La roue Amélio

Nous proposons une méthode éducative qui favorise l’épanouissement des joueurs et la transmission du savoir par le jeu. Notre objectif est de permettre le développement global de l’enfant.

Voici un résumé des champs de développement stimulés par les jeux. Ils sont décrits par la suite.

Physique

Socio-affectif

Conceptuel

Intellectuel

Description des 4 principaux domaines

 

Domaine physique

Ce domaine touche tout ce qui est lié au corps physique. Le corps est le premier canal par lequel l’enfant entre en communication avec son environnement. Il est le véhicule qui permet de percevoir les informations provenant de l’environnement. C’est ce véhicule qui lui permet d’interagir avec le monde matériel qui l’entoure. Cela permet à l’enfant d’apprendre à développer des stratégies d’actions en fonction de son environnement et de ce qu’il désire effectuer. Il apprend les limites de son corps et cela lui permet de l’utiliser en toute sécurité. Il arrive souvent que le jeune enfant ne connaisse ni sa force ni sa fragilité. C’est en stimulant et en exposant son corps à différentes situations qu’il apprendra à le connaître.

 

Plus l’enfant développe sa capacité à bien gérer et contrôler son corps, plus il devient autonome et pourra répondre de mieux en mieux à ses propres besoins.

 

Plus un enfant est stimulé dans ce domaine, plus il développera son cerveau encore immature et malléable sur ses aptitudes physiques. Les expériences corporelles permettent à l’enfant de développer une image mentale de lui-même, une connaissance de son corps, de sa position dans l’espace, de ses capacités à se mouvoir. Autant de concepts qui lui permettront non seulement d’échanger avec le monde extérieur, mais aussi de s’y adapter et de découvrir ses caractéristiques d’apprenant.

 

Être habile et à l’aise avec les tâches manuelles, avoir une bonne dextérité manuelle, être fort, souple et endurant, connaître ses besoins et ses limites physiques ainsi que développer son raffinement sensoriel permettent à l’enfant de maximiser ses capacités physiologiques et d’effectuer une grande variété de mouvements. Dans ce domaine, le plus tôt sera le mieux ! Si on élève l’enfant dans la ouate, il n’apprendra pas à connaître ses limites et à rectifier à petite échelle ses mouvements et ses comportements à risque, ce qui peut l’amener à terme à ne pas savoir réagir en cas de situation dangereuse.

 

Les cinq sens sont représentés au niveau du cerveau dans des aires distinctes et leur développement permet donc une meilleure maturation de ces zones. On ne veut donc pas donner plus d’attention à l’aire auditive et moins à l’aire visuelle !

 

Il est important de développer ces régions ainsi que les aires dites « associatives » qui permettent de faire des liens entre les différents sens. Un adulte qui a de forts réseaux de transmission de l’information entre aires associatives et aires sensorielles est capable de traiter simultanément l’information auditive provenant d’un interlocuteur et l’information visuelle provenant du visage et des gestes. Chez les enfants, on remarque qu’ils peuvent ne pas être capables d’écouter et de regarder en même temps : c’est que les liens entre ces aires du cerveau ne sont pas encore matures.

 

Il est donc primordial, dès le plus jeune âge, d’exposer l’enfant à une large variété de stimuli, afin qu’il développe le plus rapidement possible sa latérisation, son équilibre ainsi que son organisation visuo-spatiale. Ainsi, l’enfant aura des acquis cruciaux pour des apprentissages ultérieurs tels que l’écriture, la géométrie…

 

Ultimement, un développement optimal et égal des différents champs du domaine physique facilitera l’apprentissage d’actions complexes comme les activités sportives ou musicales. Ces ensembles d’actions requièrent des séquences de mouvements complexes qui utilisent des fonctions multisensorielles, la coordination œil-main et la capacité de pousser son corps jusqu’à ses limites.

 

Le fait de développer ses capacités exécutives ainsi que l’acquisition d’une bonne capacité d’inhibition (absence ou diminution d’un comportement qui, dans une situation semblable, aurait été présent ou plus fort) permettent à l’enfant d’entreprendre et de mener à bien des projets de plus en plus complexes.

 

L’enfant reçoit des informations sur son environnement par le biais de ses sens. Plus ils ont été stimulés, plus riches seront les informations sensorielles qui parviendront à l’enfant. Le cerveau immature a absolument besoin d’être exposé à un maximum de stimuli afin de lui permettre un développement optimal. Plus la nature des stimuli présentés à l’enfant est variée, plus la connaissance qu’il aura des concepts se rapprochera de la réalité.

