En fait, il y a autant de façons idéales qu’il y a d’enfants. Toutefois, 4 dimensions principales nous intéressent particulièrement. Elles sont intégrées dans tous les jeux, les activités et les formations que nous développons.
Idéalement, l’enfant doit prendre plaisir aux activités proposées. Puisque les enfants adorent jouer, une bonne stratégie consiste à leur présenter les activités sous la forme d’un jeu. Tout est prétexte à jouer : il s’agit souvent d’adopter une attitude joueuse et d’avoir un peu d’imagination pour que le tour soit… joué!
Vous avez peut-être aussi remarqué que les enfants aiment la variété. Ils peuvent s’engager et être pleinement concentrés, mais pour un temps limité seulement. C’est pourquoi il faut leur présenter des séquences de jeu courtes et changer d’activité avant même qu’ils ne commencent à s’ennuyer. De façon générale, il faut introduire des changements, ou du moins des variantes, chaque 10 minutes.
Nous connaissons tous les modes d’apprentissage traditionnels employés à l’école. Un enseignant partage ses connaissances devant la classe, les élèves prennent des notes, font des exercices dans un cahier, étudient dans les livres et passent des examens. Ce sont d’excellentes façons d’apprendre, qui ont fait leur preuve et qui fonctionnent pour de nombreux élèves.
Toutefois, ces modes d’apprentissage ne sont pas adaptés à tous. De nombreux enfants ont de la difficulté à maintenir leur attention et leur motivation avec cette façon d’enseigner. Cela crée toutes sortes de problèmes pour les enfants qui sont en situation d’échec ou qui ont des difficultés scolaires. C’est aussi une source de frustration pour les enseignants qui ont des classes de plus en plus difficiles à gérer.
C’est pourquoi il est important d’intégrer d’autres modes d’apprentissage. Ainsi, les enfants stimulent leurs 5 sens, jouent, sont en mouvement et sont pleinement engagés dans les activités proposées.
Disons que vous voulez faire découvrir l’Australie à un groupe d’enfants. Voici ce que vous pourriez faire :
Montrez-lui un élément surprenant et impressionnant qui stimule sa curiosité et son goût d’apprendre. Vous pouvez lui faire entendre un didgeridoo, lui mettre un boomerang dans les mains, lui raconter l’histoire des tribus aborigènes… Une charge émotive forte favorise la mémorisation et l’engagement dans l’apprentissage.
Disons que vous leur avez parlé de la faune et de la flore du pays. Vous pouvez ensuite séparer le groupe en deux pour les faire jouer. D’un côté, l’équipe des animaux d’Australie; de l’autre, celle des végétaux. Chacun reçoit l’image d’un animal ou d’un végétal qu’il doit coller sur le dossard que vous lui avez remis. Les animaux doivent aller « manger » les végétaux qu’ils aiment en volant l’image correspondante. Qu’est-ce que le kangourou aime manger ?
Enseigner, c’est une belle façon d’apprendre. C’est drôle à dire, mais cela nous motive à approfondir notre compréhension et nous force à trouver la meilleure façon de l’exprimer. Demandez aux enfants de vous enseigner ce qu’ils ont appris. Cela les aidera à consolider leurs connaissances et, de plus, ils développeront leurs talents d’enseignant.
Les enfants apprennent bien en touchant. Cela stimule leur cerveau et ajoute une dimension concrète à leurs apprentissages. S’ils peuvent lancer un boomerang, c’est amusant. Ça peut aussi être plus simple, comme sculpter avec de la pâte à modeler les reliefs géographiques de la région d’Ayers Rock, un lieu sacré pour les aborigènes.
Quand c’est possible et pertinent, une démonstration est toujours une bonne façon de capter l’intérêt des enfants. Si vous pouvez jouer du didgeridoo, c’est génial! Il y a toutes sortes de démonstrations simples que vous pouvez faire, en sciences et dans bien d’autres domaines. Elles apportent une dimension concrète et pratique aux apprentissages.
Une démonstration, c’est bien. Une expérimentation, c’est encore mieux! Qu’est-ce qui arrive si je mélange de l’eau, de l’huile et du vinaigre? Faites-en l’expérience et nous pourrons en discuter ensuite! Une bonne question, des produits à manipuler et une expérience proposée, voilà d’excellents ingrédients pour stimuler la découverte!
