Tu marches à travers la foule, entouré de tes parents. Tu tiens leur main. Quelle joie d’être ici ! Il y a beaucoup de monde. Ça sent la barbe à papa ! Mmmm... Tu regardes partout autour de toi. Tu souris jusqu’aux oreilles.
Il y a beaucoup de couleurs ! Ça clignote, ça brille, ça bouge beaucoup autour de toi… Tu tournes la tête dans tous les sens pour tout voir. Tu as le cœur qui bat et les yeux qui pétillent. Oh ! Juste là ! Tu vois le jeu que tu adores ! Ouiii, celui avec le marteau et les grenouilles !
Tu lâches les mains de tes parents et tu cours vers le jeu. Tu es vraiment excité ! Tu sautilles sur place. Tu attrapes le marteau. Oh, c’est vrai, tu as besoin d’une pièce de monnaie pour jouer. Tu te retournes pour demander à tes parents.
« Maman ? Pap... » Oh ! Ils ont disparu ! « Maman ? Papa ? » Mais où sont-ils ? Le cœur se met à battre un peu plus vite. Tu regardes partout. Tu comprends que tu as perdu tes parents ! Il y a beaucoup de monde autour de toi.
Tu lâches le marteau. Tu avances de quelques pas pour mieux voir. Tu es trop jeune pour rester seul dans cette foule. Tu dois les retrouver ! Tu appelles : « Maman ! Papa ! » Rien. Aucune réponse. Tu as du mal à respirer. Tu avances dans la foule.
Tu vois seulement des jambes. C’est comme un labyrinthe, des dizaines de chemins dans tous les sens. Tu avances à droite, à gauche. Tu te cognes contre une paire de jambes. Mais par où aller ? Tu as la tête qui tourne. Le cœur bat très, très fort.
Tu te sens perdu, seul dans la grande foule, entouré d’inconnus. Tu essaies de retourner au jeu de grenouilles. Peut-être que tes parents vont te chercher là. Impossible de le retrouver ! OH NON ! Tu es complètement perdu dans ce labyrinthe de jambes d’adultes.
Le bruit et les cris t’étourdissent. Tu mets les mains sur les oreilles. Tu te sens démuni, tu ne sais plus quoi faire. Tu éclates en sanglots. Tu attends là, une longue minute, démuni. Ça te paraît une éternité. Tu pleures en silence.
Tout à coup, tu secoues la tête pour reprendre tes esprits. Tu retrouves ton calme, tu respires un grand coup. Pour te sortir de ce labyrinthe, tu dois trouver une solution. Tu lèves les yeux. Tu vois une jeune fille au kiosque de barbe à papa.
Tu essuies les larmes sur les joues. La jeune fille porte un uniforme, un habit avec les couleurs du parc. Ça veut dire qu’elle travaille pour le parc. Son regard est bienveillant, gentil. Tu te diriges vers la fille en uniforme, la gorge serrée.
Tu te sens en confiance pour lui demander de l’aide. « Bonjour... je suis perdu... pouvez-vous m’aider ? » Tu te remets à pleurer, car tu es encore stressé. Elle te touche doucement l’épaule et te rassure. Elle veut t’aider et te demande si tu connais ton numéro de téléphone.
Tu ouvres grand les yeux. Oui ! Tu viens de te rappeler ! Maman a mis un petit papier dans ta poche avec le numéro dessus. Tu glisses la main dans la poche, tu sens le petit papier avec soulagement. Tu le tends à la gentille jeune fille en tremblant un peu.
Elle appelle le numéro indiqué. Ouf ! Elle parle avec maman ! Tu la regardes avec les yeux pleins d’espoir. Elle raccroche et te dit de rester ici. Elle va rester avec toi, jusqu’à l’arrivée de tes parents. Tu te sens reconnaissant, soulagé.
Tu veux lui dire merci. Les mots restent coincés dans la gorge. Tu lui prends la main. Elle te sourit. Oh ! Papa et maman font enfin leur apparition dans le labyrinthe de jambes. Ça te fait l’effet du soleil qui perce les nuages et qui te réchauffe la peau...
Ah ! Tu lâches la main de la jeune fille, et tu cours dans les bras de papa et de maman ! Tu les serres de toutes tes forces. Quel soulagement de les revoir ! Tu as eu très peur, et eux aussi. Tu leur promets de toujours rester à côté d’eux, de leur tenir la main, en tout temps.
Tu regardes leurs yeux pleins de larmes. Tu leur dis que, la prochaine fois, tu vas leur dire quand tu as envie de jouer à un jeu… surtout lorsqu’il y a beaucoup de monde et de bruit ! Tu serres fort la main de maman. Tu fais un grand sourire à la gentille jeune fille et tu lui dis merci.
Aujourd’hui, tu as appris une grande leçon. Tout est bien qui finit bien. Ouf !