Principaux éléments à développer

  • Compétences motrices globales (équilibre, force, souplesse, mobilité, endurance, capacité cardio-vasculaire, etc.)
  • Psychomotricité, coordination motrice, dissociation motrice
  • Proprioception
  • Système vestibulaire ; conscience du corps dans l’espace
  • Latéralisation (prédominance manuelle, des pieds, de l’œil…)
  • Inhibition corporelle

  • Dextérité manuelle fine
  • Dissociation des mouvements des membres supérieurs et des doigts
  • La coordination oculo-manuelle (œil-main)

  • Perceptions et amplitude sensorielle

  • Habitudes de vie saine (sommeil, alimentation, exercice physique, repos, etc.)
  • Connaissance des limites physiologiques (éviter les blessures, les déchirures musculaires, etc.)
  • Capacité d’apprendre à apprendre

Domaine socio-affectif

Le développement affectif de l’enfant est profondément enraciné dans l’attachement envers les gens qui prennent soin de lui. Il a besoin d’un regard bienveillant et d’un environnement sécuritaire pour apprendre et évoluer socialement. Plus ces relations sont agréables, chaleureuses, stables, équilibrées et sécurisantes, plus l’enfant gagne confiance en lui-même et se développe harmonieusement sur le plan affectif. C’est cette certitude d’être appuyé, aimé, compris et soutenu qui lui donnera le courage de faire de nouvelles expériences, de se donner l’autorisation de se tromper, d’apprendre à développer de nouvelles stratégies, d’essayer à nouveau et de persévérer jusqu’au succès.

 

L’enfant en confiance et en sécurité émotionnelle se permet de prendre l’initiative, d’approcher les autres et de sortir de sa zone de confort. Il est en général plus apte à gérer son stress, à se remettre en question et à accepter la critique. Le stress et l’anxiété des enfants sont de gros freins à leur apprentissage en affectant la qualité de leurs interactions sociales ainsi que leur disponibilité cognitive. Ainsi, le développement du domaine socio-affectif permet aux enfants d’être matures émotionnellement et leur permet d’être plus ouverts au développement des autres domaines. C’est pourquoi ce domaine est particulièrement important. Sa croissance affecte indirectement la croissance des autres domaines.

 

Ainsi, l’enfant découvrira peu à peu l’art d’interagir avec ses pairs, construisant sa personnalité propre, apprenant à gérer ses émotions et à les communiquer de manière efficace. Il découvrira comment entretenir des relations harmonieuses avec les autres, découvrir de nouvelles perspectives ainsi que résoudre des conflits. Il apprendra à se faire des amis, à coopérer pour atteindre ses objectifs et à vivre en groupe.

Principaux éléments à développer

  • Développer l’estime et la confiance en soi.
  • Apprendre à contrôler ses émotions, à les partager et à les communiquer.
  • Apprendre à gérer des changements et se réguler.
  • Exprimer ses goûts et ses intérêts.
  • Gérer le stress, les conflits et les défis interpersonnels.
  • Offrir de la rétroaction, des encouragements.
  • Développer l’esprit critique et constructif.

  • Construire son identité.
  • Comprendre d’où on vient, où on va et notre rôle dans notre société et dans notre vie.
  • Se décentrer et savoir changer de perspective.

  • Développer le sens du rythme et de la musique.

  • Développer l’imagination, la créativité et le plaisir de créer.

  • Créer des relations harmonieuses.
  • Développer les compétences sociales (entrer en relation, partager, être poli, etc.).
  • Apprendre à coopérer.
  • Comprendre les conventions sociales.
  • Accepter et valoriser la différence.

  • Savoir s’exprimer, communiquer.
  • Comprendre les autres au niveau verbal et non verbal.
  • Savoir ajuster sa communication (vulgarisation, adaptation linguistique selon l’interlocuteur).

Domaine conceptuel

La grande différence entre la façon de penser d’un enfant et celle d’un adulte est la capacité de l’adulte à conceptualiser, c’est-à-dire à imaginer, à visualiser et à anticiper l’impact d’une action ou d’une décision. L’adulte est aussi capable de faire des liens complexes et de transférer ces informations d’une situation à une autre, ce qui lui permet un meilleur apprentissage. Le développement de ce domaine permet de comprendre et d’organiser le monde dans toute sa complexité.

 

C’est en comprenant les caractéristiques des objets, en les organisant en diverses catégories et en faisant des liens complexes entre eux que l’enfant apprend à atteindre ses objectifs et à résoudre ses problèmes de plus en plus efficacement. C’est en observant attentivement son environnement, en imitant les adultes et en questionnant sans relâche que l’enfant apprend à optimiser sa façon de penser et ses gestes. Il apprend ainsi à anticiper, à développer des stratégies cohérentes pour arriver à ses fins et à réajuster sa manière de faire et de penser en fonction de la réalité. C’est une méthode de réflexion qui doit être développée pour que l’enfant optimise son apprentissage en général, car il est capable de faire davantage de liens dans ses apprentissages. Par essais et erreurs, l’enfant essaie différentes méthodes, différentes façons de faire et différentes perspectives pour en évaluer les qualités et les défauts et ensuite choisir celle qui lui convient le mieux.

