Tu es Charlot. Tu marches dans la rue avec ta canne. Ton costume est trop grand pour toi. Tu ressembles à un clown. Tu te dandines comme un pingouin. À droite, à gauche. Tu fais tourner ta canne et tu marches en canard, les pieds écartés. Tu lèves ton chapeau melon, ton chapeau tout rond, pour dire bonjour aux passants. « Bonjour, bonjour ! »
Tout à coup, tu entends un bébé pleurer ! Ouiiiin... Tiens ? Mais d’où vient ce bruit ? Tu cherches partout. Derrière toi... Sous ton chapeau... Sous les voitures... Sous tes chaussures... Dans les poubelles... Ooooh, tu trouves un bébé par terre, caché derrière une poubelle ! Abandonné ! Tu fais de grands gestes d’étonnement. Mais… mais… D’où vient-il, ce bébé ? Tu regardes partout autour. Tu le prends dans les bras. Tu le cajoles, tu le berces, tu lui caresses la joue. Il s’arrête de pleurer. Tu lui souris. Awww ! Tu l’amènes chez toi.
Tu t’occupes bien de lui. Tu installes un lit de bébé avec des couvertures et tu le mets dedans. Là, il est bien. Ouiiiin... Oh ! Il se remet à pleurer. Tu le cajoles encore. Il doit avoir soif. Euuuh… euuuh… mais que peux-tu lui donner ? Tu tournes en rond. Tu cherches une idée pour qu’il arrête de pleurer… Tu regardes partout chez toi. Tu fais de grands gestes. Tu déplaces un objet... non, pas ça. Tu en prends un autre... non plus. Tu aimes exagérer les mouvements. Tu soulèves le couvercle de la poubelle et tu penches la tête dans la poubelle ! Eww, ça sent mauvais là-dedans ! Tu sors la tête de là. Oh ! Tu as une idée ! Tu regardes derrière toi. L’arrosoir ! OUIIII ! Hi hi ! Tu remplis l’arrosoir d’eau, tu l’accroches au-dessus du lit du bébé, et hop le bébé attrape le bec de l’arrosoir et boit ! « Et voilà ! » dis-tu en te frottant les mains. « Problème résolu ! »
Tu te fais bouger la moustache. Tu es très heureux. Le temps passe, l’enfant grandit. Tu joues avec l’enfant, tu le chatouilles. Tu es maintenant son papa. L’enfant est très coquin. Vous voulez faire une blague ensemble. Tu transportes une fenêtre sur le dos. Tu te promènes dans la rue avec la fenêtre. Tu te dandines, tu marches comme un pingouin. De l’autre côté de la rue, l’enfant lance un caillou dans une fenêtre. Tu mets la main sur la bouche pour t’empêcher de rire ! Hi hi, tu trouves ça très drôle ! L’enfant s’enfuit en courant et rentre à la maison. Une dame sort dans la rue. Elle est triste pour sa fenêtre. Tu arrives en souriant avec une nouvelle fenêtre accrochée dans le dos. Tu lèves ton chapeau melon pour lui dire bonjour. Elle pointe la fenêtre et te demande si tu peux la remplacer. Tu observes la fenêtre brisée de haut en bas. Tu acceptes. Tu fais de grands gestes et des grimaces. Tu ris, tu fais tourner ta canne. Tu fais rire la dame. Tu prends son bras. Tu te le mets autour du cou. Vous riez ensemble.
Tu te mets à caresser sa main. Vous riez encore. Tiens ? La main est un peu poilue... La main se met à te secouer... Et à t’étrangler ! Arglglgl ! Tu as du mal à respirer ! Tu te retournes. Oh ! C’est le mari de la dame ! Il est très fâché ! Tu t’enfuis en courant. Tu lèves haut les genoux et tu tiens ton chapeau melon. Tu rentres chez toi, essoufflé. Tu vois ton fils. Tu veux l’embrasser. Soudain, des messieurs arrivent. Ils vous séparent ! Ils veulent trouver une autre famille pour l’enfant ! Nooon ! Tu tends les bras vers ton fils. Un homme fort te retient, il t’empêche de courir après l’enfant... Ils le mettent dans un camion ! Arrrrg, tu veux qu’il reste avec toi ! Soudain, tu as une grande force. Tu pousses l’homme qui te retient. Tu arrives à te sauver. Tu grimpes sur le toit de ta maison. Tu vois ton fils dans le camion et tu sautes dans le camion ! Tu le serres fort, fort, fort dans les bras. Il est très content de te voir. Il pleure d’émotion. Tu l’aimes tellement. Tu pleures, toi aussi. Vous vous regardez droit dans les yeux et tu l’embrasses sur le front. Mouah !
« Coupez, elle est bonne ! » Le film est terminé. Tu t’assois sur ta chaise d’acteur. Tu joues le rôle de Charlot. Tu es un grand acteur de films. Tu es Charlie Chaplin !