Tu es tout petit, vraiment très, très petit. Tu marches dans un vaisseau sanguin, un long tunnel où coule le sang. Tu es émerveillé, wouah ! Tu avances par étapes, grâce au sang qui te pousse dans le dos. Un pas, deux pas, et stop ! Et encore. Un pas, deux pas, et stop ! Tu marches au rythme du cœur, boum boum boum boum... Tu es excité, tu veux tout voir. Tu te mets sur la pointe des pieds, hiiiiiii ! Ouf, c’est difficile de voir loin.
Il y a vraiment beaucoup de choses dans le sang. Tu marches au milieu de nombreuses molécules, des sortes de boules de fils tout emmêlés. Tu regardes autour de toi. Il y a aussi plein de cellules, de tout petits morceaux de toi, tout ronds. Soudain, là, devant toi, tu vois une grosse molécule. Elle marche comme un pingouin, c’est tellement rigolo, hi hi hi ! Tu cours vers elle.
Ohhh ! C’est de l’albumine, une molécule en forme d’œuf, hi hi hi ! Tu regardes autour de toi, wouah ! Il y a beaucoup d’albumine dans le sang. Tu marches en pingouin pour les imiter. Tu t’amuses beaucoup dans le sang, hi hi hi ! Oh, c’est étrange ! Tu vois une albumine un peu bizarre. Tu es curieux, tu t’approches. Oh, l’albumine porte une petite molécule bleue. Tu regardes autour de toi. Tiens, une autre albumine, avec une molécule jaune. Oh, et une autre qui porte une molécule rouge !
Tu te grattes le menton, tu réfléchis. Ah, tu comprends ! L’albumine sert de transporteur, comme une voiture pour de petites molécules. Tu souris, tu as une idée maligne. Et hop ! Tu sautes sur le dos d’une albumine. Avec un transporteur, plus besoin de marcher ! En plus, tu vois plus loin comme ça, hi hi hi ! Soudain, tu retiens la respiration, tu vois quelque chose de brillant, c’est pointu. Oh ! Ça perce le vaisseau sanguin. Il s’ouvre ! OH NON ! Tu as très peur. Il y a une blessure, ça saigne.
Tu es aspiré vers l’avant, tu vois le sang couler par le trou de la blessure. Tu t’accroches à ton albumine, ooooh. Mais l’albumine trébuche et tombe, BOUM… Et tu roules au sol comme un ballon, poussé par le sang. Tu roules et roules encore, vers le trou de la blessure. Soudain, tu heurtes la paroi, le mur du vaisseau sanguin. Tu essaies de t’accrocher à quelque chose avec les mains. C’est difficile... Arrrrg… Le courant est tellement fort. OUF, tu arrives à t’accrocher à la paroi. Tu lèves la tête, tu es juste au bord du trou de la blessure.
Tu t’agrippes bien fort avec les deux mains, argggg… Oh oh, ça chatouille ! Tu sens quelque chose te grimper dessus. Sur les jambes, sur le dos, puis sur la tête. Tu lèves les yeux pour voir ce que c’est. Oh, c’est une plaquette, une petite cellule collante. La plaquette te saute sur le bout du nez. Tu louches pour la regarder et le nez te chatouille… ATCHOUM ! La petite plaquette est propulsée vers la blessure ouverte. OH NON ! Tu lâches une main et hop ! tu agrippes la plaquette. Ouf, comme elle est lourde, les muscles des bras te font mal.
Tu tires les bras pour rapprocher la plaquette de la paroi. Ouf, tu as réussi, tu soupires de soulagement. Soudain, tu gigotes les jambes. Tu sens plein de petites plaquettes te grimper dessus. Elles te montent sur les jambes, le dos, les bras, sur la tête et sur le nez. Et hop ! Elles sautent dans le vide, comme si le nez était un plongeoir de piscine. Tu es un peu fâché, grrrr… Est-ce le moment de s’amuser ?
Oooh ! Tu ouvres grand les yeux. Tu es surpris, tu vois les plaquettes se coller les unes aux autres, serrées, serrées. Tu soupires de soulagement. Les plaquettes font la coagulation, elles se collent ensemble pour former un bouchon et fermer le trou. Avec des mouvements de la tête vers le haut, tu aides les plaquettes à sauter plus haut. Hop ! Hop ! Enfin, le sang arrête de couler par la blessure.
Ouf, tu lâches la paroi et tu te redresses, tu te masses les bras douloureux. Puis, tu lèves les yeux vers la blessure. Les plaquettes collées ensemble bouchent la blessure, elles forment comme un gros bouchon. Tiens, il y a encore un tout petit trou là-haut ! Tu regardes autour de toi, tu vois une petite plaquette, elle sautille vers toi pour que tu l’aides. Tu l’attrapes en souriant et la déposes tout en haut. Tu vois la plaquette grimper, comme dans un arbre, et hop ! elle ferme le tout petit trou. « Merci », te dit-elle. Tu lui souris.
Oh la la, c’est difficile de réparer une blessure. Tu caresses le bouchon de plaquettes de la main, pour voir si tout est bien fermé. Ouf, le danger est enfin passé. Tu es content, la coagulation est bien faite. Tu te frottes les mains et te retournes. Tu vas pouvoir continuer ta visite dans le monde mystérieux du sang. Tiens, c’est quoi cette cellule ?