouve un thème, par exemple : "Quand je dis 'Ayo dit' et je nomme une partie du corps, si c'est une partie du corps et que j'ai dit 'Ayo dit', vous pouvez faire un pas. Sinon, vous devez rester immobile. Si vous avez fait un pas et que ce n'était pas le bon moment, parce que ce n'était pas une partie du corps, vous devez reculer de ce pas plus un autre." L'enfant qui gagne est le premier à arriver à l'autre bout de la pièce. Par exemple, si l'enseignant dit "Ayo dit le creux de l'épaule", et que c'est une partie du corps, les enfants doivent faire un pas. Mais s'il dit "Ayo dit le gésier", qui n'est pas une partie du corps humaine mais une partie de l'anatomie des oiseaux, l'enfant doit rester immobile. Ce jeu enseigne à l'enfant à réagir instantanément à la consigne et à se mettre en action ou non. C'est une excellente méthode pour élargir la culture générale de l'enfant et lui apprendre à se mettre en action quand c'est le moment et à ne pas bouger quand ce n'est pas le moment.

Autonomie: Attribuer une série de tâches ménagères à effectuer pendant la semaine à l'enfant, et les écrire sur un [00:08:00] calendrier placé dans un endroit où l'enfant les verra plusieurs fois par jour, est une méthode très efficace pour lui apprendre à planifier son temps. Lors de l'élaboration du calendrier, idéalement, on le fera avec l'enfant et on discutera avec lui des différentes stratégies qu'il peut employer. Il peut faire toutes les tâches en début de semaine pour être libre ensuite ou en faire un peu chaque jour. C'est à lui de décider et de planifier comment structurer son temps pour effectuer toutes les tâches d'ici la fin de la semaine. Ensuite, on laisse complètement l'enfant faire. À la fin de la semaine, s'il a effectué toutes les tâches, on peut lui donner une récompense, comme passer du temps de qualité avec lui, jouer à un jeu, aller au parc, peu importe. Il est important de féliciter l'enfant pour renforcer le bon comportement. Que l'enfant ait réussi ou non, le plus important est la discussion qui a lieu après. "Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'as-tu fait ? Comment aurais-tu pu faire mieux ? Y a-t-il un élément que tu n'as pas fait ? Pourquoi ? Qu'aurais-tu pu faire différemment ?" Ainsi, l'enfant découvre peu à peu la différence entre avoir un plan d'action et se mettre en action, et il trouve des stratégies pour être de plus en plus efficace dans la mise en action.

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