Au milieu des années 1970, plusieurs recherches ont lié les additifs alimentaires (colorants, agents de conservation et saveurs artificielles), les phosphates et les salicylates naturellement présents dans certains aliments au syndrome de déficit d’attention et sa constellation.
Selon un des pionniers de cette hypothèse, B. F. Feingold, jusqu’à 50 % des enfants souffrant de TDA/H étaient sensibles à ces additifs. Deux autres études en double aveugle ont montré qu’environ 75 % des enfants souffrant de TDA/H voyaient leurs symptômes s’améliorer lorsqu’on les soumettait à un régime visant à éliminer de possibles allergies alimentaires. Des résultats similaires ont été obtenus concernant le sucre raffiné. Selon un récent éditorial du British Medical Journal, des résultats publiés en 2007 ont montré que les enfants normaux (sans TDAH) devenaient hyperactifs après avoir pris un mélange de colorants alimentaires et un agent de conservation (le benzoate de sodium), ce qui a des implications évidentes.
Un récent rapport intitulé Le trouble déficit de l’attention/hyperactivité et l’usage de stimulants du système nerveux central, publié conjointement par le Collège des médecins du Québec et l’Ordre des psychologues du Québec, considère la diète comme modalité d’intervention.
Récemment, une revue de 23 études en double aveugle a conclu que 8 études sur 9 montraient une détérioration ou une amélioration du TDA/H selon que l’on ajoutait ou retirait les additifs alimentaires de la nourriture. Deux autres études en double aveugle ont montré qu’environ 75 % des enfants souffrant de TDA/H voyaient leurs symptômes s’améliorer lorsqu’on les soumettait à un régime visant à éliminer de possibles allergies alimentaires. Des résultats similaires ont été obtenus concernant le sucre raffiné.
Même si elles ne fonctionnent pas à tout coup, les stratégies alimentaires peuvent apporter une amélioration intéressante chez un certain nombre d’enfants.
Il existe une longue liste d’additifs alimentaires et elle s’allonge chaque année. Il n’est donc pas possible de pointer le doigt sur certains en particulier. C’est en portant attention aux étiquettes et en étant attentif à vos réactions à l’alimentation que vous pourrez découvrir s’il y a des ingrédients qui vous affectent particulièrement. Vous pouvez aussi faire évaluer vos allergies par un médecin et certains services offerts dans le domaine privé. Portez une attention particulière au MSG et aux colorants rouge et bleu, ils affectent bien des gens.
En passant… il semble que lorsqu’un ingrédient devient impopulaire auprès du public, les compagnies agroalimentaires changent son nom sur les étiquettes. Ainsi, le MSG peut aussi porter les noms de glutamate, extrait de protéines végétales… ou des noms de code comme E621. Vous trouverez la liste des noms de code sur la page suivante: http://en.wikipedia.org/wiki/E_number. Il faut donc être bien éveillé!
En terminant, je vous invite à prendre 5 minutes pour écouter cet excellent reportage (5 minutes) au sujet de l’impact des additifs alimentaires sur le comportement des enfants.
En bref.
Expérience de deux semaines à l’école primaire Nina Glen en Australie : les enfants doivent éliminer tous les additifs alimentaires : colorants, exhausteur de goût et conservateurs. Parents, enfants et cantine sont impliqués dans l’expérience. Ils ne doivent servir que des ingrédients naturels.
Résultats :
« Je me fais plus d’amis parce qu’avant j’étais méchante »
« je mets moins de temps à m’endormir »
Même pour les enfants qui ne présentaient aucun symptôme avant l’expérience, il y a eu une amélioration impressionnante. En seulement deux semaines! C’est une belle piste de solution à explorer.