 

C’est aussi en développant son champ conceptuel que l’enfant apprend à décider, à faire des choix en fonction de ses expériences passées. Il sera donc en mesure, le moment venu, de prendre les décisions adéquates. Il développera progressivement une certaine souplesse mentale qui lui permettra de créer des liens très riches entre ses connaissances stockées dans la mémoire et ses expériences afin de s’adapter aux situations les plus diverses tout en réfléchissant aux meilleurs choix possibles.


Au niveau physiologique, le développement de ses processus mentaux permettra la croissance de forts réseaux neuronaux. Ces réseaux de connexions dans le cerveau permettent un transfert plus efficace de l’information d’une région du cerveau à l’autre. Concrètement, un cerveau mieux connecté est similaire à un ordinateur plus rapide où il est facile d’accéder à un fichier, de rechercher des dossiers et de fonctionner en général. Un enfant qui développe ce domaine sera en mesure de structurer et d’organiser son temps et son environnement, d’anticiper les défis auxquels il sera confronté et de développer des stratégies efficaces pour les surmonter. Il pourra ainsi planifier puis effectuer des tâches de plus en plus complexes en prévoyant ses besoins en ressources, l’aide dont il aura besoin et le temps nécessaire à l’exécution de son plan d’action.

Principaux éléments à développer

  • Prendre des décisions rapidement et en toute connaissance de cause.
  • Se mettre en action afin d’atteindre un objectif.
  • Accepter les conséquences qui découlent de tout choix.
  • Imaginer, visualiser et conceptualiser la réalité matérielle mentalement de manière à pouvoir manipuler les concepts sans devoir les traduire en éléments tangibles.
  • Être en mesure de représenter la réalité ou une image mentale sur papier.

  • Savoir observer et trier les informations de son environnement en fonction du projet en cours.
  • Savoir planifier un projet.
  • Savoir évaluer et gérer ses besoins : ressources matérielles, personnelles, temps et espace afin de réaliser un projet.

Domaine intellectuel

Le développement intellectuel inclut autant l’acquisition des connaissances que la souplesse mentale, les connaissances mathématiques que la lecture et l’écriture. C’est dans la vie de tous les jours, en interagissant avec son environnement et les objets du quotidien que l’enfant découvre l’inférence et qu’il établit des relations de cause à effet. Peu à peu, il apprend à élaborer sa pensée, à développer sa capacité d’abstraction et à trouver des solutions à ses problèmes ainsi que des réponses à ses questions.

 

La richesse du milieu est déterminante à ce niveau ! Un langage varié et précis est intimement lié à la capacité d’associer les informations entre elles, donc à apprendre. Plus l’enfant est exposé à un langage riche et varié, plus on lui lit des histoires, plus on le soutient pour compter toutes sortes d’objets et plus l’enfant développera ses capacités intellectuelles, qui sont critiques pour sa future réussite scolaire.

 

Les connaissances mathématiques, linguistiques et générales sont la pierre d’assise du développement intellectuel de l’enfant. Comme, en apprentissage, plus on en sait, plus on apprend facilement de nouvelles choses, l’acquisition de connaissances devient rapidement exponentielle. L’enfant en profitera toute sa vie et en sera avantagé. Certains parents priorisent le développement de ce domaine et incitent leurs enfants très jeunes à l’apprentissage des nombres et des calculs. Certains enfants entrent en première année du primaire avec des connaissances en algèbre !

 

Associée au champ linguistique, le champ logico-mathématique est très souvent associé au QI (quotient intellectuel). En effet, les tests de quotient intellectuel classiques et contemporains mettent l’accent sur les compétences logico-mathématique et linguistique. Les concepteurs de ces tests, Binet, Stanford et Wechsler, postulaient qu’un enfant (ou un adulte) dont les compétences logico-mathématique et linguistique étaient développées allait probablement être aussi développé dans les autres aspects de son développement. Le domaine intellectuel était pour eux un indicateur du développement global de l’enfant. Les personnes qui bénéficient de cette intelligence ont de la facilité à penser en symboles abstraits, en algorithmes ou encore en séquences logiques. Ils apprennent souvent mieux lorsqu’ils font appel à la logique, aux nombres ou au traitement mathématique.

Principaux éléments à développer

  • Développer une pensée abstraite et logique de manière à pouvoir symboliser les idées.
  • Calculer, estimer, mesurer, évaluer sont des éléments critiques associés à ce champ.

  • Être en mesure de s’exprimer à l’oral et à l’écrit de manière cohérente, compréhensible et juste.
  • Maîtriser les règles de l’orthographe et de la grammaire.
  • Être en mesure d’exprimer une chose de différentes manières.