Les enfants aiment chanter, danser, mimer, improviser… Jouons à être des aborigènes qui vivent près d’Ayers Rock. Préparons un feu, chassons, communiquons avec une tribu voisine… Les enfants créent ainsi un lien émotif avec les habitants du pays. L’expérience soulève également toutes sortes de questions. Comment ces aborigènes font-ils pour trouver de l’eau? Est-il possible d’attraper un kangourou?
Le rythme et la musique stimulent le cerveau et portent une charge émotive. C’est donc une excellente stratégie à intégrer pour favoriser l’apprentissage. Un exemple simple : vous séparez la classe en deux. D’un côté, les kangourous; de l’autre, les dingos (chiens d’Australie). Le kangourou saute les pieds joints, le dingo court à 4 pattes. Un groupe tape des mains au rythme des pas du kangourou, l’autre au rythme des pas du dingo. Pointez un groupe du doigt : il s’active. Cessez de le pointer : il arrête. Cela ouvre ensuite une discussion sur les modes de survie, l’évolution des espèces et bien d’autres sujets qui intéresseront maintenant les enfants.
Le dessin et l’écriture stimulent différentes zones du cerveau. C’est en combinant les deux que les enfants sont les plus engagés dans l’apprentissage. Les enfants aiment structurer leurs connaissances à leur manière, par de l’art visuel, des mind-maps ou d’autres façons créatives de l’exprimer.
« Tu es un kangourou dans le désert de l’Australie. Il fait chaud. Tu sautilles pour aller rejoindre ta maman… ». L’enfant est le héros d’une histoire qui lui est racontée avec des bruits qui rendent l’expérience immersive. Il mime tous les gestes proposés. En écoutant l’histoire, il sautille, se lève, se couche, etc. Il devient, pour un instant, un kangourou en Australie. Il revient de ce voyage avec une connaissance intime de cette réalité, curieux d’en découvrir plus. Il mobilise aussi ses neurones miroirs, ce qui favorise grandement la mémorisation à long terme.
L’enfant doit avoir des temps libres où il peut s’ennuyer. Il en profitera pour trouver de nouvelles façons de jouer avec ses jouets et les éléments naturels autour de lui. Il se créera des aventures imaginaires dans lesquelles une branche d’arbre se transforme en guitare électrique devant une foule en délire. L’enfant doit aussi faire face à des défis auxquels on ne lui offre pas de solution. C’est en cherchant des solutions qu’il développera à la fois sa créativité et sa capacité d’innover.
ll y a toutes sortes de façons de stimuler l’imagination d’un enfant.
Idéalement, l’environnement d’apprentissage doit être :
Lorsqu’un enfant vous pose une question, il est très sain de lui répondre par une autre question.
Où pourrais-tu trouver cette réponse?
L’enfant doit mobiliser son corps pour manipuler un concept. C’est ainsi que l’abstrait devient tangible. L’expérience passe dans la mémoire à long terme lorsque l’enfant utilise son corps pour manipuler les concepts. En jouant, l’enfant associe aussi des émotions positives à son apprentissage, ce qui facilite la rétention. Le fait d’adapter une activité en y mettant du mouvement et du jeu rend le tout bien plus intéressant! Ainsi, si un exercice consiste à relier dans un cahier une lettre majuscule à sa lettre minuscule, il est possible de présenter exactement le même apprentissage en découpant les lettres, en les disposant sur le sol et en créant une course où les enfants doivent, dans un temps limité, réunir les cartons le plus vite possible. L’exercice est le même. Par contre, le mouvement et le défi ludique (apporté par une limite de temps, par exemple) rend le tout beaucoup plus stimulant et efficace au niveau de la mémorisation.
Dans notre société, le fait de pouvoir unir nos forces avec quelqu’un est un apprentissage essentiel. Ainsi, permettre aux enfants de résoudre un problème ou de faire un exercice en équipe leur permet d’apprendre à coopérer. Que ce soit lors de jeux coopératifs ou lors de travaux ménagers, créer des équipes d’enfants qui ont des connaissances et des capacités différentes leur permet de comprendre que tout est plus facile en coopérant. Plus ils apprennent cela jeune, plus ce sera ancré en eux. Il est aussi important de varier les dynamiques de coopération en les faisant travailler 2 par 2, en équipe de 3, de 5 ou en plus grand groupe.
L’enfant doit apprendre les diverses dimensions de la vie au sein d’un groupe.
Les parents, les éducateurs et les enseignants apprennent autant que les enfants.
Voici quelques dimensions qu’ils ont la chance de développer dans leur quotidien auprès des enfants.
page recherche mobile par défaut