Tu es debout devant le miroir de ta chambre. Tu prends tes vêtements et tu t’habilles. Dans le miroir, tu t’inspectes de tous les angles. Tu es fier de tes vêtements et de ton style. Tu fais un tour sur toi-même pour bien t’examiner. Tu veux être certain que tout est parfait avec tes vêtements. Tes amis t’apprécient, car tu as du style. Tu tournes la tête. Tu vois ton petit frère dans le cadre de porte de ta chambre. Il s’avance vers toi et te dit : « Tu me prêtes ta belle casquette avec des dessins ? » Tu lui dis : « Non ! » Tu lui fais signe de s’en aller. Tu caches ta casquette bien comme il faut. Elle est à TOI et tu en es fier.
Une fois satisfait de ton allure, tu sors pour aller rejoindre tes amis. Tu marches vers votre point de rendez-vous habituel. En chemin, tu croises un itinérant dans la rue. Tu te dis : « Ce qu’il est mal habillé, ce type ! » Tu fais une grimace de dégoût et dis : « Ah! C’est quoi ces vêtements ? J’pourrais jamais m’habiller comme lui ! » Tu fais un petit détour par la gauche pour l’éviter. Tu arrives auprès de tes amis. Tu passes toute la journée avec eux. Plus tard, tu regardes l’heure. « Déjà ? » Tu dois rentrer. Tu salues tes amis. Tu rentres chez toi en marchant.
Tu regardes au-dessus de toi. Le ciel s’est couvert de gros nuages très foncés. Tu avances plus vite. Tu sens, snif snif, une vive odeur. Tes narines chauffent tellement l’odeur est forte. Ça sent la fumée ! Un incendie? Tu regardes plus loin pour trouver d’où ça vient. Tu vois un immense nuage de fumée. Tu suis du regard la trace noire. Elle vient de ta maison ! Tu vois ta maison en flammes ! Tu penses à ta famille. Tu cours à toute vitesse vers ta maison. Tu vois ta famille qui est dehors. Tu vois leur visage inquiet et les larmes dans leurs yeux. Tu as le cœur qui bat à toute allure. Tu te précipites dans les bras de tes parents. Tu te sens impuissant en regardant les ravages du feu. Il n’y a rien que tu puisses faire. « C’est un cauchemar ! »
Tu fais un pas vers l’avant. Tu veux aller chercher tes affaires. Tu t’arrêtes d’un coup sec. Tu sens la chaleur jusqu’ici. Ça te brûle le visage. Tu te prends la tête dans les mains. Tu te dis : « C’est injuste ! Pourquoi ça m’arrive à moi ? » Tu frappes par terre d’un coup de pied tellement tu es furieux. Tu repenses à l’itinérant et tu te dis : « Comment je vais faire sans mes vêtements, mes photos, ma musique ? Qu’est-ce que je vais mettre demain ? Ma casquette ! » Tu ressens la panique et le vide d’avoir tout perdu. Tu entends les sirènes de pompiers au loin. Tu agrippes fermement le bras de ton père. Les pompiers arrivent. Tu les regardes travailler fort pour éteindre les flammes. Tu sens les larmes te couler sur les joues.
Une femme approche. Elle te met une main dans le dos. C’est la première fois que tu la vois. Instinctivement, tu lui prends la main. Tu vois dans ses yeux qu’elle se met à ta place, elle comprend ce que tu vis. Tu serres fort sa main, en t’approchant d’elle. Elle vous invite, ta famille et toi, à venir chez elle ! Tu pleures tellement tu es surpris et touché. Sa bienveillance et sa compassion t’apaisent. Calmé, tu prends la main de ta maman. Tu marches avec ta famille. Tu entres te réfugier dans la maison de la gentille inconnue. Tu te sens dévasté et perdu. Tu vas regarder dehors par la fenêtre. Tu te demandes si tu vas ressembler à l’itinérant de ce matin. Tu penses à l’école. Tu sens la honte de n’avoir rien d’autre à te mettre sur le dos demain. Tu te prends la tête à deux mains.
La dame va répondre. Snif snif... Ça sent bon. Elle te montre. Tu ouvres les sacs. Tu vois plusieurs plats de nourriture. Tu te sens ému par l’empathie de ces gens. Tu manges et tu vas te coucher. C’est le lendemain. Tu marches vers l’école, très gêné d’être habillé comme hier. Tu vois tous tes amis. Tu t’approches. Ils te donnent des sacs. Tu les prends. Tu regardes dedans. Tu as le cœur qui bat vite. Tu vois de super beaux vêtements ! Tu remercies tes amis d’un signe de la main. Tu es touché. Ça fait tant de bien de recevoir ! Tu leur souris. Tu leur tapes dans les mains. Tu es apaisé par le geste et la présence de tes amis.
Le soir, tu marches vers la maison. Tu croises à nouveau l’itinérant. Tu regardes tes sacs de vêtements. Tu trouves que tu en as beaucoup plus que lui. Tu lui donnes un sac. Il te fait un beau sourire. Tu sens une vague de chaleur bienfaisante, elle monte en toi et te remplit tout le corps. Ça fait du bien de partager !