Tu balaies la salle du regard. Il y a beaucoup de monde. Tu peux sentir la fébrilité dans l’air. Tu te diriges vers ta machine. Tu prends une grande inspiration. Tu caresses du regard ton immense presse offset. Tu adores travailler avec cette machine performante. Tu approches plus près. Wouah, c’est le dernier cri ! Tu es excité. Avec la main, tu effleures la machine. Tu rêves depuis longtemps de travailler avec cette presse offset, mais tu dois attendre. C’est une épreuve en deux temps.
Tu jettes un regard furtif vers la minuterie. Pour commencer, tu dois préparer une couleur pantone, une couleur qui nécessite un mélange. Tu prends le nuancier, le livre de recettes des couleurs. Tu lis la recette de la couleur pour faire ce violet, la couleur pantone. Tu souris, tu aimes relever les défis. Tu prends la balance et le pot d’encre bleu process. Tu mesures avec précision la quantité d’encre bleu process. Tu humes l’odeur subtile de l’encre. Mmmm, tu as appris à aimer cette odeur particulière. Tu te concentres. Tu dois suivre la recette du nuancier avec précision.
Tu prends le warm red. Avec une spatule, tu mesures, juste une petite quantité. Encore un peu plus de warm red... Tu aimes la précision, ça t’aide dans ton travail. Tu ajoutes les autres encres nécessaires. Avec ta spatule, tu mélanges la couleur pantone. Tu prends une feuille. Avec le bout du doigt, tu prends un peu d’encre et tu tapotes un peu de ton encre sur la feuille. Tu fais une touche. Au premier coup d’œil, tu le vois tout de suite : il manque un peu de warm red.
Tu prends un spectrocolorimètre, un appareil pour mesurer la couleur. Tu le poses sur la touche pour analyser ta couleur. Tu lis le résultat. L’écart colorimétrique est de 4. La limite acceptable est de 3. Tu le savais, tu as l’œil pour distinguer les couleurs. Il manque un peu de warm red et de noir. Tu modifies avec précision ta recette. Tu prends plaisir à manipuler les couleurs. Tu notes bien les quantités modifiées. Tu fais une autre touche avec la couleur modifiée. Tu commences à sentir la satisfaction du travail bien fait. Tu testes de nouveau avec le spectrocolorimètre. L’écart colorimétrique est à 2,8. Il manque encore une touche de noir.
Tu regardes la minuterie. Tu te demandes si tu as le temps de modifier. Tu regardes les secondes s’écouler, tu hésites. Tu décides de faire la modification. Tu es perfectionniste. Avec des gestes rapides et précis, tu fais tous les ajustements nécessaires. Tu fais un dernier test. Le spectrocolorimètre indique 1. Super, tu as bien réussi ! Tu regardes vers la minuterie, parfait. Tu es encore dans les temps. Rapidement, tu verses l’encre dans l’encrier de la machine. Tu marches vers l’avant de ta presse offset. Tu t’installes à ton pupitre. Tu prends la plaque. C’est le support pour transférer l’encre.
Tu jettes un regard rapide vers la minuterie. Tu prends une grande inspiration et tu observes la plaque. Tu regardes attentivement la répartition de l’image sur la plaque. Tu estimes la quantité d’encre nécessaire. Tu appuies sur le clavier devant toi. Tu ouvres les vis de zone, P = pour ajuster le niveau d’encre. Tu installes la plaque offset dans la machine. Puis, tu prends la pile de feuilles. 1500 feuilles. Tu peux sentir la texture des feuilles. C’est comme si elles étaient vivantes. Tu sens le papier un peu glissant sous les doigts. Tu t’accroupis pour charger les feuilles dans la machine.
Oh ! Tu sens les poils du bras se soulever doucement. Ah non ! Le papier est sec et produit de la statique. Tu vas devoir ajuster ta machine en conséquence. Tu regardes la minuterie. Tu accélères le rythme. Le temps presse. Tu vas vers ton pupitre. Sur ton clavier, tu prends le temps de faire les ajustements. Tu veux éviter que le papier se coince dans la machine. Et hop ! Tu lances l’impression. C’est parti pour 100 feuilles de test. Tu prends la dernière feuille de test. Tu l’observes en globalité. Tu vois tout de suite qu’il y a un déséquilibre de couleur. Le pantone violet est trop clair.
Avec ton clavier, tu ouvres un tout petit peu plus la vis de zone pour ajuster le niveau d’encre. Tu observes de plus près la feuille de test. Tu vois que l’image est un peu décalée vers la droite. Toujours sur ton clavier, tu décales la plaque offset vers la gauche. Tout en regardant la minuterie, tu relances l’impression. Un autre test de 100 feuilles. Tu dois être précis, chaque détail compte. Tu prends à nouveau une feuille de test. Humm, encore un petit ajustement. Tu termines ta série de tests. Tu prends la dernière feuille de test. Tout est parfait. Tu signes le bon à rouler, ta feuille de référence. Et c’est reparti pour l’impression ! Tout va bien, tu es ravi.
Le son bourdonnant de la machine te résonne dans les oreilles. Tu regardes le compteur de feuilles défiler et toutes les 200 feuilles. Tu prends une feuille de contrôle. Tu la compares avec le bon à rouler. Tout va bien ! Il reste environ 300 feuilles. Tu souris. Oh non ! La machine t’avertit : il y a quelque chose qui cloche. Tu cours vers l’arrière de la machine. Tu vois que les feuilles collent ensemble. Tu regardes la minuterie. Tu ajustes les buses, les petits tuyaux, pour ajouter de l’air entre les feuilles. Tu cours au pupitre. Vite, vite ! Tu repars l’impression. Tu regardes les dernières secondes s’écouler sur la minuterie. Tu regardes le compteur des feuilles défiler. Ouf ! Juste à temps.
Un peu nerveux, tu remets ton travail d’impression au responsable. Tu prends une grande inspiration. Tu dois maintenant attendre les résultats. Tu es submergé d’émotions. Tu fais partie des trois gagnants ! Tu marches jusqu’au podium avec les deux autres participants. Les juges annoncent la médaille de bronze... Tu serres les poings. Ouf ! C’est le garçon à ta droite. Tu sens le stress monter. Tu inspires pour te calmer. Tu regardes ton coach. Il est tendu. Les juges vont annoncer la médaille d’argent. Tu te figes. Oh, tu remportes la médaille d’or ! Tu sautes de joie ! Tu es tellement fier de ton travail d’impression !